Quel Bilan de saison sur l’île de Ré ?
Toute l’équipe rédactionnelle de Ré à la Hune a pris son bâton de pèlerin pour tenter de dresser un bilan de la saison de Pâques à fin septembre 2022.
Avis de beau temps sur les hôtels
De Saint-Martin à Ars-en-Ré en passant par Le Bois-Plage, tour d’horizon de quelques établissements emblématiques.
De Florence Pallardy pour La Baronnie Hôtel & Spa**** à Saint-Martin à Marina Ducharme de l’Hôtel Sénéchal à Ars, en passant par Frédéric Latour à L’Océan au Bois-Plage, les témoignages se répondent en écho. Ils sont contents de leur saison, partagent des satisfactions… et quelques soucis.
Le retour des Anglais
« En masse », nous précisent Florence Pallardy et Frédéric Latour. Exit Brexit et Covid, nos amis anglo-saxons n’auront pas attendu une année supplémentaire pour rejoindre nos rivages. A l’Océan, « ils ont réservé très tôt, prenant le pas sur une autre clientèle plus franco-française », précise Frédéric Latour. Même refrain à La Baronnie, depuis toujours appréciée des étrangers. « Mais un doute plane sur la pérennité des lignes des compagnies Easy Jet et Ryan Air », souligne Florence Pallardy. « Et certains de nos clients ont eu quelques problèmes parfois, avec des arrivées un jour après la date prévue », poursuit-elle.
Ajoutons aux Anglais les voyageurs d’Europe du Nord, Néerlandais ou Belges et même « des Américains », constate Marina Ducharme. A l’Hôtel du Sénéchal, la Directrice est ravie : « nous avons eu des clients charmants, des familles, très compréhensifs sous la canicule, même si toutes les chambres ne disposent pas de la climatisation » se réjouit-elle.
Profiter de la vie et des vacances
Tout au long de l’été, y compris lorsque les températures avoisinaient les 40°, les visiteurs d’ici ou d’ailleurs ont profité de l’Ile de Ré et de ses plaisirs. « Avec la canicule, j’avais quelques inquiétudes du côté du restaurant mais pas du tout ! », raconte Frédéric Latour. La pleine chaleur de l’heure du déjeuner n’a pas découragé les gourmets, amateurs des plaisirs de la table.
A La Baronnie, « la présence d’un bar dans les jardins, du spa et de la nouvelle piscine qui nous manquait » est un vrai plus, pour Florence Pallardy, satisfaite de l’offre complète que l’hôtel quatre étoiles offre aujourd’hui. « Bar et Spa ont d’ailleurs reçu beaucoup de clients venant de l’extérieur », soulignet- elle, tandis que La Villa Baronnie jouxtant l’établissement, a offert une alternative plus privée à des familles, le relais étant pris maintenant par les séminaires professionnels, les clients profitant tous des prestations offertes par l’hôtel.
Bien-être et plaisir ont ainsi accompagné tout l’été des vacanciers privilégiés soucieux de prendre du bon temps et de profiter à fond.
Pas d’ombre à ce joli tableau ? Si une, mais elle est déjà identifiée. Le logement des travailleurs saisonniers reste un vrai souci. A L’Océan, Frédéric Latour et son épouse avaient anticipé par la location d’un appartement dès le mois de décembre, « et heureusement », souligne-t-il. « Après un début un peu difficile côté recrutement, tout s’est bien très terminé avec une très belle équipe », nous explique Marine Ducharme. Du côté de La Baronnie et même si l’hôtel a quelques possibilités à l’intérieur de ses murs, « le problème devient majeur », pour Florence Pallardy.
Et l’arrière-saison ? A La Baronnie, on note un ralentissement « un peu plus rapide que prévu sans doute en raison de la conjoncture, mais il y a encore La Toussaint ». Au Bois-Plage, Frédéric Latour est satisfait de septembre qui amène le même type de clientèle qu’en juin. « Septembre est définitivement un mois de saison et il y a de plus en plus de monde à La Toussaint », nous affirme-t-il. Ce sera le mot de la fin.
