Restaurant Chai Pepette : une reprise sans fausse note
S’ils ont un épisode professionnel en commun, Julien Brousseau et Benjamin Léonard sont désormais passés dans une autre dimension. Genèse d’une belle histoire : celle de la reprise du restaurant Chai Pepette.
L’un est aux fourneaux et l’autre dans la salle. Très complémentaires, Benjamin et Julien se connaissent pour avoir travaillé dans le même établissement. L’un et l’autre l’ayant quitté, c’est au hasard d’un coup de téléphone « pour prendre des nouvelles », qu’ils se mettent à parler business. Benjamin a dans l’idée de créer un restaurant, Julien s’y verrait bien aussi. De fil en aiguille, ils se rendent compte qu’ils ont la même vision des choses. Se donnent quand même un temps de réflexion avant de se lancer dans l’aventure. Ensemble.
Du financement à la quête d’un lieu
Pas simple de démarrer quand on manque de fonds et qu’il n’y a pas grand-chose à attendre du côté des banques. Les deux compères partent donc en quête d’investisseurs, se donnant un an pour trouver leur financement ou… Renoncer. Pragmatiques, ils commencent par apprendre à faire un business plan, dans une formation qui leur apporte bien d’autres choses par ailleurs. Bref, tout en quêtant un partenaire financier jusqu’à l’étranger, ils avancent. Et finissent par rencontrer la personne adéquate via une relation personnelle de Benjamin. Rendezvous est pris avec cet investisseur du métier (ils en tairont le nom) qui aide aujourd’hui de nombreux créateurs à se lancer, apporte un accompagnement et des conseils et se retire par la suite en revendant ses parts à ses associés. Au vu de leur CV, la réaction est claire : « Trouvez un lieu et je vous suis ». Autrement dit y’a plus qu’à !
Alors ce lieu, c’est le restaurant bien connu de Sainte-Marie. Chai Pepette bénéficie d’un emplacement de choix et d’une belle image. Comment cela s’est-il fait ? Tout simplement par l’intermédiaire d’une agence immobilière de La Rochelle, spécialisée dans le CHR. Ils ont le choix entre deux lieux. Leur partenaire n’hésite pas. Après avoir signé un compromis en octobre dernier, Benjamin et Julien ouvrent en trois mois, le 2 février, sans changer de nom.
Le même esprit avec la touche perso
Pourquoi changer quelque chose qui fonctionne ? Outre le nom, Benjamin et Julien conservent l’esprit bistrot et notamment les abats qui ont fait la réputation de l’établissement avec la qualité de la viande. Mais ils ajoutent un poisson au plat du jour, sélectionnent eux-mêmes les farines avec lesquelles ils font fabriquer leur pain (délicieux). Tandis que Julien enrichit la cave – 18 vins au verre sont aujourd’hui proposés – Benjamin travaille à donner aux plats une petite touche d’originalité.
L’ensemble du repas est soigneusement pensé, leur idée à tous deux étant de proposer à la fois une bonne et belle table, tout en restant dans des prix corrects. Ce ne sont pas les clients qui vont s’en plaindre, et d’ailleurs les habitués du Chai Pepette « d’avant » ne sont pas déçus. Côté déco, ils ont aussi fait quelques aménagements réussis. Et tandis qu’ils choisissent leur nouvelle vaisselle, Benjamin et Julien se disent fin prêts pour leur première saison. Qu’on leur souhaite évidemment savoureuse et réjouissante !
Pauline Leriche Rouard
Chai Pepette
5, place d’Antioche à Sainte-Marie – 05 46 30 03 55
Fermé dimanche soir et lundi. Seulement le lundi en haute saison.
Réservation plus que conseillée !
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