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Ophidie Circus entre deux eaux
Pour faire suite à ses déclarations estivales à Ré à la Hune, le maire de La Flotte, Léon Gendre, a confirmé par écrit le 27 septembre à Marie La Bohème et son association, Ophidie Circus, son « soutien » pour la réinstallation des deux chapiteaux au printemps 2020 au Clos Bel Air. Une réponse laconique, qui sème le doute.
Marie Journel, directrice artistique de cette école de cirque et Corine Keller, la présidente de l’association, ont reçu ce courrier comme une douche froide.
Hivernage et mise à disposition d’un créneau hebdomadaire à la salle du Clos Bel Air
En effet, la réponse de Léon Gendre fait suite à une entrevue avec le maire et à une lettre dans laquelle Ophidie Circus sollicite une confirmation officielle de la part du conseil municipal de La Flotte pour son implantation en 2020, mais aussi demande de pouvoir stationner ses véhicules « en corps-morts » entre le 1er décembre et le 1er mars (date à laquelle Marie doit commencer à installer l’école de cirque pour les vacances de Pâques), en s’engageant à en minimiser la visibilité extérieure. Ophidie souhaiterait aussi pouvoir bénéficier d’un créneau horaire hebdomadaire dans la nouvelle salle du Clos de Bel Air, dans la partie sans parquet.
« En effet, expliquent les responsables, pour qu’Ophidie Circus soit considérée comme une école de cirque à l’année, par les institutions et les collectivités locales ayant compétence en matière pédagogique et culturelle, nous devons trouver une solution de repli en hiver : il serait aisément possible d’y initier les enfants à la pratique des équilibres, des acrobaties, de la jonglerie en salle, entre octobre et mars, avant de compléter ces apprentissages aux beaux jours sous le chapiteau pour la pratique des « aériens » (trapèze, tissu, corde) ».
Une lettre qui sème le doute
Dans sa réponse, le maire de La Flotte élude ces demandes puisqu’il indique simplement : « Lors de la prochaine réunion du conseil municipal, je communiquerai à mes collègues votre demande, il appartiendra aux élus de décider des conditions qui vous seront accordées pour l’année 2020. Pour ce qui me concerne, je vous assure de mon soutien pour la réinstallation des deux chapiteaux de cirque au printemps 2020. Cet avis suppose que le clos soit libéré dès la fin de vos derniers stages, soit après les vacances scolaires de la Toussaint, le lundi 4 novembre dans la journée ».
Il n’accède pas à la demande de stationnement d’Ophidie Circus, ce qui oblige l’association à trouver des terrains, tout déménager et transporter, ce qui alourdit sensiblement le budget, et il ignore la date du contrat d’occupation du clos signé en avril 2019 qui mentionne une date de remise du terrain au 30 novembre. Effectivement, Ophidie Circus a besoin de trois semaines pour tout ranger, démonter, transporter avec l’aide d’une équipe de bénévoles, on imagine bien que deux chapiteaux ne se démontent pas en 24 heures. Corinne Keller et Marie la Bohème interpellent le Maire : « Devons-nous à nouveau tirer une sonnette d’alarme, mobiliser nos adhérents et leur famille face à ce nouveau retournement de situation ? Devons-nous nous inquiéter ? Vous nous assurez Monsieur le Maire, de votre soutien, mais nous savons que le prochain Conseil Municipal délibérera des conditions dans lesquelles nous serons accueillis – ou non – en 2020. De plus, nous accorder un éventuel hivernage, payant, de nos véhicules sur le Clos du 1er décembre 2019 au 1er mars 2020, semble compromis, comme peut-être notre avenir à La Flotte, alors que cette facilité d’hivernage serait une économie substantielle pour notre association. Pour mémoire, le déménagement de l’an passé a coûté plus de 2500 € à l’association, ainsi qu’un effort physique et moral hors du commun ».
Un échange indispensable afin de lever les ambiguïtés
Ophidie espère donc pouvoir échanger avec le Maire « pour entendre et mieux comprendre votre position et préparer au mieux les délibérations nous concernant au sein de votre Conseil Municipal ».
Le prochain Conseil n’est prévu que le jeudi 14 novembre. Il paraît donc difficile que le Maire refuse cette demande d’entrevue, au regard des échéances indiquées et des incompréhensions de part et d’autre.
De son côté, le président de la Communauté de Communes, qui prépare à horizon d’un ou deux ans un ambitieux projet « adolescents » qui prendrait place aux côtés du Pôle Services à la population de la CdC (comprenant la gestion de la petite enfance et du PEL…), ainsi que de l’école de musique (à l’étroit dans ses actuels locaux), sur le terrain acquis à l’entrée du Bois- Plage, à proximité de la Coopérative Uniré, a confirmé à Ophidie Circus la pleine intégration de son école de cirque dans ce projet.
Il serait en effet incompréhensible de ne pas soutenir, voire de mettre des bâtons dans les roues, à une activité plébiscitée tout à la fois par les enfants rétais, résidents secondaires ou touristes, venant de toutes les communes et qui affiche sa volonté d’officier comme « école de cirque » à l’année.
Ophidie Circus, une association
Ophidie Circus est une association et non pas une entreprise, qui de plus vit sans subvention des collectivités. Elle verse un loyer de 4 000 € à la Commune de La Flotte pour occuper son terrain de mars à novembre (+ 400 € pour ses sept caravanes). Ses seules ressources proviennent de ses adhésions, des prix des stages et de ses autres prestations. Présidée par Corinne Keller, dotée d’un conseil d’administration très dynamique, l’association ne rémunère Marie pour ses prestations de Directrice artistique que depuis cette année.
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