- Politique
- Territoire Île de Ré
- AG de l'AUPAR
Port d’Ars : Un dialogue enfin engagé avec la DREAL
L’Association des usagers du port d’Ars-en-Ré (AUPAR) a réuni une cinquantaine de ses adhérents lors de son A.G. du 10 août et a convié les élus auxquels elle a fait part de ses interrogations.
L’AUPAR avait débuté son exercice 2016/2017 par le renouvellement de son bureau. Jean-Luc Benard, le nouveau président, Pierre Moreau, le trésorier et vice-président et Bernard Gau-Verdon, le secrétaire sont donc en poste depuis août 2016.
Après lecture et adoption à l’unanimité des rapports moral, financier et d’activité, les adhérents se sont exprimés sur le coût de la cotisation qui passe de 20 à 30 € et sur la tolérance en matière de longueur de bateau par rapport à la place. Il apparaît que la longueur ne doit pas excéder de plus de 5 % pour des raisons de sécurité (ancre en débord au-dessus des catways). Plusieurs adhérents se sont ensuite exprimés pour l’acquisition en coopération d’une roto-dévaseuse au service de tous les ports de l’île. Cette idée avait également été exprimée par les représentants de l’URCAN lors de leur AG.
Boues polluées et désenvasage
L’Assemblée Générale a mis en exergue la problématique de l’envasement récurrent du chenal d’accès et des bassins de la Criée et du Curé. « Bientôt, on ne pourra plus rentrer au port ! » a alerté Jean-Luc Benard, profitant de la présence des élus pour leur demander quelles sont les avancées de ce dossier encombrant. En effet le chenal d’Ars et les deux ports souffrent d’un envasement sérieux malgré le dragage partiel de mai dernier effectué par la Communauté de Communes. A ce propos Sylvie Dubois, directrice Environnement a rappelé que la CdC n’a pas la compétence pour l’entretien des ports, qui incombe au gestionnaire du port, et donc à la commune, ni du chenal, mais a agi dans le respect de la législation lui permettant de dévaser dans la limite de 5 000 m³.
Rappelons que le désenvasage, à Ars ou ailleurs, pose un problème cornélien, puisque depuis 2000, la législation environnementale ne permet plus le rejet au large de boues polluées. Michel Jauffrais, premier adjoint au maire, précise que des analyses de carottages ont été effectuées, qui révèlent des pollutions. Un dragage, 90 000 m³ pour Ars, impliquerait donc l’étude du stockage des boues polluées au centre d’enfouissement du Grand Port Maritime de La Rochelle, le coût élevé resterait pourtant à supporter.
Le dialogue enfin engagé
Le maire d’Ars, Jean-Louis Olivier, se déclare confiant : « Le problème que pose le dragage des ports n’est pas nouveau mais pour la première fois on a un interlocuteur en préfecture, qui nous écoute, on espère qu’il nous entende ! On va enfin pouvoir avancer sur le dossier, en coopération avec la DREAL et le ministère de l’Environnement » a-t-il annoncé.
Des questions aux élus
Le président de l’AUPAR a posé ses questions : À qui incombe la gestion du Fier ? Quel sera l’avenir de la gestion des ports ? Question à laquelle Sylvie Dubois répond que la compétence sera probablement portée par la Région plutôt que la par CdC. Qu’est-il prévu pour la protection du port contre les submersions ? Jean-Louis Olivier répond que le dossier est à l’étude pour la surélévation de la porte et la mise en place de bastaings, ces travaux étant inclus dans le Papi II des Portes/Saint-Clément / Ars. La vidéo mise en place sur les pontons ? Michel Jauffrais précise que six caméras sont désormais en fonctionnement sans constituer pour autant une surveillance intrusive, les bandes n’étant visionnées qu’en cas de problème.
Quelle destination pour les anciens locaux de la DDE ? Dans lesquels l’association implanterait bien son bureau. Jean-Louis Olivier lui répond que les locaux sont réservés aux services de la CdC et Sylvie Dubois ajoute qu’une salle de réunion y étant prévue, l’AUPAR pourrait en demander occasionnellement l’usage.
Le maître de port Patrick Hérail a rappelé que le chenal est limité à trois noeuds jusqu’à la bouée des Abesses, conformément à la réglementation de police.
Deux jeunes Casserons aux jeux olympiques de Tokyo 2020
Mr Hérail était venu également pour représenter l’équipage de son fils qui coure sur 470 en championnat du monde et est sélectionné en équipe de France pour les jeux de 2020. Paco Lepoutre et Arnaud Hérail lancent leur campagne olympique qui représente un budget de 19 000 € par saison (déplacements, entraînement, matériel). À l’instar de la Région, l’AUPAR a donné une contribution aux jeunes sportifs en leur remettant un chèque de 500 €.
Jean-Louis Dupeux a rappelé que, pour fêter ses 50 ans, la SNSM organise une soirée exceptionnelle à bord de l’Espérance I. Seulement 40 places sont encore disponibles pour la soirée du 11 septembre. La réunion se terminant vers midi, un apéritif était offert aux adhérents suivi d’un repas servi dans la salle des fêtes à cause du vent fort (force 5) qui soufflait sur le port.
Lire aussi
-
Politique
Signalétique des voies cyclables, où en est-on ?
On en entend parler depuis un moment mais la situation a-t-elle changé ?
-
Politique
Département : « Tout ce qui a été voté sera fait »
Alors que la dernière séance pleinière du Conseil départemental a confirmé l’état très préoccupant des finances du Département de la Charente-Maritime, les conseillers départementaux de l’île de Ré ont tenté de rassurer, relativisant quelque peu le discours de la présidente.
-
Politique
Séance municipale animée au Bois-Plage
La pugnacité des débats n’est pas chose extraordinaire au Bois-Plage, mais il aura fallu quand même près de trois heures pour mener à terme l’ordre du jour du 25 septembre.
Je souhaite réagir à cet article