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PPRL : des nouvelles iodées
Rencontre avec le Ministre de l’Ecologie, Philippe Martin
Ségolène Royal rencontre ce jeudi à 9 heures le Ministre de l’Ecologie, Philippe Martin, sur tous les dossiers de la Région Poitou-Charentes, notamment celui des digues. Lionel Quillet, qui avait sollicité la Présidente de Région lors de sa venue sur l’île de Ré, le 10 octobre dernier pour qu’elle lui obtienne un rendez-vous avec le Ministre, l’accompagnera dès 9h30, pour évoquer notamment les dossiers des digues et des PPRL de Charente-Maritime.
« Il s’agit du Ministre, j’entends donc donner de la hauteur au dossier et présenter les problématiques digues et PPRL dans leur globalité, resituer les enjeux et lui faire des propositions très concrètes » a t-il déclaré à Ré à la Hune.
« La complexité et la longueur des procédures digues, les écueils de l’élaboration des PPRL, mais aussi la prise en compte par l’Etat du risque et le partage de la responsabilité entre l’Etat et les collectivités territoriales sont des sujets que je souhaiterais aborder ».
Il entend ainsi certainement sensibiliser le Ministre à la nécessité de faire évoluer la fameuse « doctrine de l’Etat » et l’application extrême du principe de précaution.
Une motion ANEL votée à l’unanimité et qui sera présentée au Premier ministre
Tout juste de retour des Journées nationales d’études de l’Association nationale des élus du littoral (ANEL) qui se sont tenues du 16 au 19 octobre à Anglet, sur le thème : « Quelles stratégies d’aménagement durable pour la mer et le littoral ?», le Président de la Communauté de Communes de l’île de Ré et de la Mission Littoral du Département de Charente-Maritime se dit très satisfait de la tribune qui lui a été donnée et de l’ampleur prise par le sujet, qui a semble-t-il bousculé un tant soit peu le programme des tables rondes et ateliers, même si un atelier « Les nouveaux enjeux d’aménagement des espaces littoraux face aux risques naturels » était programmé, sous la houlette de Jean-Louis Léonard, Maire de Châtelaillon-Plage et vice-président de l’ANEL.
« Nous avons décidé d’une motion votée à l’unanimité des 300 élus présents et qui sera présentée par l’ANEL au Premier ministre, qui comprend notamment la création d’une plate-forme d’expertise nationale pour tout ce qui concerne les digues et les PPRL, mais aussi la notion de PPRL « indicés » c’est à dire qui intègrent tous les éléments y compris les digues PAPI à venir et qui puissent ainsi évoluer de façon hyper-réactive et souple, sans repasser par des procédures longues. Cette motion intègre aussi la co-responsabilité du risque entre Etat et collectivités territoriales.
Au-delà de cette motion, de nombreuses communes nous suivent et sont très actives, telles Cap Ferret et les 10 Maires du Bassin d’Arcachon, Noirmoutier, Carnac, Loctudy, Cabourg Ault (baie de Somme) sans oublier toutes les petites communes de la Baie Saint-Michel… » confirme Lionel Quillet.
« Concernant Les conclusions du groupe de travail « foncier littoral » du CESER présidé par Dominique Chevillon (NDLR : membre du Conseil économique et social régional de Poitou-Charentes et président sur l’île de Ré de Ré Nature Environnement), elles vont dans notre sens puisque le CESER prône l’intercommunalité, les PLU intercommunaux et l’acceptabilité de la densification sur les périmètres constructibles, dans la lignée des lois SRU, loi Littoral et loi Duflot… » conclut-il.
Propos recueillis par Nathalie Vauchez
Voir notre dernier article consacré au PPRL de l’île de Ré
Billet d’humeur
Les « Ruinés » de Ré ou la caricature d’une île
Les Rétais sont habitués à l’approche souvent « surfaite » et « superficielle » qu’ont certains journalistes parisiens de l’île de Ré. A tel point que lorsque lors de sa première réunion publique de juillet dernier sur le thème des digues et du PPRL un participant a questionné Lionel Quillet sur l’opportunité de médiatiser au plan national le dossier, celui-ci s’est montré à l’époque réservé : « Autant certaines analyses médiatiques locales sont très pertinentes, autant les visions depuis Paris sont souvent déformées et caricaturales ». Il est vrai que depuis, il a fortement mobilisé les médias nationaux sur ce dossier. Et si certains articles ont plutôt bien cerné les enjeux pour l’île de Ré, le dernier en date en a laissé plus d’un pantois ! Sous un titre choc « La fronde des « ruinés » de Ré », le journaliste de l’hebdomadaire du Point et de l’émission « C dans l’Air » de France 5, François Malye, a publié dans le Point du 17 octobre un article qui surfe sur un angle journalistique passablement « éculé » pour l’île de Ré : « l’île des riches ». Bien qu’il ait passé un long moment avec le Président de la Communauté de Communes et a selon lui parfaitement cerné le sujet du PPRL et sa problématique, il adopte un parti pris qui – outre le fait d’être « vendeur » – a le « mérite » aux yeux du Président de la CdC de « montrer aux Rétais ce à quoi nous sommes confrontés en permanence hors de l’île de Ré, les clichés que nous devons combattre ».
Il est vrai que cet article a choqué bon nombre de Rétais, tant par la caricature du propos, que par l’absence d’approche de fond, sans oublier qu’il occulte totalement la vie permanente de l’île de Ré, ses 18000 habitants, sa vie sociale et économique. L’île de Ré est résumée à La Patache et à ses riches propriétaires de résidences secondaires. Et le combat d’une île est réduit à un jugement lapidaire de Pierre Bot, « célèbre » Président des Amis de l’île de Ré, qui accuse Lionel Quillet d’« instrumentaliser » les Rétais « dans un seul but, une réélection dans un fauteuil lors des municipales, ensuite à la communauté de communes, ensuite au conseil général ». Si le débat est de ce niveau là, lors des prochaines municipales, il est clair que l’île de Ré a du souci à se faire…
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