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Peauèmes, une exposition pour admirer la forme et comprendre le fond
Du 7 avril au 22 mai, le Musée Ernest Cognacq présentera Peauèmes, exposition s’intéressant à six détenus de la Maison Centrale de Saint-Martin qui ont accepté de se pencher sur leurs parcours de vie en partant de leurs tatouages.
Peauèmes est issu de l’association du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP), de la Maison Centrale de Saint-Martin de Ré, des Escales Documentaires qui ont porté la réalisation du film et du Musée Ernest Cognacq. Natacha Henon, représentant le SPIP a obtenu l’accord d’Arlequin, Setino, Francky, Mo’orea, Corsica et Mehetia pour photographier leurs tatouages, les obligeant par là-même à revenir sur la signification de ceux-ci et le plus souvent à l’approfondir. Parler de ce que l’on a sur la peau pour extérioriser ce que l’on a dans la peau : une forme d’évasion et d’exutoire. Parmi les six détenus, trois sont originaires de Polynésie française et les trois autres de France métropolitaine. D’une grande richesse, le tatouage polynésien n’est pas seulement très esthétique, il raconte avant tout l’histoire de l’individu. Pratique ancestrale remontant à l’origine de la civilisation polynésienne et d’ailleurs le mot tatouage est dérivé d’un mot tahi-tien : TaAtua (Ta : dessin inscrit dans la peau et Atua : esprit). Si les techniques ont évolué, la signification est restée et il représente toujours l’identité de l’individu qui le porte. Les autres détenus ont un lien différent avec le tatouage. Pour beaucoup, c’est une forme de rédemption, un processus de pardon et de reconstruction.
Jean-Louis Dubois-Chabert, membre des Escales Documentaires, journaliste-auteur-réalisateur, cherchait de son côté à mener un travail dans la durée avec des détenus sur le thème du tatouage. La peau, représentant à la fois le dessus et le dessous, la forme et le fond, l’intéresse depuis longtemps. Il a proposé aux détenus de la Maison Centrale de Saint-Martin ayant déjà travaillé avec Natacha de monter un atelier où ils pourraient s’exprimer sur la signification qu’ils donnaient à leurs tatouages. Il a obtenu de ceux qui maîtrisaient bien le français des textes extrêmement forts traitant de l’enfermement, de la culpabilité, de la notion de faute, des racines et de la famille. Des textes sincères, car lorsqu’on se lance dans l’écriture pour parler de l’intime, que l’on recherche le mot juste, celui qui rend le mieux le ressenti, on ne ment pas. Jean-Louis a procédé différemment avec les autres, recueillant leur parole et leur proposant un texte à valider à l’atelier suivant. Puis, il les a filmés, survolant leur peau comme on le ferait d’un paysage : dévoilement du derme entrainant celui de l’âme. Ce film sera projeté tout au long de l’exposition consacrée aux photos de Natacha Henon et aux textes issus de la douzaine d’ateliers animés par Jean-Louis Dubois-Chabert. Un livre a été réalisé qui peut s’obtenir sur commande auprès de ce dernier.
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