Pauline Leriche Rouard
L’Hôtellerie de plein air fait le plein de touristes étrangers
Du côté de l’hôtellerie de plein air, les trois campings que nous avons contactés sont tous d’accord pour dire que cette saison 2022 a été très bonne.
Le camping municipal 3* Le Remondeau à La Couarde nous explique avoir été complet toute la saison depuis le pont de l’Ascension jusqu’à la fin septembre. Les vacanciers sont essentiellement des Français, Allemands et Hollandais pendant la saison pleine et beaucoup d’Anglais avant et après l’été. “Depuis la fin du Covid, nous étions déjà sujets à une grosse fréquentation car nous sommes proches de la plage et au milieu de l’île, mais cette année a battu des records, nous sommes très satisfaits”.
Même ressenti positif au camping 5* La Grainetière à La Flotte où les vacanciers français ont été au rendezvous, ainsi que beaucoup d’Allemands, d’Anglais et de Néerlandais. “Nous avons vraiment été aidés par la superbe météo de cette saison, ainsi que, il faut le dire, par le fait que les étrangers n’osaient pas réserver dans les Landes à cause des incendies, et ont donc préféré venir dans le coin par sécurité”, nous confie le gérant, Monsieur Chapuzet.
Enfin, le camping 4* Le Phare aux Portes-en-Ré est tout aussi satisfait de sa saison qui se clôture tout juste. C’est Gaelle Daniesewics, responsable de la réception, qui nous en dit plus à ce sujet : “Nous avons été complets toute la saison, nos clients sont principalement étrangers et viennent pour une dizaine de jours. Nous espérons que ça se passera aussi bien l’année prochaine”.
Stessy Bourreau
Les bars à concerts satisfaits, malgré des difficultés récurrentes
« LE SALT AND SOUL » AU BOIS PLAGE
Changement de propriétaire pour cet établissement du Bois-Plage qui à rouvert en avril avec l’Angevin Erwan Georget. Restaurant et bar, Erwan a fait un bon début de saison, y compris en dehors des vacances scolaires, il est passé de crêperie à restaurant « de plage ».
Le midi ou le soir, parfois à l’apéritif avec un DJ, il a proposé une programmation récurrente sous la forme de rendez-vous musicaux pour lesquels les gens revenaient. Des groupes Locaux mais aussi de Poitiers ou Tours, dans des styles tel que le Blues, le Rock ou la Soul, Erwan nous parle de sa démarche : « J’ai voulu mêler ma passion pour la musique avec la restauration, c’est plus compliqué hors saison, on ne l’a pas tenté car les cachets d’artistes sont trop importants pour que cela soit rentable. J’ai ma licence d’entrepreneur du spectacle et j’ai fait mon premier concert mi-juin puis quatre concerts par semaine pendant juillet-août, le midi et le soir ».
Cette année, pas de plaintes à sa connaissance, il a entretenu de bonnes relations avec la mairie et la police municipale. « On a travaillé ensemble avec la mairie pour que cela se passe bien, j’ai fait des tests de son, j’ai rencontré les voisins, on a trouvé une entente qui n’a pas trop mal fonctionné. Je ferme la bâche à partir de minuit. Ce n’est pas possible de faire vraiment la fête non plus, on y va doucement. ». La programmation a donc été validée par la mairie « si un jour le son est trop fort, c’est mieux que la mairie soit au courant et puisse nous appeler directement. L’idéal étant que le plaignant s’adresse d’abord à nous. On fait un effort et les gens s’en rendent compte, ils font preuve de tolérance je pense ».
Satisfait de cette formule « bar à concert » le soir de 20h à 23h avec une fermeture à 2h, il poursuit l’an prochain et propose le seul et dernier concert hors-saison pour une soirée de fermeture le 14 octobre. Côté personnel, il partage la problématique récurrente de cette saison, le manque de saisonniers : « On a tourné toute la saison avec quatre personnes en moins dans l’équipe, tout le monde est épuisé, on n’a pas eu le choix que de tirer sur la corde. C’est très compliqué la question du personnel car je n’arrivais pas à le loger. Même avec un bon salaire, le loyer est trop important. J’ai dû aussi fonctionner avec du personnel qui n’était pas du métier ».
