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- 2ème tour des élections législatives - Meeting électoral du 4 juillet 2024 d’Olivier Falorni
Olivier Falorni en meeting : la singularité de La Rochelle-Ré
Forts de leur score de 45,61 % au 1er tour des élections législatives, avec 23 points d’avance sur le RN et 16 points sur le NFP, le député sortant Olivier Falorni et sa suppléante Sabine Gervais n’ont pas pour autant joué les triomphalistes face à la « gravité de la situation » et se sont fixé comme objectif que « dimanche prochain le RN recueille un minimum de voix. » En effet, suite au désistement de Jean-Marc Soubeste (NFP), les électeurs de la 1ère circonscription de Charente-Maritime auront le choix entre Emma Chauveau (RN) et Olivier Falorni (Divers Gauche).
Fidèle parmi les fidèles depuis 2012, le rochelo-rétais Alain Bellegarde a joué le Monsieur Loyal et invité six sympathisants d’Olivier Falorni à apporter leurs témoignages d’itinéraires de vie, de valeurs et des raisons de leur soutien à Olivier Falorni. Le Rétais et Villageois Antoine Mir, mais aussi Aurore, Dominique, René, Christophe et Sabine Gervais, autant de parcours et de profils différents, qui se rejoignent autour des valeurs portées par le candidat.
La singularité politique de notre territoire
Très en verve, celui-ci a tenu à dire « vingt fois merci aux vingt communes de la circonscription qui m’ont toutes mis en tête », faisant ainsi apparaître « une tâche rose foncé et lumineuse sur la carte de France » des résultats du premier tour des Législatives. « La seule circonscription de Charente-Maritime, une des rares en Nouvelle Aquitaine, une des circonscriptions de France où nous avons su endiguer la montée préoccupante du RN. Ici c’est La Rochelle-Ré ! », a-t-il scandé.
« Pourquoi n’avons-nous pas voté ici autant RN qu’ailleurs ? Nous ne sommes pas épargnés par les difficultés sociales, économiques et les enjeux de sécurité. Mais les habitants ont en tête l’Histoire de notre territoire et mesurent plus que d’autres, à la lumière de cette Histoire lointaine, les conséquences que peut avoir un petit bulletin de vote, ce petit papier RN avec sa flamme tricolore. Le Front est devenu Rassemblement, mais la flamme n’a pas changé, comme la flamme tricolore italienne en référence à Mussolini, que mes grands-parents ont fui dans les années 1930, ils sont partis d’une Italie fasciste pour venir vivre en République française. »
« Cinq fois merci aussi aux intervenants », à son équipe de trois attachés parlementaires – Sébastien Arzalier, Stéphanie da Costa, Frédéric Milhiet -, mais aussi à Alain Bellegarde, à sa suppléante Sabine Gervais, aux maires de la circonscription – les dix maires rétais l’ont officiellement soutenu – aux deux maires présents en cette soirée électorale d’entre deux tours à l’Oratoire – Lina Besnier, maire de Saint-Clément des Baleines et Jean-Luc Algay, maire de L’Houmeau.
Michel Crépeau et l’Oratoire à l’origine de sa vocation
« Cette salle de l’Oratoire est à l’origine de mon engagement. Adolescent, j’étais venu au fond de la salle, un peu comme à la messe, une grande messe laïque lors du meeting de Michel Crépeau. Je salue Colette Chaigneau et Robert Bénéteau, qui sont ce soir au premier rang, qui me font penser à Michel Crépeau dont j’écoutais religieusement ses paroles, et je me suis dit qu’est-ce que c’est beau la politique quand c’est porté avec tant de conviction, que c’est beau la République, quand on la défend avec une telle passion. »
« Je crois à la mémoire qui se transmet de génération en génération. Ici, on résiste, on refuse l’inacceptable, on se bat pour des convictions. C’est à l’aune de celles-ci que je me suis engagé, ce sont les références de Michel Crépeau et de Georges Clémenceau qui m’animent. »
« Nous avons marqué l’essai au premier tour, il faut le transformer. D’habitude je parle de concurrent, là j’ai une adversaire en face de moi, je ne connais pas le son de sa voix, je n’ai pas eu le bonheur de débattre. D’ailleurs nous avons du mérite avec Sabine d’avoir 23 points d’avance… sur Jordan Bardella, puisque c’est lui qui figurait sur le tract local du RN. »
« On les a déjà essayés en 1940 avec le Maréchal Pétain »
« Pour ceux qui disent « on ne les a pas encore essayés », je réponds si on les a déjà essayés, le 10 juillet 1940 le parlement français élu en 1936 a donné le pouvoir à l’extrême droite, en désignant le Maréchal Pétain pour diriger la France. Oui nous avons essayé l’extrême droite, qui présentait une belle vitrine, avec un Maréchal couvert de gloire. Au roi de la tactique succède aujourd’hui le roi du Tiktok ! A l’époque, beaucoup de Français se sont laissés abuser par la vitrine. Aujourd’hui, l’extrême droite est en passe de réussir, avec une vitrine présentable. L’Histoire ne se répète pas, parfois elle bégaie. Je ne compare pas 1940 avec le contexte d’aujourd’hui, pour autant, tout cela doit nous alerter. On ne pourra pas dire « on ne savait pas », à l’heure de vérité il ne faut pas tomber dans les leurres de la vérité. Je ne sais pas ce que sera l’Assemblée Nationale demain, avec les désistements. Il y a des principes qui doivent nous réunir. »
Désistement de Jean-Marc Soubeste et appel à voter de Jean-François Fountaine
« Je salue la décision de Jean-Marc Soubeste qui a décidé mardi soir de se désister, dans une logique symbolique, à l’échelle de la Charente-Maritime. Dans les cinq circonscriptions le RN est présent au second tour, face à un candidat républicain – écologiste, socialiste, Horizon, Renaissance – cette décision nous oblige encore plus, une victoire n’est jamais gagnée d’avance. »
Olivier Falorni n’a, par contre, fait aucune référence au communiqué du maire et président de la CdA de La Rochelle, Jean-François Fountaine qui, un peu plus tôt dans l’après-midi, avait appelé à voter pour Olivier Falorni (ce qui a fait beaucoup réagir sur la page Facebook Ré à la Hune) et proposait un « Gouvernement d’union dans l’intérêt du pays » en faisant référence à « toutes les sensibilités politiques républicaines présentes au sein de l’exécutif du Conseil de l’Agglomération rochelaise depuis dix ans » (ce qui a fait vivement réagir Jean-Luc Algay lors du Conseil qui avait lieu en début de soirée).
