- Environnement & Patrimoine
- Parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la Mer des Pertuis
La présidence du PNM échappe aux élus de Charente-Maritime !
C’est au Forum des Pertuis, à La Rochelle, que le nouveau PNM a été installé, en trois temps, samedi 11 juillet 2015, en présence de 59 conseillers sur 70 et de la ministre, Ségolène Royal.
Un rappel sur les objectifs du Parc a été fait par Pierre Leca, Directeur des Aires Marines Protégées : il a décrit son historique, les enjeux et la composition du Conseil avec sa spécificité, l’innovation de la structuration des trois comités géographiques locaux (Vendée/ baie de l’Aiguillon, Charente- Maritime/ mer des pertuis, Gironde/estuaire de la Gironde).
Des comités géographiques locaux pour plus de réactivité et de proximité
Au plus près du terrain, ceux-ci devraient permettre de trouver et décider des solutions locales sans rassembler systématiquement l’ensemble du Conseil de gestion, puisqu’ils fonctionneront par délégation de ce dernier. S’agissant d’une nouveauté organique et juridique ces comités ne seront mis en place qu’après la promulgation de la loi Biodiversité, seule la loi pouvant instituer cette novation.
Enfin il a été reprécisé que les Parcs Naturels Marins sont encadrés par les Aires Marines Protégées, organisme de « tutelle » dépendant directement du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable. Après l’élection du président ce 11 juillet, le Conseil procédera en septembre à l’élection d’un bureau et élaborera le règlement intérieur du Parc, avant de démarrer les travaux qui mèneront à la rédaction du Plan de Gestion du Parc.
Les membres ont ensuite procédé à l’élection du président du Conseil de gestion. Les candidats de droite de Charente-Maritime n’ayant pas été capables de s’entendre ont laissé, à la surprise générale, la présidence s’échapper vers un candidat girondin de gauche, Philippe Plisson.
En effet, cinq candidats étaient en lice, quatre de Charente Maritime : Jean-Louis Léonard, Didier Quentin, Jean-Pierre Tallieu et Lionel Quillet, et le cinquième de Gironde, Philippe Plisson, président du Syndicat Mixte pour le Développement Durable de l’Estuaire de la Gironde. L’élection d’un charentais maritime était « écrite » tant le nombre des conseillers charentais (la plus grande partie du Parc) est important, ce d’autant plus que les quatre candidats charentais (Républicains, UDI ou divers droite) allaient certainement mettre en place une double logique géographique et politique. Les élections ont toutefois bousculé cette prévision. Ce fut la surprise totale avec un premier tour favorable à Philippe Plisson, Jean-Louis Léonard arrivant en seconde position, confirmé par un second tour sans appel en faveur de Philippe Plisson (27 voix), malgré le désistement de deux candidats malheureux du premier tour sur trois en faveur de Jean-Louis Léonard (20 voix), et trois bulletins blancs. Lionel Quillet a appelé à voter Jean-Louis Léonard, ce geste politique fort relevant d’une solidarité départementale est à relever compte tenu de l’inimitié entre les deux hommes.
Le Président a annoncé qu’il allait travailler cet été avec les services des Aires Marines Protégées pour réunir le Conseil de Gestion dès septembre.
Ségolène Royale sera très attentive à la mise en place du PNM
Annonçant l’arrivée du directeur et de son équipe – « entre 20 à 40 personnes à terme » – dès cet été à Marennes, la ministre a souligné les enjeux du plus grand Parc Marin qu’elle a contribué à créer. L’essentiel lien mer/terre a été réaffirmé notamment du fait du Marais Poitevin, des estuaires et des zones humides qui participent aux spécificités et à l’immense richesse de la zone du Parc créé. Sur les moyens accordés au Parc, Ségolène Royal a précisé qu’elle y travaillait et qu’elle suivrait tout particulièrement sa mise en place du fait de son attachement à la région.
Sa prise de position a priori défavorable à l’extraction de granulats dans le cadre du projet de concession minière dans l’estuaire de la Gironde a dû satisfaire les élus royannais, très hostiles à ce projet, ainsi que la Préfète de Charente-Maritime dont il se disait il y a déjà plusieurs mois qu’elle ferait tout pour accélérer la mise en place du PNM afin de pouvoir bloquer ce projet.
La composition « équilibrée » du Conseil de Gestion participera à une efficacité dont Ségolène Royal ne doute pas compte tenu des réels enjeux écologiques et économiques.
Six Rétais au Parc Naturel Marin
Outre Lionel Quillet, représentant le Conseil départemental, cinq autres Rétais participent au PNM ; les quatre conseillers titulaires associatifs : Gérard Frigaux (Ré Nature Environnement), Pierre Le Gall (Nature Environnement 17), Dominique Chevillon (LPO), Annick Danis (APNR, pêche de loisir), et le conseiller suppléant pour Ré Nature Environnement, Gregory Ziebacz.
Tous les intérêts économiques sont évidemment aussi représentés avec la conchyliculture en force, ainsi que la pêche professionnelle, les agriculteurs, le nautisme, etc…
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