LE « LÉON DIT » À ARS-EN-RÉ
Une belle saison aussi pour le « Léon dit » avec à peu près un concert par semaine et des soirées à thèmes. Une fréquentation égale aux années précédentes. Cette année, pas de soucis côté plaintes, les concerts se sont finis plus tôt en baissant le son à partir de minuit. Sophie et Gilles, gérants du lieu, ajoutent « Nous voulions cette année fermer plus tôt, avant minuit, mais les gens viennent tard et donc finalement les horaires ont dû être modifiés pour revenir à 2h comme avant ».
L’établissement sera fermé fin septembre pour rouvrir à la Toussaint avec des soirées à thème, peutêtre des concerts… « On finit en apothéose pour Halloween avec une soirée en partenariat avec Le festival « l’Art scène » de Ré Jouir, on prend le chapiteau et on organise notre soirée là-bas le 31 octobre avec concours de déguisement, concerts… ». En ce qui concerne le futur, c’est ouvert pendant les vacances de Noël avec notamment la boutique galerie et également la saison prochaine.
« LES ÂNERIES » À LA COUARDE
Davy Le Jalle est propriétaire du bar-restaurant « Les Âneries » à la Couarde depuis quatre ans, il parle d’une saison plus calme en juillet mais d’une progression constante du chiffre d’affaires depuis quatre ans. Donc au final une bonne saison.
De son côté, pas de soucis pour l’équipe même si trouver des hébergements est compliqué.
Il propose des concerts et des sessions DJ sur toute sa période d’ouverture, y compris en dehors de juillet/août et cela fonctionne très bien : « Je sais que cela fait plaisir aux locaux et je suis content de créer un peu de dynamisme ». Son problème c’est le son et les rapports de voisinage, pas d’évolution de ce côté-ci, il déplore une relation compliquée avec certains voisins : « Ce sont des résidents secondaires et ils déposent systématiquement des plaintes ». Après avoir payé une étude d’impact sonore, Il se retrouve encore obligé d’investir dans des installations coûteuses, sous peine de poursuites, sans être vraiment sûr de pouvoir continuer pour autant son activité culturelle.
« Les Âneries » reste ouvert jusqu’à la fin des vacances de la Toussaint, ouvrira peut-être à Noël puis recommence sa saison à partir d’avril.
Jonathan Odet
La Flotte : Les touristes étrangers sont revenus en nombre
Les retours des commerçants interrogés dont Wielfried Fricot, le président de l’UCAF ( Union des commerçants et artisans flottais) laissent entrevoir un bilan plutôt positif même si la fréquentation de la première quinzaine de juillet a été poussive. Tandis que les touristes français ont pour bon nombre pris l’option de partir à l’étranger, les clientèles anglo-saxonnes et européennes ont répondu présent avec un pouvoir d’achat attractif. A cela s’ajoute le patriotisme touristique et tous ceux qui sont restés en France et qui ont choisi l’île de Ré comme destination. Tout s’est équilibré. Le soulagement est de mise car les conditions n’étaient pas simples. Canicule, sécheresse, feux de forêts, inflation, pénurie de main d’oeuvre… les nuages étaient nombreux et faisaient craindre une saison en demi-teinte. La plupart des restaurateurs ont connu des problèmes de personnel et ont dû pour certains se résigner à fermer une journée en juillet et août ce qui constitue un manque à gagner non négligeable. Cependant sur l’ensemble de la saison, les recettes devraient être à la hauteur des attentes. Des signaux encourageants s’annoncent pour l’arrière-saison avec une fréquentation encore importante de la clientèle internationale et le littoral reste très plébiscité.
Du côté des marchés, Joël Menanteau, Adjoint au Maire en charge du commerce et de l’artisanat, assisté d’Audrey Delplanque, placière aux marchés de La Flotte, le sourire est de rigueur. « C’est globalement satisfaisant. » affirment-ils d’une seule voix. Le marché alimentaire flottais a bien rempli sa mission. De nouveaux commerçants comme un traiteur thaïlandais, ou encore Julien Frère avec ses viennoiseries cuites sur place tout comme Clément Vrignaud, un trentenaire qui vient de reprendre le banc de poisson situé sous les arcades, ont apporté du « sang neuf » et de l’animation gustative. Sans oublier les valeurs sûres comme Médéric et ses légumes bio, Valère et ses poêlés rétaises.
