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Patrice Déchelette, « facilitateur de projets »
Ré à la Hune : Après deux mandats de conseiller, un troisième, de maire s’achève. Comment avez-vous vécu ces 6 dernières années et quel bilan global en faites-vous ?
Patrice Déchelette : Les premiers mois furent disons délicats à gérer en raison d’une adversité farouche émanant de certains élus de la liste adverse. Mais aujourd’hui, au terme de ce mandat, je crois pouvoir affi rmer que grâce à l’équipe qui m’a entouré et soutenu, dotée des compétences requises, notre bilan est positif. Pour y parvenir, nous y avons mis tout notre coeur, nous n’avons pas compté nos heures. Pour mon compte personnel, je pense mairie, je vis mairie. J’espère que nous n’avons pas déçu les Martinaises et les Martinais qui nous ont élus.
Durant ce mandat ont été menées des opérations importantes. Qu’elles furent selon vous les plus significatives ?
Sans hésiter, je vous réponds : être parvenu, certes avec l’appui financier de la Communauté de Communes, à acquérir l’ancienne maison de retraite au nez et à la barbe des promoteurs immobiliers. Cela va nous permettre de réaliser 63 logements sociaux, une crèche et une ludothèque, confortant ainsi la vie permanente dans la commune en repoussant par là-même le problème récurrent qui se pose à nos écoles à chaque rentrée, à savoir s’il on ouvre ou si l’on doit fermer une classe. Oui, c’est l’opération dont je suis le plus fier… et dans la foulée de celle-ci figure la restructuration de la halle de sports, laquelle était menacée de fermeture. En jetant un coup d’oeil au tableau de réservation et d’occupation de cette salle entre collégiens et associations, on se rend vite compte combien celle-ci, créatrice d’un véritable lien social, s’avère indispensable à la population insulaire.
Si l’on peut retirer une certaine fierté d’avoir mené de grandes opérations à leurs termes, toutes, même les moins visibles sont importantes car toutes vont dans le sens de l’amélioration de la vie quotidienne dans la cité. Ainsi, d’un point de vue non seulement environnemental mais également significatif pour les finances communales, la restauration d’un ancien puits et l’enfouissement d’une cuve de 40 m3 destinée à la récupération des eaux de pluies sur la toiture de la halle de sports autorisent l’arrosage des terrains du complexe Marcel Gaillard. Démarche identique pour la cale de carénage sur le port où les eaux sont récupérées, filtrées, et ensuite récupérées. Plus perceptible pour le citoyen, la plantation de nombreux arbres en tous points de la commune.
D’un point de vue économique, nous avons redonné un deuxième souffle au port, véritable poumon de Saint-Martin. En créant ce pôle attrayant avec à proximité des parkings réhabilités offrant une heure de gratuité, ce sont des commerces valorisés. De ce renouveau, la venue de la régate Bati Cup en témoigne.
Au cours d’un mandat, il y a obligatoirement des satisfactions, mais également des déceptions. Alors…
Tout ce qui a déjà été évoqué précédemment appartient à la rubrique des satisfactions, mais permettez-moi d’y rajouter le travail accompli en Communauté de Communes. Au début de mon mandat, je ne connaissais que très peu des élus communautaires, mais très vite l’assemblée s’est montrée des plus solidaires. Oubliées, sauf peut-être à une exception près, les querelles de clochers.
Côté déceptions… certes, il y eut le retard à l’allumage du début de mandat causé par l’obstruction systématique de plusieurs conseillers municipaux, mais, et certains diront que c’est propre à la France, c’est surtout la lenteur des procédures administratives qui m’a déçu. Devenir maire, c’est intégrer l’école de la patience !
Ce n’est un secret pour personne, vous serez de nouveau candidat en mars prochain. Quelles motivations vous poussent à repartir ? Par ailleurs, votre liste est-elle déjà bien avancée ?
Oui, je souhaite briguer un nouveau mandat car nous avons (et non « je ») un bilan à défendre et des projets à faire naître. Quant à ma motivation, elle est identique à celle que j’avais il y a 18 ans. Né de parents martinais, je me sens très attaché à Saint-Martin où j’ai usé mes fonds de culotte en y étant gamin, puis, quelques années plus tard, en tant qu’enseignant, 37 ans durant j’ai vu passer plusieurs générations de jeunes martinaises et martinais.
Voilà ce qui me pousse, ce qui nous pousse. La preuve en est qu’à ce jour notre liste est quasiment finalisée. Nous la communiquerons officiellement courant janvier 2014.
S’il fallait vous trouver un qualificatif comme maire, comment vous définiriez-vous ?
Je suis quelqu’un qui aime mettre de l’huile dans les rouages. Alors disons que je suis « un facilitateur de projets ». D’ailleurs, depuis toujours, de cette citation de Voltaire j’en ai fait un peu ma devise ; « Ce n’être bon à rien que n’être bon qu’à soi ».
Voir les bilans de mandat à Ars, au Bois-Plage, à La Couarde , La Flotte, Rivedoux, Sainte-Marie
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