- Économie
- Ports de Charente-Maritime
Quel avenir pour les ports de pêche ?
Avec la loi NOTRe, les ports seront désormais gérés par des syndicats mixtes ou une régie départementale, avec une aide de la Région qui devrait permettre leur développement économique.
Avec la réforme territoriale (loi NOTRe), le Département perd la compétence économique, portée désormais par la Région. Cette dernière peut, dans certains cas, déléguer une partie de cette compétence au Département. Les ports étant considérés comme des zones d’activités économiques, ils rentrent dans le cadre de ce transfert de compétence. Mais la Région a préféré en laisser la gestion aux Départements, par convention. Concrètement, cela va se traduire par la reprise progressive, sous forme de Régie départementale, de petits ports jusqu’à présent en gestion municipale : Marans, Charron, Angoulins, La Flotte, Le Château, Le Château d’Oléron, Ors, Saint-Martin de Ré, Fouras, La Cotinière, Fouras, Saint-Trojan, La Perrotine, Arceau, La Baudissière. Pour les ports un peu plus importants seront constitués des Syndicats Mixtes, dans lesquels seront impliqués la Communauté de Communes ou d’Agglomération du bassin de vie concerné et le Département. Ce sera le cas pour les ports de Rochefort-Tonnay-Charente, de La Rochelle chef de baie et du Pays Royannais.
Vers une expansion économique
Des mutualisations dont le but est de permettre notamment un développement de l’activité économique de ces ports. La Région y contribuera financièrement via le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, en sachant que le cumul des deux FEAMP pour la période 2014-2020 par l’ex Poitou-Charentes et l’ex Aquitaine s’élève déjà à 26,6 millions d’euros. Pour ce faire, elle va intégrer les ports et leurs activités dans son « schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation » et dans son « schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires », ce qui permet de formuler des demandes de fonds au niveau européen. L’aquaculture est également concernée, y compris à l’intérieur des terres. De son côté, la Région s’est engagé à investir 4 millions d’euros de ses fonds propres pour le maintien et le développement de la filière pêche et aquaculture, pour la seule année 2017.
Deux gros chantiers à Rochefort et Oléron
Les ports et leurs gestionnaires ont donc déjà commencé à plancher sur des programmes d’aménagements de leur zone et de leurs infrastructures. Le plus gros chantier se trouve sans conteste dans le bassin de vie de Rochefort-Tonnay-Charente. Les deux ports manquant de place et d’espaces de stockage, ils ont prévu de s’agrandir : le port de Rochefort sur le quartier Libération, où la Communauté d’Agglomération a déjà commencé à préempter sur du bâti ; par une refonte du quai et des appontements dans le prolongement de la D124, côté Tonnay- Charente. Associé à la création de nouveaux accès au port, ce vaste plan d’aménagement devrait se terminer en 2025.
Du côté de La Côtinière, le port oléronais s’agrandit également, avec l’aménagement et le rehaussement de la digue ouest, pour un « chenal accessible 24h/24 ». A proximité, un nouveau bassin de 4 hectares permettra d’accueillir 60 à 70 bateaux de pêche et un nouveau terre-plein de taille équivalente, flanqués de deux pontons et d’un quai de 200 m pour le déchargement des embarcations de pêche. Une nouvelle criée verra également le jour. Sans faire de promesse financière, le conseiller régionale Benoît Biteau a assuré que la Région s’intéressait de près au projet.
Anne-Lise Durif
Lire aussi
-
Économie
« Une saison atypique et olympique »
Ré à la Hune s’est entretenu avec le président de Charentes-Tourisme quant au bilan de la saison 2024 et aux enjeux auxquels la filière touristique doit répondre.
-
Économie
La saison en Charente-Maritime et sur l’île de Ré
Charentes-Tourisme et Destination Île de Ré ont communiqué à Ré à la Hune leur premier bilan de saison 2024, des vacances de Pâques aux vacances de la Toussaint.
-
Économie
Rester positif malgré la déception
Car c’est le terme plusieurs fois entendu : si elle n’est pas loupée, la saison 2024 n’a pas tenu ses promesses
Je souhaite réagir à cet article