Ré-Clé-Ré : l’action en continu

Avec cinq salariés dont quatre à temps complet et une vingtaine d’intervenants bénévoles, l’association Ré-Clé-Ré fonctionne aujourd’hui comme une petite entreprise, dynamique et engagée.

Lors de cette rencontre informelle, il s’agit, en compagnie de son président, Bernard Bordier, et de sa directrice, Aude Juin-Le Reun, de faire le point sur l’activité de l’association en 2017 et d’ouvrir 2018 avec de nouveaux projets.

Une association connue et reconnue

Créée en 1995 par le Lions Club de l’Ile de Ré, Ré-Clé-Ré a fait un long chemin et ses preuves, ne baissant pas la garde en matière de formation et d’accompagnement social et professionnel, confortant sans cesse les acquis et n’ayant pas peur d’innover. Et il va sans dire que les exigences de notre époque, ses problèmes aussi, imposent sans cesse de nouvelles contingences.

Centrée sur la formation, l’association en maîtrise les arcanes. Aide aux leçons pour les plus jeunes, accueil des jeunes adolescents dans le cadre du CLAS mais encore remise à niveau nécessaire à la préparation de concours ou validation des acquis des adultes, bénéficiaires des minima sociaux, mais aussi femmes au foyer ou en congé parental désirant retrouver une activité professionnelle, Ré-Clé-Ré propose un soutien complet à un large public, s’efforçant aussi de répondre aux attentes actuelles par des ateliers spécifiques comme ceux dédiés à l’apprentissage de la langue anglaise ou au numérique dont il existe une antenne au Nord de l’île, à Ars, le mardi matin, et à Sainte-Marie l’après-midi.

Une action qui s’élargit

Dans le souci de toujours s’adapter au mieux des besoins qu’elle identifie grâce à une implication permanente sur le terrain, l’association s’est lancée depuis peu dans une nouvelle démarche, celle d’un « Parcours Bienêtre et Santé » adressée aux adultes, en collaboration avec les travailleurs sociaux du Conseil départemental.

De quoi s’agit-il ? D’accueillir les personnes qui le souhaitent autour de thèmes comme l’alimentation, les démarches administratives ou encore le bilan de santé, l’objectif étant de sensibiliser voire de remettre sur les rails, des personnes sorties peu à peu de cette attention nécessaire à soi-même. Encore en rodage, cette action se tient actuellement tous les trois mois et concerne une dizaine de personnes dont Aude Juin Le-Reun espère bien voir grossir les rangs.

Sous le signe de la rencontre et du partage

Initié il y a quelque temps déjà, le jardin partagé a pu voir le jour grâce à un terrain mis à disposition par un stagiaire. Depuis, s’y déroulent une fois par semaine des ateliers de culture de fruits et de légumes, transformant cet espace de liberté en laboratoire d’expériences dont la convivialité n’est pas des moindres. Mais n’est-il pas vrai que mettre les mains dans la terre, entretenir, soigner et regarder pousser légumes et plantes est une activité gratifiante ?

Environ deux cents adultes participent aujourd’hui à cette aventure qui s’ouvre aussi ponctuellement à d’autres publics, comme lors du Printemps des Poètes ou le temps d’une chasse enfantine aux oeufs de Pâques.

Il faut aussi évoquer le Café itinérant des Familles, action collaborative menée avec la CdC, la CAF et le Collège, où une première conférence a été donnée sur le thème « Comment aider son enfant à apprendre ». Une fois par trimestre, le Café Itinérant sillonnera le territoire pour se poser dans des lieux différents.

Même si Aude Juin-Le Reun et Bernard Bordier insistent tous deux sur l’importance de pérenniser les actions, il est impossible de les quitter sans évoquer en quelques mots leur participation annoncée sur l’administratif de l’association La Tête dans les Nuages, ou encore le travail en cours avec la CAF et la possibilité pour Ré-Clé-Ré de devenir « espace de vie social », ce qui outre des subventions bienvenues, élargirait encore le champ d’action de l’association. Pour l’heure, celle-ci doit s’occuper de revoir ses statuts mais c’est sûr, pour 2018, Ré-Clé-Ré a plus d’un projet dans sa hotte !

Pauline Leriche Rouard