Quant au marché nocturne, le renouvellement des exposants, une météo offrant des soirées chaudes propices à la balade, ont créé un vrai engouement. La troisième édition du marché paysan en septembre est un rendez-vous qui s’installe et devient très attendu. La présence des ânons sur la dernière édition a été appréciée.
Du côté des animations, Loïc Sondag, Adjoint responsable des festivités flottaises explique : « La météo exceptionnelle a favorisé une belle ambiance lors des soirées estivales sur le port. Des temps forts comme la Guinguette de Peggy, sorte de barque musicale qui déambulait dans les rues commerçantes et sur le port a fait carton plein. Les concerts pop rock ont affiché complet. L’ensemble du programme a été apprécié. Nous travaillons dès le mois d’octobre à la préparation de l’été 2023 avec la volonté d’élargir l’amplitude horaire des animations sur le port jusqu’à 23h, de réorganiser des bals le 14 juillet et le 15 août, de renouveler la programmation avec des inédits et de pouvoir proposer des concerts et animations dès l’avant-saison ».
Florence Sabourin
Au Bois-Plage, la guinguette a rythmé l’été
Côté marché, « la saison a été plutôt bonne », explique la 4ème Adjointe quelques jours après une réunion du Comité Consultatif Marché. « Les chiffres sont revenus à un niveau avant Covid et il y a eu beaucoup de monde sur tout le mois d’août et jusqu’au 15 septembre », poursuit Sandrine Perchais.
Sur les animations, l’élue se réjouit du succès de La Guinguette : « C’était la première saison complète et les retours sont très positifs ! ». Du début de soirée aux environs de 22h30, la scène éphémère voulue par la municipalité a bénéficié d’une programmation tous les soirs sauf le week-end. Chaque mardi et jeudi soir, des concerts organisés par la commune donnaient le ton d’un été plein de peps, les autres soirées étant animées avec le concours d’associations du village.
La commune a également accueilli fin mai le Wood Beach Festival organisé par l’association Ré-Jouir et le VL Summer Tour début août pour un grand concert éléctro « très bien organisé et maîtrisé », précise Sandrine Perchais. Sans oublier le Festival du collectif Boire la Tasse également en août. « C’était en quelque sorte un festival de remerciement pour le partenariat avec la commune », souligne Sandrine Perchais. Car en effet, c’est au groupe rochelais qu’est revenu le soin d’animer tous les jeudis soirs de La Guinguette boitaise.
Les 14 juillet et 15 août sans feux d’artifice, annulés pour cause d’extrême sécheresse, ont sans doute manqué de quelque chose. « Le 14 juillet, il restait le repas mais ce n’était pas la même ambiance », reconnaît Sandrine Perchais. Même refrain le 15 août mais un chanteur de variété française a infusé l’esprit convivial de ce grand rendez-vous populaire, « sur un autre registre pour s’adresser à tous les publics », conclut l’élue du Bois-Plage.
PLR
A La Couarde, dynamisme tous azimuts
Lors du Conseil municipal de rentrée, le Conseiller municipal délégué à l’économie Jean-Yves Dutertre évoque « une belle saison selon le ressenti des commerçants et de très belles journées sur le marché du Mail ». Il faut dire que si la halle couverte était déjà dynamique, la belle surprise était au dehors, avec une abondance de camelots sur un marché extérieur renouvelé. Beau temps également sur le camping qui a fait le plein jusqu’à la mi-septembre avec beaucoup d’étrangers (+ 65% d’Allemands) et semble parti pour un résultat exceptionnel aux alentours de + 18% par rapport à 2021. Déléguée aux animations et à la culture, Peggy Luton se réjouit de la bonne fréquentation de la bibliothèque et d’une saison enfin sans annulations, à l’exception toutefois du feu d’artifice du 14 juillet, la commune couardaise ayant par ailleurs déjà renoncé au d’artifice du 15 août pour une alternative artistique.
