Remontée spectaculaire du trafic
L’aéroport La Rochelle-île de Ré se réjouit d’une saison estivale 2023 particulièrement bonne avec un trafic de passagers à la hausse de 4,8% sur juillet et août.
A l’heure actuelle, deux compagnies opèrent sur l’aéroport La Rochelle-île de Ré, Chalair l’ayant déserté depuis mars dernier. Ces compagnies, Ryanair et Easy Jet, desservent à elles seules trois lignes domestiques : Lyon, Marseille et Nice, ainsi que cinq pays : Royaume-Uni, Irlande, Belgique, Suisse et Portugal.
Des indicateurs optimistes
L’aéroport a pratiquement retrouvé son niveau d’avant la crise et le nombre de passagers transportés de janvier à fin août qui s’élevait en 2019 à 184 398 était cette année pour la même période de 182 659. Avec une différence notoire cependant : sur les deux mois d’été juillet et août, le trafic 2023 est supérieur de 4,8% à celui de 2019 (97 391 passagers en 2023 contre 92 954 en 2019) et un record mensuel encore jamais atteint en août de 49 492 passagers pour 2023, dans lequel l’actualité sportive a dû jouer un rôle. Extrapolant à partir des résultats à fin août, la direction de l’aéroport s’attend à un trafic annuel supérieur à celui de 2019, qui était de 233 001.
Des lignes domestiques représentant un tiers du trafic
Les trois lignes domestiques, avec la reprise de Lyon depuis le 17 avril, Marseille qui de saisonnière est devenue annuelle puisqu’elle a été maintenue durant l’hiver 2022- 2023 et Nice, représentent 27% du volume passagers. Le marché britannique qui avait donné bien des inquiétudes à la suite du Brexit est le premier en volume (32%) avec 56 600 passagers. L’Irlande se montre particulièrement dynamique et se développe : la ligne de Cork, ouverte en juin est un véritable succès. De plus les coefficients de remplissage sont généralement bons, la ligne de Cork arrivant en 1ère position (90,3%), Marseille étant juste derrière (89,3%), puis Porto (86,70%) en troisième place, Dublin (86,4%) en 4e et Nice (85,9%) en 5e.
Des nouveautés appréciables
Le nombre de personnes à mobilité réduite augmentant et le droit européen établissant le principe d’une assistance gratuite et adaptée dans les aéroports, le Syndicat Mixte a recruté cinq CDD pour assurer cette mission d’avril à octobre 2023, l’assistance PHMR étant assurée en hiver par les pompiers de l’aéroport.
En observation : Lyon, ligne de service public désormais exploitée par Easyjet au lieu de Chalair Aviation selon des modalités différentes consistant à réduire le nombre de fréquences hebdomadaires mais à embarquer plus de passagers à bord d’un Airbus 319, ce qui permet de mettre en place une offre tarifaire plus intéressante et de s’ouvrir à un large public. Un appel d’offres est en cours qui indiquera quelle compagnie reprendra la ligne pour quatre ans.
Une enquête auprès des passagers a été diligentée cet été sur les lignes La Rochelle-Lyon et La Rochelle- Marseille par un cabinet rochelais pour mieux connaître les habitudes et les profils des passagers. Les premiers résultats de cette étude indiquent que les vols sur la ligne Lyon sont empruntés à 41% par des résidents et à 59% par des visiteurs, on apprend ainsi qu’il y a plus d’arrivées que de départs et que les déplacements ont lieu à 40% pour rendre visite à la famille et aux amis (VFR), 35,7% pour le tourisme et 20,20% pour motif professionnel. Sur la ligne Marseille le pourcentage s’élève à 48% pour les résidents et n’est que de 52% pour les visiteurs. Les motifs indiqués sont 42,90% pour le VFR, 39,50% pour tourisme et 14,50% pour motif professionnel. Le succès de cette ligne vient du fait qu’elle fonctionne bien dans les deux sens.
Le point presse de la direction de l’aéroport du 12 septembre dernier, n’abordait qu’un éclairage purement technique de la situation de l’aéroport à fin août et ne concernait pas les fameuses retombées économiques dont on aimerait connaître le détail et la méthodologie pour les calculer. En revanche, il semblerait que le déficit d’exploitation ne se soit pas aggravé. Le déploiement de cet aéroport, si apprécié de ses utilisateurs, pose quand même des questions en matière d’environnement tout en sachant que si ce mode de transport attire du monde c’est qu’il est le moins onéreux actuellement (il suffit de comparer avec les tarifs du réseau ferroviaire qui ne cessent d’augmenter) et qu’il séduit forcément une clientèle de jeunes. Cette balance entre tourisme et écologie est toujours difficile à trouver, mais il est assez ironique que la demande augmente pour un transport qui pollue alors que nous résidons sur un territoire qui vise la neutralité carbone à l’horizon 2040.
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