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Portraits d’associations
Humanitaire Aide aux Enfants du Cambodge : si loin, si proche
« Lorsque je suis arrivée pour la première fois au Cambodge, j’ai eu l’impression d’être un peu comme à la maison. » Son engagement, Patricia Labourier, présidente de l’association d’Aide aux Enfants Cambodgiens, le résume ainsi. Un combat sans répit enclenché il y a 25 ans cette année, tout entier dédié au bien-être et au développement des enfants de ce petit pays d’Asie du sud-est, coincé entre la Thaïlande, le Laos et le Vietnam. Des gamins vulnérables et défavorisés, sans famille, victimes de violences sexuelles, souffrant de malnutrition, parfois tout cela en même temps… Deux cents adhérents plus tard, Patricia, aujourd’hui Maritaise de coeur et d’adoption, est fière du parcours et du travail accompli. Son centre d’accueil est situé à Sisophon, un petit village à 350 km au nord-ouest de Phnom-Penh, la capitale. « La frontière thaïlandaise n’est qu’à une heure de piste, précise-t-elle. Pour les jeunes Cambodgiens, la Thaïlande, c’est un peu comme la Terre Promise pour échapper à la misère. Sauf que là-bas, ce qui les attend, c’est la drogue et la prostitution. » Alors Patricia, flanquée d’une équipe locale attentionnée et dynamique, accueille à bras ouverts les plus démunis. Leur offre un toit, une table, une famille d’accueil, et même une scolarité jusqu’au baccalauréat. Chaque année, elle fait le voyage avec Georges, « l’homme de sa vie » comme elle l’appelle joliment. La dernière fois, en novembre 2023, tous les anciens enfants du village s’étaient retrouvés pour un accueil chaleureux et émouvant autour d’un bon repas, que les jeunes ont tenu à financer euxmêmes. Depuis 25 ans, plus de 500 enfants ont été recueillis et réinsérés dans la vie sociale cambodgienne par l’association de Patricia Labourier.
Contact : 06 18 04 67 17 ou www.aeclataste.org
Alimentation Les Jardiniers de l’île de Ré : silence, ça pousse
D’emblée, Gérard Pinon, président de l’association depuis une paire d’années, prévient : « Pas de commerce chez nous, on ne vend pas nos cagettes. Ni sur les marchés, ni aux particuliers. » Chez les Jardiniers de l’île de Ré, on bêche, on greffe, on bine, on ratisse. Et surtout, on plante, on arrose… et on conseille. Objectif ? Réunir le plus grand nombre de jardiniers amateurs sur l’île pour partager trucs et astuces afin d’obtenir les plus belles courgettes, les aubergines les plus savoureuses, les tomates les plus fermes et les poires les plus juteuses. Comme par exemple s’échanger des graines ou des plants. Et très régulièrement, Gérard Pinon tient salon dans son verger pour donner à ceux qui le souhaitent des cours de greffes d’arbres fruitiers (« La dernière fois, on était quarante chez moi », s’amuse-t-il d’un regard malin). Ils sont actuellement 150 à être membres actifs d’une association qui, depuis 30 ans, cultive son potager comme d’autres tapent le carton. Sauf qu’ici, le labeur est quotidien et on ne connaît ni les week-ends, ni les jours fériés. Mais lorsque l’on cueille les haricots verts que l’on a soi-même plantés, le bonheur n’est pas dans le pré, mais directement dans l’assiette. Et gare à ceux qui viendraient gâcher la fête avec toutes sortes de produits chimiques pas très catholiques. « Un peu de soufre pour éloigner les insectes nuisibles lorsque c’est nécessaire, et de la bouillie bordelaise pour s’attaquer au mildiou, c’est tout. Le reste, c’est de l’huile de coude », précise Gérard. Deux fois par an, ce dernier affrète un car et emmène les adhérents en excursion – Pays basque, Dordogne… -, parfois sur plusieurs jours, pour visiter des jardins remarquables. La passion de ce qu’offre la terre, encore et toujours.
