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- Festival d'arts actuels 2016
Un rendez-vous culturel hors du commun
Plus de cinquante artistes exposés dans cinq lieux remarquables de notre patrimoine confèrent à la manifestation un millésime exceptionnel.
A 18h vendredi 10 juin, sous un rayon de soleil on ne peut plus symbolique, Pierre Debien, président de l’association organisatrice M’l’Art, a lancé le coup d’envoi de la 5ème édition de ce que l’on peut désormais considérer comme un événement culturel majeur, en présence de MM Déchelette et Parent, respectivement maires de St-Martin et du Château d’Oléron, de Mr Falorni, député de la Charente Maritime, des membres de son association et des visiteurs. Il a rappelé haut et fort que « l’essentiel pour un artiste est de montrer son travail ».
L’actualité en prise directe
Les 50 artistes sélectionnés, inspirés par le thème « Le monde allant vers… » ont porté leurs regards vers notre monde sans dessus dessous et mis les non-sens de l’actualité en évidence.
La barbarie, la dangereuse errance des migrants, la difficulté à accepter les différences, la rupture de l’homme d’avec la nature, la privation de liberté, autant de sujets malheureusement très actuels qu’ont illustrés les artistes pour s’interroger « vers quoi va le monde ? ».
Qu’ils soient sculpteurs, plasticiens, peintres ou graveurs ils ont, le temps d’un week-end, entrouvert pour nous les voiles de la perception.
Saint-Martin : Haut Lieu de diversités culturelles
L’art actuel est éclectique. Figuratif, symbolique, abstrait, néoréaliste, expressionniste, les courants artistiques coexistent dans un même espace-temps.
Au fil de sa déambulation à travers cinq lieux chargés d’histoire – la salle des Colonnes de l’hôpital et les portes des Campani et Toiras sont ouvertes au public pour l’occasion – le visiteur est happé par une frénésie qui le mène de la réflexion à l’introspection, de l’émoi à l’incompréhension.
Un Festival de rencontres
Dès l’abord, dans la cour pavée de l’Hôtel de Clerjotte, les sculptures mobiles en fer déployé de Pierre-Yvan Didry l’inclinent à l’émerveillement devant la pureté d’une ligne, la fragilité d’une ondulation. Sous la voûte du cloître, Pierre Debien, débarrassé de l’art officiel, conte un monde proche de l’art singulier, coloré et dépourvu de vide où les êtres cohabitent à jamais pour le meilleur ou pour le pire. Au sous-sol le collectif E2A exprime sa vision d’un monde déchiré.
En hommage à Alain Villepigue, la salle haute du musée plonge le visiteur dans sa période d’abstraction (1982 à 1986) où des contours biomorphiques hallucinatoires et crémeux contrastent sur des fonds graphiques à la Jackson Pollock.
Dans les jardins, des installations faites d’objets ordinaires, parapluies pour Gray, table de camping pour C. Métais ou simples couvertures pour la mise en scène Halles- Anvers de J.C. Dotigny, font réagir le visiteur alors que M.Veysset lui met ses ciseaux de sculpteur en mains pour une oeuvre participative.
Les artistes sont là, accessibles comme C.Alexandre, qui explique la gravure sur plaque de zinc, les matières et les multiples passages de couleurs nécessaires avant l’estampe sublime.
A la Poudrière, ce sont les peintres comme C. Brunner, C. Gousseau, A.Ponçon ou encore C.Pascaud qui emportent le visiteur vers le mouvement et la couleur.
L’accrochage de la Salle des Colonnes de l’Hôpital St-Honoré ignore les cimaises de l’art académique, un berceau rouillé est une bassecour, de méchants morceaux de volige sont le délicat support de l’imaginaire de J.Teinturier et les sculptures par feuilletage de papier d’I.Loridan empruntent un chemin pas toujours balisé. Ici, dans un rai de lumière, le poisson (vitrail de Serge Elphege) prend vie. L’huile d’Emile Hecq affirme la souplesse de ses abstractions et la rondeur de son cubisme. Une salle entière accueille le sculpteur burkinabé Sidiki Dermé dont les rêves, transmutés par l’alchimie du feu, donnent vie au bronze. A 21h, il lui fera partager l’art de la fonderie autour de son four traditionnel reconstruit en lieu et place de la République. Une exhibition jamais vue à Saint-Martin.
C’est un festival d’arts actuels hors pair qui a investi les 10, 11 et 12 juin le patrimoine réthais. Son avenir est assuré par la créativité des membres de M’l’Art à qui Olivier Falorni a promis de débloquer une subvention. Il a précisé « Le monde allant vers… est une réflexion sur notre parcours, je souhaite qu’il aille vers la liberté, l’égalité et la fraternité ».
Le visiteur n’a pu qu’adhérer.
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