La passion du cheval chevillée au corps…
C’est un grand Amour, celui du cheval, qui les unit, les guide, et leur fait sans cesse réinventer le monde… du cheval bien sûr ! Capucine Nicot et Véronique Vigouroux vivent leur passion aujourd’hui, entre Saint-Clément et Les Portes, et imaginent l’univers équestre de demain, en France.
On ne présente plus Capucine, cavalière émérite, Cravache d’Or cinq années consécutives, qui sur les traces de son grand-père et de son père perpétue cette passion pour les chevaux de courses. Avec 43 victoires et 3 Quintés Plus à son actif, elle entraîne actuellement des sprinters d’exception, loin des centres d’entraînement classique, dans les petites Ecuries Ile de Ré Galop, qui accueillent juste huit hôtes prestigieux ; une préparation hippique pensée et mise en oeuvre pour être en parfaite harmonie avec le rythme du cheval.
Capucine s’est associée à Véronique Vigouroux, courtier dans la profession, instruite à l’enseignement équestre très tôt, et qui a repéré plusieurs Pursang talentueux pour des propriétaires avec lesquels elle instaure des échanges avant tout conviviaux.
« Une île, un Rêve, un Cheval… »
Loin de gérer une écurie classique, ces drôles de dames ont remporté un pari fou, celui d’être aujourd’hui la première Ecurie de courses de partage aux couleurs d’un territoire, celui de l’île de Ré. Après avoir permis à Damien Morin, jeune Rétais, de débuter en course afin de réaliser son rêve d’enfant de devenir jockey – Damien a depuis décidé de voler de ses propres ailes – l’écurie a décroché une première victoire à Chantilly avec Lord of Gracie, son cheval vedette.
Ile de Ré Galop dépend aujourd’hui de la réglementation de l’AMF – Autorité des Marchés Financiers – d’autant plus qu’elle a mis en place un financement participatif (376 souscripteurs à ce jour). Ainsi si la Communauté de Communes a « prêté » son logo elle n’a pas mis un sou dans cette casaque de territoire à ce jour. Mais se profile pour 2018 un partenariat avec Destination Ile de Ré, SPL, dont le montant financier est en cours de négociation : Ile de Ré Galop continuera ainsi de promouvoir l’île de Ré sur les hippodromes de France….
Une filière qui a besoin de profondément se renouveler
Loin de s’en contenter, Véronique et Capucine ont observé depuis quelques années la filière équestre, dont l’état est aujourd’hui alarmant. « Alors que la France est le seul pays au monde à avoir réussi à mettre en place un modèle intelligent pour l’ensemble de la filière équestre, qui fait vivre dignement de leurs métiers 180 000 personnes et reverse un milliard d’euros par an à l’Etat, ce modèle – que la Chine est en passe de reproduire – est en train de péricliter en France depuis la hausse de la TVA, passée à 20 %. Le manque de vision prospective n’y est pas étranger non plus » explique en substance Véronique Vigouroux.
« France Galop est à la recherche d’un nouveau chemin et il faut éviter de cloisonner quand on parle du cheval, tous les métiers de la filière – sports, enseignement, courses équestres – répondent de la même réglementation. La communication fait singulièrement défaut au milieu des courses notamment, qui est resté sur les codes d’il y a vingt ans. Cela fait trente ans que le sponsoring existe dans le milieu de la voile, par exemple… ».
Résultat… des courses : la filière est menacée et il devient compliqué pour des petits propriétaires de conserver une casaque en nom propre aux côtés des grands casaques telles celles de son Altesse Aga Khan, des frères Wertheimer, ou encore la casaque Augustin-Normand…
Lancer des écuries de territoire partout en France !
Véronique et Capucine souhaitent ramener le cheval dans l’univers des gens. « François Mitterrand est le premier Président à ne pas s’être rendu à l’Arc de Triomphe, fleuron des courses français, lancé par Napoléon pour rassembler et faire rayonner la France. Il y a partout des hippodromes dans notre pays, les courses sont très populaires, dans tous les milieux ».
Loin de réfléchir dans leur coin, les deux Rétaises, Véronique en tête, souhaitent constituer un « cerveau collectif ». Ayant l’oreille attentive de Jean Artuis, ancien ministre de l’économie, député européen et délégué pour la filière équestre auprès du président Emmanuel Macron – il a d’ailleurs réalisé un audit de la filière – elles voudraient contribuer à la fois à inventer une nouvelle réglementation, ramener la TVA à 7 ou 10 %, et imaginer à grande échelle des Ile de Ré Galop à l’échelle de tout le territoire. Ce qui a fait dire à Lionel Quillet, président de la CdC, non sans humour « Je suis content de savoir que l’île de Ré va sauver le PMU ! ».
L’idée est de redynamiser le monde des courses – et toute la filière – grâce à un triple financement par des sponsors, participatif, et par les collectivités territoriales. « Il nous faut construire une dynamique en réunissant France Galop, Le Trot français, le PMU et l’AMF. Il faut imaginer un monde de partage, car c’est le monde de demain (Véronique reste pour le moment discrète sur le modèle de partage qu’elle a en tête). Je voudrais « vendre » mon concept et rester dans le bateau, car il faut de la passion pour prendre son bâton de pèlerin et convaincre les territoires des vertus d’une casaque à leur nom. Vous imaginez, dans deux ans, réunir à Longchamp seize casaques de territoire, qui viendront accompagnées de leurs produits régionaux, le tout commenté à la Zitrone, par quelqu’un qui aurait une vraie histoire à raconter ! On peut tout créer, il faut insuffler du marketing dans cet univers ! ».
C’est les yeux brillants de passion que Véronique et Capucine avancent, avec une passion si communicative qu’elles entraînent sans difficulté dans leur sillage des personnalités locales et nationales, Lionel Quillet, bien sûr, Olivier Falorni, Jean Artuis, Gérard Hernandez… et bien d’autres…
Nathalie Vauchez
Les sponsors d’Ile de Ré Galop
Par passion, par amour de leur territoire, ou tout simplement séduits par l’enthousiasme suscité par Ile de Ré Galop les sponsors de l’écurie rétaise sont aujourd’hui : Le Café du Commerce, Pierre Ollivier ayant soufflé l’idée des sponsors, U Express, Pépinières Guilbon-Bricoloisirs, les Ecuries du Moulin Moreau, les Huîtres de Trousse Chemise, Couette et Café, La Martinière, Chez Rémi, Nak’Ré, le bar-restaurant A l’Ouest, le restaurant Le Chasse-Marée et le bar-restaurant La Cible.
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