Tout au long de l’été, les animations furent nombreuses à La Couarde, commençant par une belle Fête de la Musique pour ouvrir la saison. La commune a ensuite accueilli le Festival de Guitare et le concert de la Ondle School, école de musique britannique riche de quarante jeunes musiciens avec une programmation éclectique réunissant musique de films, pop et jazz.
Temps fort de juillet, la Carte Blanche donnée à Ben Ricour, Ours et Pierre Souchon qui a amené beaucoup de monde dans le centre village, et en août la soirée du pique-nique gourmand organisé au Mail par la commune et les commerçants du marché a fait le bonheur des amateurs d’ambiance karaoké.
Le 16 août, place au spectacle de rue « Jusqu’à la lune », une création et deux compagnies qui ont ainsi pu tester leur proposition poétique sur le public couardais. Ajoutons à tout cela quelques spectacles de sortie de plage, brocantes et vide-greniers, concours de châteaux de sables, les animations de la bibliothèque et une soirée ciné en plein air originale « Ciné Cyclo », proposant au public de visionner des courts métrages… en pédalant pour alimenter la projection. « C’était une belle saison ! », se réjouit Lucie Sapin du Service Animations.
PLR
Saint-Martin : musique et patrimoine
Sur la vie économique estivale, rien de particulier à signaler : « Si ça c’était mal passé, je serais au courant », sourit le Maire Patrice Déchelette, notant toutefois « beaucoup d’étrangers sur une arrière-saison aussi chargée que le mois de juillet », et se félicitant de la belle attractivité du camping municipal, « complet tout l’été et jusqu’à la troisième semaine de septembre ».
A Saint-Martin, les animations ont souvent (pour ne pas dire toujours) quelque chose à voir avec le patrimoine, même lorsqu’il s’agit de musique. Et celle-ci fut bien présente au programme de l’été, à commencer par le concert annuel de la Porte des Campani autour de la belle chanson française.
Bien sûr, il y eut aussi le spectacle donné dans le cadre du Festival Musique en Ré place de la République et qui attire toujours un public nombreux, et Saint-Martin ayant pu maintenir ses feux d’artifices (car tirés de la mer), les 14 juillet et 15 août furent des soirées d’affluence.
Dans le cadre exceptionnel des jardins du Musée Ernest Cognacq, une première, le concert d’art lyrique Les Voix de Clerjotte, fut « un très beau moment », se réjouit Patrice Déchelette. Incontournable, la Fête de la Mer et sa cérémonie mémorielle en mer le 15 août, avant que ne sonne l’heure d’un autre festival, Jazz en Ré étant toujours la belle conclusion des mois d’août martinais. « Trois soirées magnifiques ! », se souvient M. le Maire, évoquant le concert de clôture d’Eric Luther en hommage à son père Claude. Avant de conclure sur une Fête de Coquillage enfin de retour et qui a réuni sur le port plus de deux mille personnes et le succès toujours aussi retentissant des Batala de La Rochelle, l’élu évoque encore le Bal de M. Larsen et le Musée Ernest Cognacq qui a vu cette saison des « records d’audience », citant notamment l’animation « La cuisine des auteurs », organisée autour de la très belle exposition « A la table des Rétais », visible, rappelons-le, jusqu’au 6 novembre pour ceux qui ne l’auraient pas encore découverte.
A noter enfin, le passage par Saint- Martin du VL Summer Tour, touche électro passée par le parc de la Barbette « sans aucun désordre, ni débordement », souligne M. le Maire. Et n’oublions pas la venue du navire école La Belle Poule au mois de septembre !
PLR
A Rivedoux, un bilan mitigé
Côté marché, les commerçants sont plutôt d’accord pour dire que ça a été une saison mitigée niveau fréquentation.
Malika la fromagère, nous donne son ressenti : “C’est une saison inédite, je trouve, car il y avait beaucoup moins de fréquentation en début de saison et jusqu’à fin juillet, par contre on a eu beaucoup de monde en août, et là nous faisons un mois de septembre très favorable également. Le fait que le début de saison ait été calme est peut-être dû aux canicules, les gens sortaient moins, même si pourtant le marché est ouvert le matin. Dans l’ensemble on ne peut pas se plaindre, nous sommes dans une commune animée toute l’année et nous avons la proximité avec La Rochelle, donc ça bouge”.
