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« Ré est-elle un lieu d’inspiration et de création pour les écrivains ? »
Tel était le thème proposé par les « Bouilleurs d’idées » lors de la reprise des activités du « Radeau de la méduse », pour l’année 2018.
Didier Guyon, professeur au collège des Salières, Christophe Thomas, documentariste et Christine Tréguier, journaliste et écrivaine, avaient invité plusieurs auteurs rétais, de souche ou d’adoption, pour venir présenter et débattre de leurs propres visions de ce petit morceau de terre, entouré d’eau, à la fois lieu de mémoire, source de nostalgie et espace d’évasion…
Des moments culturels soigneusement préparés
Trois rencontres avaient déjà été organisées au cours de l’automne dernier. Elles avaient obtenu un succès certain, ce qui a incité les « Bouilleurs d’idées » à récidiver, sous l’impulsion de Sigrid Gloanec, présidente du « Radeau de la méduse ».
Ce dimanche-là, au 19 de la rue des Gabaret à Saint-Martin de Ré, six auteurs sont intervenus pour exprimer et faire partager les liens qu’ils entretiennent avec ce territoire « hors du commun ». Tout d’abord, Madeleine Airaud, très émue, a présenté un ensemble de textes sur la mémoire des marins-pêcheurs, immédiatement relayée par Daniel Bernard, auteur bien connu des Rétais et qu’il n’est pas besoin de présenter à nos lecteurs. Ce dernier a relaté ses origines familiales ancrées sur l’île depuis trois ou quatre siècles. Il a parlé de ses balades dans les marais salants, de son goût pour les couleurs qui caractérisent l’île. David Canard est intervenu, à son tour, pour faire part de sa passion, de son attachement à la vie rétaise qu’il connait depuis sa plus tendre enfance, lorsqu’il venait passer ses vacances. Ce parisien a décidé, un jour, de « tout plaquer » et de quitter la capitale pour venir s’installer définitivement à Ré. Il a publié une quinzaine d’ouvrages, notamment « Partir au bagne » (qui a obtenu le prix littéraire des « Mouettes »). François Varay, lui, a franchi le pont pour la première fois en l’an 2000. Fasciné par la qualité et l’originalité de la vie insulaire, ce Portingalais d’adoption vient de publier « Laura », qui a obtenu le prix « Amok ». Olivier Ginestet, demeurant à La Pallice, directeur de la maison d’éditions « Amok », nous a confié que pour lui, l’île de Ré représentait « l’autre côté du miroir », un endroit à part. Il a récemment publié un roman intitulé « Le pont ». Pour finir, Christine Tréguier, Rochelaise d’origine, journaliste de profession, après avoir vécu de longues années à Paris, est venue s’installer sur l’île de Ré depuis deux ans. Là, elle assouvit ses besoins intarissables d’écriture. S’adressant à une salle captivée par ses propos, elle est allée jusqu’à prononcer le terme d’ « énergie tellurique »…
Les intervenants ont tous répondu, de manière affirmative, à la question initiale.
Un public attentif qui a contribué au succès de cette rencontre
Parmi la cinquantaine de personnes ayant répondu à cette invitation, nombreuses furent celles qui sont intervenues pour faire part de leurs impressions sur le sujet proposé. Plusieurs échanges sur la mémoire et la nostalgie ont eu lieu, pas nécessairement autour du thème de l’écriture. Chacun des auteurs présents a lu un extrait d’une de ses oeuvres, et chaque fragment cité était entrecoupé de morceaux de guitare, interprétés par Christophe Thomas.
C’est dans une ambiance très conviviale que la soirée s’est terminée. Sigrid Gloanec, accompagnée de son équipe très investie, s’est réjouie de ce nouveau succès, et nous donne, d’ores et déjà, rendez- vous pour le 3 mai. Elle recevra David Canard qui présentera son dernier ouvrage sur le trentième anniversaire de l’inauguration du pont. Deux concerts sont prévus avant le début du mois de juin. De leur côté, les « Bouilleurs d’idées » sont fermement décidés à assurer, de façon régulière, des animations de ce genre. Les amateurs n’ont plus qu’à se tenir prêts.
Jacques Buisson
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