Pragmatisme positif à La Couarde
Après l’exercice contraignant du budget et des chiffres, les élus couardais retrouvent la fluidité de réunions municipales toujours riches en échanges.
Si l’ordre du jour du Conseil municipal du 8 avril semble bien plus léger que le lourd dossier des budgets, il ne faut pas se fier aux apparences…
Un second terrain de padel
Mix entre tennis et squash, la discipline fait toujours plus d’émules… dans le cadre du renouvellement de la convention avec la Sarl Tennis Sports et Loisirs a été inscrite la réalisation de deux terrains de padel, l’un à charge du club (déjà opérationnel) et l’autre pour la municipalité sous deux ans. « Il paraît judicieux d’anticiper sa réalisation d’un an », souligne Patrick Rayton, expliquant notamment cette décision par la disparition probable du fonds de concours proposé par la CdC. « Il y a déjà eu plus de 3M€ distribués », explique l’élu rappelant son orientation sur des « projets structurants » qui semblent aujourd’hui avoir été satisfaits. Entre subventions du Département (25%) et de la CdC (30%), le reste à charge sera de 45% pour la Commune sur un budget total d’environ 77 K€.
Une ZMEL* côté sud ?
« Le sujet est hyper compliqué », reconnaît d’emblée Patrick Rayton, rappelant brièvement la loi du 3 janvier 1986, « relative à l’aménagement, à la protection et la mise en valeur du littoral », elle-même codifiée par décret du 4 juin 2020 pour les zones situées « en dehors de limites administratives des ports », et prévoyant pour celles-ci « l’organisation et la gestion des ZMEL ».
Le cadre juridique ainsi posé et suite à notification auprès des usagers de la zone de mouillages des plages sud à l’automne dernier et aujourd’hui constitués en association, le dossier a entamé son parcours du combattant. Rencontrés, les services de l’Etat sont « preneurs que la collectivité porte le projet », précise Patrick Ratyon, évoquant ensuite ses rencontres avec les communes déjà dotées (Saint- Clément, Sainte-Marie et Loix) ou en cours (Saint-Martin et Les Portes), pour mieux appréhender le sujet. Sans oublier les finances publiques, stipulant clairement qu’une éventuelle ZMEL devra être rattachée au budget annexe des zones de mouillages, celui de La Couarde concernant le site de Goisil.
Chaque situation étant finalement unique, impossible de connaître la teneur réelle de l’engagement sans passer par une étude de faisabilité et son budget de quelque 50 K€. Par ailleurs et suite au travail fait par l’AUPPPSC*, une quarantaine d’usagers se sont aujourd’hui moralement engagés. Selon les projections financières actuelles (prenant en compte la redevance versée à l’Etat), il leur en coûterait environ 530 € par personne et par an, montant considérant une subvention au titre de la DETR*.
Morale de l’histoire, pour savoir il faut commencer par dépenser et l’équipe municipale est invitée à donner un avis. Renoncer n’étant pas à l’ordre du jour, reste la question du financement de l’étude, possible par emprunt sur le budget annexe ou par le budget communal jouant alors le rôle de banque. Pas simple décidément mais cette option fait consensus. La somme n’étant pas inscrite au budget 2024, elle ne pourra être libérée que par décision modificative en fin d’année pour réalisation de l’étude début 2025. Élaboration du cahier des charges et consultation des bureaux d’étude seront effectués dès l’automne.
Convention Insularité pour l’école
« La convention insularité comprend ce que l’Ile de Ré peut proposer qui justifierait des organisations un peu particulières pour préserver une école dans chaque village », rappelle Patrick Rayton avant de préciser que la classe à cinq niveaux initiée à La Couarde a été jugée « inadmissible par l’Etat ». « On arrive au bout du chemin et si on veut sauver notre école, on ne sauvera pas tous les niveaux », poursuit l’élu, par ailleurs conscient de possibles effets induits sur transports, cantine ou encore centre de loisirs.
Prévoyant la « création d’un nouveau Regroupement Pédagogique Intercommunal (RPI) entre La Couarde et Saint-Martin dès la rentrée 2026 », la proposition de convention recueille néanmoins l’unanimité, dans un esprit positif illustré par les propos de Peggy Luton, y voyant une « opportunité d’émulation différente pour les enfants et la mutualisation possibles d’outils pédagogiques ». « Notre ADN c’est une école par commune mais il faudra faire des concessions car ce n’est plus viable en l’état », conclut Patrick Rayton, sachant qu’a été introduite par avenant à ladite conventionune étude de faisabilité de classe spécialisée à destination d’enfants en difficulté. Une idée en cohérence avec les trois piliers du projet éducatif en cours de définition.
En autres sujets, évoquons encore la lutte contre l’érosion et l’état des accès aux plages. Aucune intervention n’étant prévue par l’ONF avant la saison, la fermeture d’un accès sur deux paraît inévitable dans le secteur des Brardes. L’Etat ayant par ailleurs accepté le « brouettage », soit le dépôt de matériau déjà présent sur site (sable). La Couarde prévoit une opération entre la fin du week-end de l’Ascension et la fin juin, pour répondre au mieux à une situation préoccupante ne cessant de se dégrader au fil des intempéries.
Enfin une modification du règlement de la maison des saisonniers est votée afin d’en élargir l’usage en période hivernale au moyen notamment du bail mobilité, permettant d’accueillir « étudiants, personnes en formation professionnelle, en contrat d’apprentissage ou en stage ». A terme, la structure souhaite également répondre à l’accueil d’urgence par la mise à disposition d’une chambre de novembre à mars. Une démarche solidaire qui fera l’objet d’une convention.
Prochain conseil municipal prévu pour le lundi 13 mai.
*ZMEL : Zone de Mouillages et d’Equipements Légers / AUPPPSC : Association des Usagers Plaisanciers et Pêcheurs des Plages Sud de La Couarde / DETR : Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux.
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