Jérôme, un des deux primeurs du marché fait le même bilan : “La saison a été très moyenne, une arrière saison meilleure que le début, mais je pense que c’est une question de pouvoir d’achat, les gens font plus attention à leurs dépenses. Heureusement, on a plus de monde depuis début août et encore actuellement ”.
Côté animations, Linda Dessed, conseillère chargée des animations à la mairie de Rivedoux et présidente de l’association Rive de Mômes, constate : “Rivedoux Folies a été un carton cette année, de telle sorte que nous avons ajouté deux dates par rapport aux années précédentes, soit une soirée fin juillet et trois en août où l’on pouvait se régaler grâce aux food trucks présents sur l’esplanade de la mer, et danser avec le groupe de chanteurs et musiciens “Variety show”. Au vu de ce succès, quatre dates sont d’ores et déjà prévues pour l’année prochaine. Quant au festival Rive de Mômes qui a eu lieu du 19 au 21 juillet, on n’a pas eu le monde qu’on avait avant le Covid mais nous avons augmenté par rapport à l’année précédente. En espérant que cela continue dans le bon sens.”
Stessy Bourreau
A Ars-en-Ré, une Maire satisfaite
La sécurité
Côté incivilités, cela s’est bien passé par rapport au monde présent sur la commune l’été, pas de différence avec les années passées. « Les réservistes de la gendarmerie font un travail efficace, leur présence quotidienne avec celle de la police municipale porte ses fruits, ils sont vus et cela fait office de prévention », nous livre Mme le maire, qui déplore toutefois de gros problèmes de stationnement avec des gens qui ne font pas l’effort de se garer sur les parkings et les problèmes que cela peut causer.
Le marché
Plutôt de bons retours du côté du marché, notamment sur le cahier de doléances prévu à cet effet, quelques besoins sont signalés mais rien de conséquent. L’ouverture des Halles plus tôt dans la saison, la réorganisation du quartier des créateurs, le stationnement des camions ailleurs… autant de changements plutôt bien perçus. Quant à l’agrandissement de la zone de marché, il a surtout permis à quelques commerçants « volants » de pouvoir s’installer et à stationner les vélos, de plus en plus présents sur l’île comme l’attestent les compteurs mis en place sur les pistes cyclables.
Les animations
Mme le maire est satisfaite des animations nombreuses et variées sur la commune, que cela soit au niveau des associations locales ou de la mairie. Pas de problème de nuisance sonore et des évènements de tous types : musique, théâtre, expositions… « Cela prend tout son sens en cette année post-covid ». Elle met en avant les services techniques de la commune « à la hauteur » et toujours présents sur le terrain avec la police municipale.
Jonathan Odet
Saint-Clément des Baleines, une saison intense
La sécurité
Lina Besnier évoque une saison plus tendue que les autres avec davantage de tensions dans le rapport à l’autorité, aux commerçants et entre voisins. Avec la police municipale pourtant, le mot d’ordre est à la politesse avec une approche volontairement douce et plus préventive que répressive. Il est question surtout ici des petites infractions telles que le port de la ceinture, les écouteurs à vélo, le respect des sens interdits… Il y a eu beaucoup de rondes nocturnes pour marquer une présence forte, dans l’ensemble ce type d’interventions se déroule bien. Mme Besnier insiste sur la sécurité à vélo « l’une de nos priorités était la lumière sur les vélos car nous redoutons les accidents. Il y a plusieurs villages éloignés les uns des autres et je crains les conducteurs qui roulent vite et qui ne verraient pas les cyclistes. »
Les animations
Les animations estivales se sont bien passées, les marchés nocturnes ont bonne réputation et voient leur fréquentation augmenter. Le concept de mélanger camelots, food trucks, tables et concerts pose les gens et leur permet de passer une bonne soirée, pas uniquement centrée sur l’acte commercial. La mairie se pose donc la question d’en organiser plus souvent l’an prochain. A noter que pour les vacances de la Toussaint, le prochain marché de producteurs aura lieu le 26 octobre.