Contact : pinon.gerard@orange.fr
Culture L’Atelier des Écrivains : les mots pour le dire
Écrire pour rencontrer l’autre. Écrire pour se découvrir soi-même, aussi. Écrire pour s’amuser, surtout. Telles sont les motivations de Dominique Robert, présidente enthousiaste et attentive, lorsqu’elle crée, en 2021, l’association L’Atelier des Écrivains, à Sainte-Marie. Depuis trois ans, ils sont entre huit et dix à se réunir tous les mercredis autour de sa grande table turquoise pour rédiger plusieurs pages sur un thème imposé : « imaginez un mur, que se passe-t-il derrière ? », « vous prenez le manteau de quelqu’un d’autre et dans la poche, vous découvrez… ». Puis on lit sa production au groupe, à la fois charitable et intransigeant, mais jamais dans le jugement. On corrige, on améliore, on recommence… On rit aussi, beaucoup. En parallèle de ses ateliers, Dominique a également mis en place des week-ends d’écriture de roman, carrément ! Des romans noir, à suspense, où disparitions et enquête sont au coeur du récit, toujours en lien avec l’île de Ré, formidable terreau d’inspiration et d’imagination. Avec, à chaque fois, la même contrainte : écrire cet ouvrage collectif dans une unité de temps, du samedi matin au dimanche soir. « Pour l’atelier roman, nous avons une adhérente qui vient de Genève et qui ne raterait cette session pour rien au monde », avoue une présidente pas peu fière de ses ouailles. Les deux premiers ouvrages, Secret en Ré : le mystère de la maison bleue et Mystère en Ré : l’inconnu de l’estran, ont déjà été publiés au Geste Noir, l’éditeur historique de Robert Béné. La sortie du prochain, Contre-la-montre sur Ré : la disparue des remparts, est prévue en mars 2025. « On n’écrit pas pour être publié mais pour le plaisir. Se retrouver en librairie, c’est vraiment la cerise sur le gâteau », précise Dominique Robert. Sacrée cerise, en vérité.
Contact : 06 40 93 85 03 ou drobert3004@gmail.com
LOGEMENT : Les Volets Ouverts – Île de Ré : vivre sur l’île toute l’année
« Le danger qui nous guette, c’est de perdre cette vie à l’année sur l’île, avec ses commerces, ses services de proximité. » Ce signal d’alarme est tiré par Marie- Hélène Chastanet. Avec Gabriel Grellier, elle co-préside l’association des Volets Ouverts – Île de Ré. Avec ses un an et demi d’existence à peine, l’association est jeune. Mais ça ne l’empêche pas de multiplier les réunions publiques et de sensibiliser les propriétaires à l’intérêt de louer leur logement douze mois sur douze. Car tout part d’un constat qui fait froid dans le dos : il y a 61 % de résidences secondaires sur l’île. Et plus on s’éloigne du pont, plus ce ratio augmente – 83 % aux Portes contre « seulement » 44 % à Rivedoux, logique. Ces chiffres de l’Insee ont beau dater de 2020 – la prochaine étude ne devrait malheureusement pas infirmer la tendance –, ils sont incontestables : l’île de Ré se vide petit à petit. Pour Marie-Hélène Chastanet, la situation ne peut plus durer, tant elle fragilise la vie quotidienne des habitants. « C’est un problème récurrent dans les zones touristiques tendues, tempère-telle. Mais il n’est pas spécifique à l’île de Ré, il touche toute la façade atlantique, de la Bretagne au Pays basque. » Et ça n’est pas un hasard si deux députés de l’ancienne mandature, l’une du Finistère – Annaïg Le Meur –, l’autre des Pyrénées- Atlantique – Inaki Echaniz –, ont porté à l’Assemblée nationale un projet de loi visant à réguler le marché locatif et les différents abus qu’il entraîne. En attendant que ce projet ne voie le jour – la dissolution de l’Assemblée a mis un coup d’arrêt à l’ensemble des textes en préparation –, l’association n’est pas resté les bras croisés (et les volets fermés). Depuis le début de l’été, les Volets Ouverts a intégré le CNHP, le Collectif national des habitants permanents, une nouvelle manière de mettre la pression sur les élus locaux. Le dossier est lourd et promet d’être long, avec des débats passionnés, et passionnants. Ça tombe bien, Marie- Hélène et ses 70 adhérents ne sont pas de ceux qui jettent l’éponge aux premières difficultés.
Contact : les.volets.ouverts17@gmail.com
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