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Quel est l’enjeu ? Le retrait du projet Holcim ou déboulonner Patrice Raffarin ?
Samedi 18 mai dernier, l’association MAT-Ré (Mer Air Terre Ré) tenait en la salle des fêtes de la mairie de La Flotte une réunion publique d’information afin de faire le point à propos de l’action en justice qu’elle a engagée contre l’unité de broyage de ciment Holcim dont les tours en construction font face à Rivedoux.
Bien que recensant 300 adhérents, l’association fut en ce samedi très loin d’avoir rempli la salle où seulement une petite quarantaine de personnes a assisté dans un premier temps à la conférence de presse et aux attaques ciblées du président Frédéric Jacq à l’encontre du maire de Rivedoux, Patrice Raffarin ; puis à l’exposé de Dominique Chevillon, président de Ré Nature Environnement, relatif aux conséquences éventuelles du déroctage récemment entrepris aux abords du Grand Port Maritime (GPM) sur les écosystèmes marins et littoraux, et sur les activités primaires et touristiques des zones limitrophes.
« Nous demandons la démission de Patrice Raffarin. »
Les propos de Frédéric Jacq allant jusqu’à exiger la démission du maire de Rivedoux, il a été demandé à ce dernier de bien vouloir répondre point par point aux attaques portées contre lui et de justifi er sa position.
« Frédéric Jacq demande ma démission. Soit, mais pourquoi ne demandet- il pas aussi celle du maire de La Rochelle, Maxime Bono, qui a signé le permis de construire de l’unité de broyage ? Pourquoi ne tacle-t-il pas Léon Gendre, conseiller général et membre titulaire du Conseil de Développement du GPM au titre du Conseil général (lequel affirme que le projet Holcim ne leur a jamais été présenté) qui aujourd’hui, outre Holcim, n’informe en rien les élus et la population rétaise sur les autres projets en cours ou à venir : quid du méthanol et du méthylate de sodium ? D’ailleurs, que fait MAT-Ré à ce sujet ? Bref, tout cela m’interpelle ».
Une bataille de procédures
Une démission demandée par Frédéric Jacq sur le fait que « le certificat d’affichage obligatoire concernant l’enquête publique n’ait été adressée à la préfecture qu’en janvier 2011, soit 10 mois plus tard, une fois la demande d’autorisation d’exploiter entérinée ».
À quoi Patrice Raffarin rétorque que « si les élus rivedousais n’ont pas donné d’avis durant l’enquête publique, c’est qu’ils n’avaient pas à le faire puisque la commune de Rivedoux n’était pas dans le périmètre de celle-ci. C’est pourquoi la présence d’un commissaire enquêteur à Rivedoux n’avait pas lieu d’être. Seules les mairies de La Rochelle et de Laleu l’étaient. Rivedoux n’était concernée que par l’affichage de l’enquête publique menée à La Rochelle. Affichage exécuté par mes services administratifs le 11 mars 2010, et certifié dans le mémoire en défense de la préfecture suite au recours commun déposé contre Holcim par la commune de Rivedoux et la Communauté de Communes de l’île de Ré.
Frédéric Jacq m’accuse par ailleurs d’avoir voulu dissimuler les choses alors même que la dite enquête publique constituait le 13e point à l’ordre du jour du Conseil municipal du 30 avril 2010. Point sur lequel les conseillers rivedousais par 15 voix pour et 3 voix contre donnaient un avis défavorable à l’installation d’Holcim. Un avis qui est par ailleurs purement informatif et que nous avons comme de coutume communiqué à la préfecture par téléphone. Quant à l’enregistrement le 18 novembre 2010 en préfecture de la délibération en date du 30 avril concernant cet avis, je rappelle qu’en la matière il n’existe pas de délai de transmission pour une délibération avec avis simple. Et n’oublions pas qu’une séance de Conseil municipal reste ouverte à tout citoyen, d’où son équivalence avec une réunion publique. »
« Les Rivedousais, les Rétais jugeront. »
« Et permettez-moi de rebondir sur la date d’affichage du certificat, le 11 mars 2010, soit à peine une dizaine de jours après le passage de Xynthia, alors que nous avions 114 familles sinistrées à gérer. Dans ces moments là, je suis désolé, mais il y a des priorités. Je déplore que monsieur Jacq ne veuille prendre cet argument en considération. Les Rivedousais, les Rétais jugeront ».
Cette mise au point faite, Patrice Raffarin a confirmé « ne pas vouloir poursuivre Frédéric Jacq en diffamation. Ce serait lui donner trop d’importance et ce serait par ailleurs gaspiller inutilement de l’argent public. Je préfère l’ignorer ».
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