Le feu d’artifice, qui a dû être annulé cet été, aura lieu le 31 décembre en début de soirée : « C’est une première pour la commune, il n’y a pas de feu d’artifice à cette période et nous voulons tenter l’expérience. La plupart des hétais sont là et il y a beaucoup de résidents secondaires ! ».
En ce qui concerne la Java des baleines, Mme le Maire nous explique que « la saison s’est très bien passée avec une belle programmation qui touchait un maximum de public. Nous avons eu beaucoup de retours positifs de gens qui découvraient le projet seulement cette année et étaient agréablement séduits. On espère que la Java reviendra l’an prochain. »
Les commerces
Concernant le marché, on constate une saison plus courte mais intense, avec une fréquentation à peu près similaire aux années précédentes. Les commerçants sont plutôt satisfaits : « On avait essayé, il y a un ou deux ans, d’agrandir le marché en prolongeant derrière l’église et vers la rue du clocher, mais cela n’a pas convaincu les camelots. Ça reste un petit marché alimentaire. »
Le manège en fer et bois a eu beaucoup de succès, a priori moins rentable qu’ailleurs, mais il souhaite revenir et c’est une bonne nouvelle pour l’équipe municipale « Le petit côté vintage va bien avec le style de la commune et c’est un passionné. »
Enfin concernant les commerçants du Phare, c’est une saison à peu près similaire aux années passées. Le système de vélos électriques faisant la navette avec le parking,mis en place avec le Département, a beaucoup plu et sera reconduit.
Jonathan Odet
Les Portes-en-Ré : des animations très appréciées
Côté culturel, Elisabeth Regreny, conseillère municipale, nous livre un bilan très positif. Les concerts du mercredi soir sur la place du village ont eu beaucoup de succès. Des styles très variés pour tous les publics, jazz, classique, reggae… Les retours du public sont très bons et il n’y avait jamais assez de chaises, ce qui est un bon signe. Cela sera donc reconduit l’an prochain avec plus de chaises ! Le concept d’exposition avec Anne Boudart a fait aussi l’objet de nombreux retours positifs. L’idée d’impliquer les commerçants a beaucoup séduit. Les bâches de photos ont été exposées tout l’été sur la façade de la mairie et place de la Liberté, et des affiches chez les commerçants, formant ainsi une sorte de jeu de piste. Cette opération sera également reconduite en incluant les autres commerçants l’an prochain, la volonté de la mairie étant de les mettre en valeur. A ce sujet les dons des commerçants réunis dans le contexte de l’exposition permettront de financer un spectacle au mois de janvier pour les enfants.
Enfin les bals du 14 juillet et du 14 août se sont déroulés différemment, puisque le feu d’artifice et la retraite aux flambeaux n’ont pu se faire. Elisabeth Regreny nous explique : « Le bal a commencé plus tôt et il y a eu un monde fou, il n’y a jamais eu autant de monde. 23h30 pour aller danser c’est un peu tard pour les familles. Nous réfléchissons donc pour changer la formule l’an prochain avec peut-être un bal la veille du feu d’artifice. »
Jonathan Odet
Les passages du Pont en baisse sur l’été
Les statistiques du Pont sont à manier avec prudence et les comparaisons de 2022 versus 2021 quelque peu hasardeuses, avec rappelons-le un 3è confinement national dès avril 2021. Le trafic du Pont a toutefois un peu régressé sur les quatre mois d’été 2022 comparativement à ceux de 2021.
Ainsi, sur janvier à mai 2022 le trafic a très fortement progressé, avec près de 135 000 passages en plus (+ 11 %) en 2022, mais dès le mois de juin et sur l’ensemble de l’été il a régressé de 30 416 passages (- 2,13 %). Avec une régression de 4 % en septembre.
Sur l’ensemble des neuf premiers mois de l’année, le trafic a progressé de + 4 %. Si les statistiques de fréquentation du Pont ne sont pas significatives à elles seules, elles constituent une indication parmi d’autres.
Nathalie Vauchez
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