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- Débat - Lions Club La Rochelle
« La radicalisation islamique », thème développé par Olivier Falorni

Le 25 novembre, le Lions club La Rochelle Océan a convié ses membres et ceux des Lions Clubs de La Rochelle et de l’Ile de Ré à participer à un dîner-débat, animé par Olivier Falorni, député La Rochelle-île de Ré, sur le thème de la radicalisation islamique.
Claude Boudesseul, le Président de Zone de La Rochelle, s’adressant à la centaine de convives, a rappelé, en introduction de la soirée, l’expertise acquise par Olivier Falorni, en sa qualité de secrétaire des trois commissions d’enquête parlementaires sur le djihadisme. Olivier Falorni parle du totalitarisme islamique comme le symbole du totalitarisme du XXIème siècle et le rapproche du nazisme : même volonté de conquête, même volonté d’inféoder les individus à une idéologie, et de dominer le reste du monde. La cible est en priorité l’Europe repérée comme le « ventre mou de l’Occident » et le « territoire des mécréants ».
2005, année charnière
Il faut analyser le djihadisme français sur la durée. Il s’est créé sur le territoire en l’espace de dix ans, à la faveur d’un faisceau de circonstances.
2005 est repérée comme l’année charnière où commence le djihadisme en France, avec le décès tragique de deux jeunes poursuivis par la police, les violentes émeutes qui se sont ensuivies et des attaques au gaz lacrymogène par la police de la mosquée de Clichy-sous-Bois dans laquelle se trouvaient des anciens ; ces faits ont été exploités comme des actes islamophobiques. Dans le même temps, il y a eu les caricatures de Mahomet puis, l’interdiction du hijab qui a entraîné un certain nombre de revendications. 2005 correspond aussi à l’émergence de la 3ème génération de l’Islam de France, avec la 3ème génération d’immigrés musulmans qui arrive à l’âge adulte, laquelle n’est pas cadrée par une autorité forte comme celle que la 1ère génération a exercé sur la suivante. Or, l’Islam n’a pas d’autorité marquée pour contrôler la communauté comme c’est le cas pour les catholiques et les juifs.
2005 correspond aussi à la mise en ligne d’un ouvrage, « Appel à la résistance islamique mondiale », texte majeur qui correspond à une nouvelle stratégie visant à faire imploser les pays d’Europe. La révolution digitale, avec l’arrivée des réseaux sociaux, a permis de créer des communautés djihadistes et ce vecteur de l’enrôlement djihadiste n’a pas été identifié à temps. Il n’a pas été repéré qu’une propagande plus moderne se développait ailleurs que dans les mosquées que surveillaient les services de renseignements. Un autre élément essentiel de la propagation du djihadisme est l’incubateur carcéral, milieu dans lequel il n’existe pas de service de renseignements, en France.
Il faut contrôler les réseaux sociaux
La polarisation de la société est un enjeu et un objectif du djihadisme, le but ultime étant la guerre civile. Face à cette menace, les sociétés démocratiques n’ont que deux armes : la force militaire pour éradiquer le califat sur son territoire, ce qui paraît être en bonne voie, et l’engagement culturel et sécuritaire pour contrer l’idéologie déjà dispensée, ce qui prendra beaucoup de temps. « Si on ne contrôle pas les réseaux sociaux, on sera débordés ; or, pour contrôler, il faut accepter une limitation des libertés, ce dont certains groupes de pression et certains citoyens ne veulent pas entendre parler ». L’exposé du député a été captivant en ce qu’il donnait des informations précises, argumentées et qu’il avait parfois la force du vécu : « quand on voit l’émotion qu’avaient les policiers de la BRI et du RAID, lors de la reconstitution au Bataclan, on peut imaginer combien la scène a été dure… tuer des gens comme des avatars sur une console vidéo…»
Après les réponses aux questions de l’auditoire, Olivier Falorni a voulu conclure son intervention plutôt terrifiante sur une note positive : « ce qui fait la force de la France, c’est que tous ces évènements créent un sentiment d’appartenance plus fort et contribuent à faire reprendre un certain nombre de valeurs qui avaient été oubliées. L’unité nationale sait exister dans les moments difficiles de son histoire ».
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