Prêt à s’envoler, Brexit ou pas !
Catherine Desprez présidente du Syndicat Mixte et Thomas Juin, directeur de l’aéroport La Rochelle-île de Ré ont dressé son bilan 2019 et présenté ses projets d’investissements.
L’an passé, 233 001 passagers ont été accueillis contre 240 154 en 2018. Une baisse de 2,98 % que Thomas Juin, directeur de l’aéroport explique en soulignant qu’en février 2019, la possible marée noire annoncée avait ralenti l’intérêt du public en début de saison et restreint la compétition entre les destinations réputées en Nouvelle Aquitaine mais que la fréquentation fut excellente en août. « En 2018 on avait fait une belle progression, une année record, il fallait peut-être se recadrer pour 2019, mais il n’y a rien d’alarmant, » déclarait Catherine Desprez, présidente du Syndicat Mixte, présente aux côtés de monsieur Juin. Participant également à ce point presse, Henri Lambert, vice-président de cette gouvernance, ajoutait : « L’aéroport de Rochefort a lui aussi marqué une baisse, de moins 6,17 %, due à la réception des vols de l’école de pilotage de l’armée de l’air de Cognac. Une étude de faisabilité technico-économique en vue d’implanter sur 30 hectares un hub** industriel aéronautique va être lancée. »
L’impact du Brexit sur l’aéroport ?
Définitivement adopté le 22 janvier par le Parlement Britannique et validé sept jours plus tard par le Parlement Européen, le processus du Brexit qui doit s’achever le 29 mars prochain aura fait accélérer le programme d’investissement que s’était fixé l’aéroport La Rochelle-île de Ré.
« On n’aura pas d’effet majeur avec le Brexit, on s’adaptera sur tout ce qui est procédure de contrôle des douanes. L’incertitude se portera plus sur le comportement du client britannique. Il continuera de voyager mais qu’en sera t-il de son pouvoir d’achat ? » s’interrogeait Thomas Juin. Dévaluation ou pas de la Livre Sterling, les salles d’arrivée pour faire les contrôles adaptés sont déjà prêtes.
Dix-sept lignes régulières en saison et seize destinations au départ de La Rochelle pour 2020
Des travaux ont été réalisés pour multiplier par deux la capacité d’accueil. « On a augmenté de plus de 300 m2 la surface des espaces d’attente pour éviter que les passagers cheminent à l’extérieur, même si on sait qu’il ne pleut pas en Charente-Maritime », souligne avec humour Thomas Juin. Un guichet détaxe et une salle d’arrivée qui, en fonction des contraintes et des procédures de contrôle, est modulable avec un système de fluctuation pour traiter les avions de lignes intérieurs ou nationaux. En attente de sa validation avec la commission de sécurité, elle sera en ordre de fonctionnement pour accueillir l’arrivée de la Caravane du Tour de France le 6 juillet prochain.
Les autres projets d’investissements dans la perspective 2020 vont débuter sous peu. « Des travaux nécessaires, qui seront lancés au cours de cette année pour moderniser l’aéroport, des aménagements que l’on aurait faits de toutes façons, Brexit ou pas. » On notera la livraison début 2021 de l’extension de la salle d’embarquement qui passera de 600m2 à 1200m2, ainsi qu’une première phase d’extension du parking commercial pour améliorer l’accueil des avions de ligne et avions d’affaires. S’ajouteront un nouveau bâtiment pour les pompiers et la poursuite des travaux de réhabilitation pour celui de l’entreprise de construction aéronautique Elixir Aircraft. Dans l’objectif d’accueillir de nouvelles activités industrielles en lien avec l’aéronautique, une étude va être lancée pour revoir le plan de composition général de l’aéroport.
Développement durable
« L’aéroport se veut dans la même démarche que La Rochelle Territoire zéro carbone » explique Catherine Desprez, « afin d’atteindre le niveau 2 sur 3 du programme Airport Carbon Accreditation, en lien avec BIOTOP et éco-réseau d’entreprises, à compter de 2020 va être mise en place une politique de tri, de collecte et de valorisation des déchets. »
Thomas Juin a conclu cette conférence de presse en mettant en avant l’association Aéro Biodiversité qui a pour objectif d’identifier, protéger et valoriser la biodiversité présente sur les prairies aéroportuaires dans le respect des contraintes de sécurité. Sur les 150 hectares où atterrissent et s’envolent ces grands oiseaux métalliques, 70 hectares sont en zone herbeuse laissée vierge, sans traitements où pullulent volatiles et insectes, « une surprenante biodiversité qui ne demande qu’à être répertoriée et préservée », assure t-il. Une promesse qui ne devrait pas rester en l’air.
*L’aéroport de La Rochelle-île de Ré et celui de Rochefort sont gérés par un Syndicat Mixte depuis le 1er janvier 2019
**hub : plateforme de correspondance aéroportuaire. Coût des aménagements : 1,3M€
Composition et clé de répartition Syndicat Mixte
Aéroport La Rochelle – Ile de Ré :
– Département de la Charente-Maritime (32,5%)
– Communauté d’Agglomération de La Rochelle (32,5%)
– Région Nouvelle-Aquitaine (25%) – Communauté de Communes de l’Ile de Ré (5%)
– CCI La Rochelle (5%)Aéroport Rochefort – Charente-Maritime :
– Département de la Charente-Maritime (93%)
– Communauté d’Agglomération de Rochefort (7%)
Trafic passagers :
– 2018 : 240154
– 2019: 233001
Les lignes en nombre de passagers en 2019 :
– Londres-Stanted : 54 807
– Dublin : 28 507
– Londres-Gatwick : 22 803
– Lyon : 20 710
– Porto : 20 696
Le réseau en 2020
– 17 lignes régulières en saison 16 destinations au départ de La Rochelle :
Marseille, Nice, Paris- Orly, Lyon, Ajaccio, Bristol, Genève, Londres-Gatwick (à partir du 23 mai une ligne Londres-Stansted, Birmingham, Southampton, Leeds, Manchester, Bruxelles-
Charleroi, Dublin et Porto).
6 compagnies aériennes
Air France, Chalair, Easyjet, Jet2, Ryanair et FlybeLes dépenses des passagers durant leur séjour sur notre territoire en 2019 :
– 37,5 M€ soit plus 2,5 M€ qu’en 2018
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