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Quand la lecture invite au voyage, au rêve
La 18e édition de la fête des bibliothèques s’est une nouvelle fois avérée comme étant un rendez-vous rétais prisé après le Salon du Livre du Bois-Plage, « L’île aux livres », ou bien encore le Salon de la BD de Saint-Martin. Comme quoi, même face aux nouvelles technologies, le livre papier résiste bien et a encore de beaux jours devant lui.
Il faut dire que la thématique choisie, “Lecture sans frontières” était attrayante et les invités des bibliothèques, des auteurs connus et reconnus. Moment fort de cette manifestation : la conférence donnée par Isabelle Autissier sur la Patagonie. A laquelle ont assisté plus de 300 personnes.
Si tous ces voyages au-delà des frontières, ces voyages dans le temps ont pu faire rêver les adultes, un volet ludique, plutôt à destination des plus jeunes était proposé par divers ateliers comme ceux d’origami, de calligraphie, de chants et de contes.
Le coin des auteurs
Emmanuelle de Boysson : voyage dans la Cour du roi soleil
Emmanuelle de Boysson, invitée de la bibliothèque hôte de La Flotte aime les destins de femmes. Présidente du Prix de la Closerie des Lilas (un prix remis à une romancière par des femmes), journaliste et critique littéraire, elle défend la nouvelle littérature féminine, avec à son actif une douzaine d’ouvrages dont « Les Grandes Bourgeoises » chez Lattès (2006) et récemment les deux premiers tomes d’une trilogie romanesque : « Le Salon d’Emilie » et « La Revanche de Blanche » chez Flammarion.
« Le Salon d’Emilie », est le premier volume d’une saga consacrée aux aventures d’une flamboyante amazone du XVIIe siècle qui, en 1643, à la mort de son père, quitte Locronan et sa Bretagne natale pour partir à l’assaut de l’univers parisien des précieuses, réussir à s’introduire dans le monde littéraire et finalement devenir préceptrice dans le Marais, chez la comtesse Arsinoé de La Tour.
« C’est une plongée en plein coeur d’un 17e siècle qui me passionne. Pour cela, j’ai imaginé une intrigue à rebondissements, un scénario dans le style “Caroline Chérie” ou “Angélique marquise des anges” où j’ai pris un grand plaisir à me moquer de la vie à la Cour, de l’étiquette en vigueur, à restituer les moeurs, le mode de vie, le bouillonnement des idées de l’époque. Paradoxalement, le recul du temps me donne plus de liberté, d’imagination et d’audace pour notamment redonner vie aux maîtresses du roi Louis XIV, dont la plus fascinante, La Montespan ».
Philippe Gloaguen : père du « Routard »
La soixantaine, dynamique Philippe Gloaguen prend ses vacances dans l’île de Ré avec ses deux enfants, à La Couarde, dont il est l’invité de la bibliothèque municipale et de La Maline. Après avoir été refusé par 19 maisons d’éditions le «Guide du routard» a finalement été édité par Hachette et la collection comprend 120 titres et se renouvelle chaque année.
Désormais, Philippe Gloaguen revendique un certain « retour aux racines ». « J e me suis aperçu que c’était un peu con de ne faire la promotion que de l’étranger. En fait, je me suis rendu compte que je ne connaissais pas la France ». C’est tout le paradoxe du guide des routards : à force de faire du monde son canton, Gloaguen a fait de sa province une étrangère ! Depuis, Philippe et sa bande hantent désormais les départementales avec le même esprit découvreur qu’ils mettaient à sauter d’un taxi-brousse zaïrois à un camion poussif de la cordillère des Andes. Tout cela fleure bon le recentrage hexagonal après le saute-frontières des jeunes années.
L’année prochaine, Le Guide du routard fêtera ses 40 ans ! Sa devise reste inchangée : « Les gens d’abord, les vieilles pierres ensuite… Voyager, c’est rencontrer les gens, se fondre dans le paysage, respecter les civilisations autres. »
Isabelle Autissier : à la barre et à la plume
Certes, la navigatrice est célèbre mais c’est l’écrivain que la bibliothèque de Saint-Martin-de-Ré avait invitée pour y dédicacer son dernier ouvrage : « L’amant de Patagonie » publié chez Grasset. Sur fond d’anthropologie naissante, de colonisation et d’évangélisation des terres patagonnes par les blancs, d’affrontements sanglants entre les tribus Yamara et Alakaluffs, le roman d’Isabelle Autissier puise à la fois aux sources du réel et de la fiction pour incarner ces Roméo et Juliette des terres australes que sont Emily et Anaki.
En mars 1880, en pleine évangélisation du Nouveau Monde, Emily, jeune paysanne écossaise de 16 ans, orpheline, débarque dans la mission désolée d’Ouchouaya en Patagonie comme gouvernante des enfants d’un révérend. C’est le choc face à la nature brute des terres australes, c’est l’effroi qui la saisit à la vue des Indiens Yamanas. Mais Em ily la déracinée va faire sien cet ailleurs, qui lui paraît de moins en moins hostile. Peu à peu, elle devient « pata-gonne ». De plus, il y a Aneki. Pour la première fois, le grand amour la submerge. Un amour insensé et interdit. Impossible pourtant d’y renoncer, même si les codes de la civilisation blanche le lui imposent et si Aneki est envoyé en exil. Emily veut aller au bout de son rêve de liberté.
« Il y a de l’Emily en moi. Tout comme elle, je suis amoureuse de ces terres australes époustouflantes, et je pense également être allée au bout de tous mes rêves de liberté. Depuis mon premier contact avec la navigation en Bretagne, à l’âge de 6 ans, mon attirance pour la mer n’a fait que s’accroître. Ma nomination en tant qu’enseignante à La Rochelle m’a permis d’assouvir ma passion pour le grand large. “Paroles” fut mon premier bateau avec lequel j’ai fait ma première traversée de l’Atlantique en solitaire. Suivront mes participations au Vendée Globe en 1996 et à l’Around Alone en 1999. Mon amour pour la mer, je me suis efforcée à le partager en sensibilisant le grand public à la richesse de l’environnement marin par le biais d’associations comme « L’École de la mer » et par l’écriture ».
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