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Prendre la mer ne s’improvise pas
Après quelques années d’interruption, les associations nautiques rétaises se sont retrouvées le 19 avril autour de la sécurité en mer.
« C’est une reprise désormais sous l’égide de l’URCAN* et en collaboration avec la SNSM* », souligne Régis Baudonnière, rappelant que ces matinées ont été initiées il y a des années par Guy Mallet alors Président du CNM*. Le Président de l’URCAN donne ensuite la parole à Etienne Caillaud 1er Adjoint en charge du port d’Ars. « La sécurité est la chose la plus importante, on a toujours des choses à apprendre », affirme l’élu, évoquant rapidement le Club de voile casseron remis à neuf ou encore le « gros problème d’envasement du port qui devrait être résolu en 2024 ».
Première partie studieuse
Sous un tivoli, les participants écoutent le Président de l’AUPAR*, Jean-Luc Bernard, dérouler les bonnes pratiques. A commencer par les règles de base dont certaines respirent l’évidence (même pour une néophyte) et pourtant… comme le soulignera plus tard Denis Chatin, la majorité des personnes secourues et parfois en danger ne portent pas… de gilet de sauvetage !
Vérification du niveau de gasoil, date de validité des extincteurs et fusées de détresse, radio VHF à avoir sous la main branchée sur le Canal 16 avec une carte papier en appui, échelle à l’arrière du bateau (une obligation), pull et coupe-vent, autant de précautions dont la liste n’est pas exhaustive et qu’il est utile de rappeler, au même titre que les règles à respecter en cas d’accident ou « d’homme à la mer ». Bref, sauter dans un bateau et filer à toute vitesse ne se voit que dans les films.
« La mer est un tapis roulant »
« Merci pour cette matinée prévention »… paroles d’or que celles du Président de la SNSM Ile de Ré. « Trois tasses d’eau de mer dans les bronches et c’est l’arrêt cardiaque », rappelle Denis Chatin avant d’ajouter que « les chutes à la mer sont fréquentes ». Ne jamais tirer quelqu’un derrière un bateau, ne jamais plonger pour aider la personne tombée à l’eau mais en revanche ne jamais la lâcher des yeux car « à 20 mètres par mer moutonneuse on ne la voit plus », en cas de bateau à moteur virer tout de suite dans le sens où la personne a chuté, afin d’éviter le risque (horrible) qu’elle soit prise dans l’hélice, prévenir les secours « même si au final c’est pour rien »… Ses recommandations sont issues de l’expérience et d’histoires vécues. « C’est très compliqué de sortir quelqu’un de l’eau », affirme Denis Chatin rappelant la nécessité de l’incontournable gilet « à porter en permanence ». Autogonflant, « il a la vertu de maintenir la tête hors de l’eau », souligne-t-il. Première règle en cas d’accident, « garder son calme », la panique pouvant conduire au « suraccident ».
Enfin, ne pas oublier météo, marées et vents. « On est souvent engagés entre 16h et 18h, c’est l’heure de la brise thermique », raconte-t-il. Résultant du choc entre température de l’eau et de la terre, ce fameux ‘thermique’ en a eu plus d’un.
Aux côtés de Denis Chatin, Olivier Blanc, formateur secouriste à La Rochelle, rappelle les premiers gestes de secours, selon qu’une personne est consciente ou non.
Concrète et pragmatique, cette matinée se poursuit par une démonstration du matériel de sécurité. Dans le canot de sauvetage ouvert pour l’occasion, fusée de détresse et fumigène, couverture et biscuits de survie qui seront testés (et goûtés). Autant d’éléments qu’il vaut mieux voir déployés sur terre plutôt qu’en plein océan !
*URCAN : Union Rétaise des Clubs et Associations Nautiques / CNM : Cercle Nautique Martinais/ AUPAR : Association des Usagers du Port d’Ars-en-Ré /SNSM : Société Nationale de Sauvetage en Mer.
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