« Je dis bien les extrêmes »
« Il ne faut pas se résoudre à une victoire inexorable des extrêmes, pas au fait que le RN accède au pouvoir. Mais je dis bien « les » extrêmes. Evidemment que François Hollande, Raphaël Glucksmann ne sont pas des extrémistes, en revanche je persiste, pour moi LFI et les Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot, Manuel Bompard sont des extrémistes, je n’en veux pas pour mon pays. LFI s’est allié au NPA de Poutou et au parti ouvrier indépendant, des trotskistes sectaires, je le dis, quitte à perdre des voix. Face aux extrêmes, je ne me résous pas à la brutalité de la vie politique. Même ici, Jean-Marc Soubeste s’aperçoit de la violence verbale de LFI depuis qu’il a annoncé qu’il se désistait, on peut faire des compromis, jamais des compromissions. »
« Un sursaut républicain est toujours possible »
« J’espère qu’il y aura un Gouvernement de rassemblement national pour la République et pas du Front National, ce rassemblement républicain ne peut être incarné par l’extrême droite, qui n’a pas le monopole de la République, de la Nation, de la laïcité, ne laissons pas ces mots à ces gens-là. Et certains députés LFI ont fabriqué de façon industrielle du vote extrême droite. En 1944-1946, derrière de Gaulle, on a su se rassembler, de tous les horizons, pas pendant des décennies mais pendant deux ans, durant lesquels on a créé les fondamentaux de notre République. »
Olivier Falorni a fait référence au discours de l’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve, venu le soutenir lors de son meeting de lancement de campagne (lire notre article paru dans Ré à la Hune N° 282 : www.realahune.fr/olivier-falorni-un-humaniste-republicain/) : « Le meilleur est toujours possible, avec des hommes et femmes d’Etat tel Bernard Cazeneuve, qui ne prétend à rien, des gens de droite, de gauche, du centre, qui ne courbent pas l’échine, il faut que dans le contexte national et international actuel la France tienne debout, pour elle-même et pour le Monde. »
Olivier Falorni a terminé son long discours, très applaudi, par les valeurs qui l’animent, de justice sociale, d’efficacité économique, d’écologie concrète, du quotidien, et d’humanisme laïque et progressiste. « Dans les moments les plus difficiles, la France répond toujours présente, un sursaut républicain est toujours possible. »
Propos recueillis par Nathalie Vauchez
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Communiqué de Jean-Marc Soubeste du mardi 2 juillet 2024
Communiqué de Jean-François Fountaine du jeudi 4 juillet 2024
Le maire et président de la CdA de La Rochelle a annoncé son soutien à Olivier Falorni, dans un communiqué de presse, en ces termes (voir les réactions sur la page Facebook Ré à la Hune) :
« Dimanche 7 juillet, les Français se prononceront pour le second tour des élections législatives.
Cette élection est décisive pour l’avenir de notre pays. Aussi j’appelle, avec toute la majorité municipale et sans la moindre hésitation, les électeurs de la première circonscription à voter pour Olivier Falorni face à la représentante du rassemblement national.
Il en va de même pour toutes les circonscriptions de la Charente-Maritime où j’invite les électeurs à voter pour :– Sur la 2ème circonscription : Benoît Biteau – Nouveau Front Populaire
– Sur la 3ème circonscription : Fabrice Barusseau – Nouveau Front Populaire
– Sur la 4ème circonscription : Raphaël Gérard – Ensemble
– Sur la 5ème circonscription : Christophe Plassard – HorizonsDimanche prochain, il est hautement probable qu’aucun parti politique n’atteigne la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Aussi, je propose aux responsables nationaux de nos partis républicains la mise en place d’un Gouvernement d’union dans l’intérêt du pays.
Cela passera nécessairement par des accords, des négociations et des compromis.
Dans notre Communauté d’Agglomération, cela fait maintenant 10 ans que toutes les sensibilités politiques républicaines sont présentes au sein de l’exécutif.
Bien sûr, cela génère des débats, mais le résultat est là. Notre Communauté d’Agglomération rayonne davantage au profit de tout le territoire et de ses habitants.
Nous ne sommes pas les seuls à gérer ainsi notre territoire et ce qui est possible à l’échelle locale doit pouvoir se faire à l’échelle nationale, à l’instar de nombreux pays européens qui ont su gérer leurs différences, et ce dans l’intérêt majeur des Français. »
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