Olivier Falorni, « un humaniste républicain »
C’est ainsi que l’ancien Premier Ministre, Bernard Cazeneuve, venu à La Rochelle le soutenir, a qualifié le député sortant, qui se présente sous la bannière du “rassemblement républicain” et est classé “divers gauche” par le ministère de l’intérieur.
Lors de sa réunion de lancement de campagne, qui s’est tenue le 20 juin dernier à Puilboreau devant un public dense (plus de 400 personnes), Olivier Falorni a été porté par un discours fort et poignant de l’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve, un discours d’homme d’Etat, émanant d’un orateur hors pair.
« La tête à Paris, les deux pieds ici »
Après que sa suppléante, Sabine Gervais, ait rappelé les sujets sur lesquels il s’est battu pour sa circonscription, elle a précisé : « Quand il vote à Paris, il pense à sa circonscription ; Il a la tête à Paris, et deux pieds bien ancrés sur son territoire. »
Olivier Falorni a répété que pour la première fois, devant la gravité de la situation, il n’avait pas pris le temps de la réflexion pour se présenter, ne pouvant se résoudre à ce que la France soit condamnée à devoir choisir entre deux extrêmes. Fustigeant tour à tour « la xénophobie du RN » et « l’attelage surréaliste du Nouveau front populaire » « toujours sous l’hégémonie de LFI et désormais élargi aux trotskistes du NPA », dénonçant « l’outrance, la démagogie, le sectarisme et la violence dans la vie publique » il a expliqué souhaiter porter « le rassemblement républicain de tous ceux qui croient en la justice sociale, en l’efficacité économique, en l’écologie concrète, en l’humanisme laïque et progressiste. »
« Des élections aux conséquences majeures pour notre pays »
« Amélioration du pouvoir d’achat et défense du travail, éducation des enfants et accompagnement des aînés, solidarité auprès des plus fragiles, reconstruction de notre système de santé, sécurité du quotidien et lutte contre toutes les formes de délinquance, une justice plus ferme et plus efficace, qualité de notre environnement », feront l’objet de toute sa détermination, a-t-il affirmé. Evidemment, le député sortant entend bien continuer à porter la loi sur la fin de vie, l’un de ses plus chers combats.
« Je souhaite privilégier l’intérêt supérieur du pays aux petits intérêts des partis, et en la matière on a été gâtés avec deux grands responsables, Mrs Faure et Ciotti, qui sont allés à la gamelle dès le lundi matin, en reniant l’héritage socio-démocrate et gaulliste, quelle déchéance ! » « Ces élections sonnent l’heure des grandes décisions, elles auront des conséquences majeures pour notre pays. »
Concernant « les deux extrêmes », l’argument « Eux, on ne les a pas essayés », il le refuse : « Ce serait comme sauteur d’un pont à l’élastique, mais sans élastique. »
Le député sortant se présente à sa succession parce qu’il « ne peut se résoudre aux extrêmes, parce qu’il entend résoudre les problèmes des Français et recoudre notre société. »
« On les a déjà essayés en 1939 »
Prenant beaucoup de hauteur, l’ancien premier ministre, Bernard Cazeneuve, a replacé la configuration politique actuelle dans le contexte historique de la France et l’actualité mondiale. Il a bien entendu appuyé les qualités de l’homme et du député Falorni, qui « ne négocie pas avec les valeurs fondamentales ». Il a dit sa désapprobation quant à « cette dissolution inopportune car totalement imprudente, qui risque de jeter la France dans les bras des extrémismes. Dans un contexte de grandes tensions, il aurait fallu essayer de rassembler, d’apaiser au lieu d’utiliser de façon hasardeuse certains articles de la Constitution. La pire des configurations serait la majorité absolue des députés du RN. En dépit de leurs efforts pour dissimuler leur nature, on les connaît, on les a déjà essayés en 1939, le RN et le FN avant lui sont issus de la Collaboration abjecte et de ce pan de notre Histoire. C’est une famille politique dont la vision du Monde et les alliances internationales préconisées sont d’une grande mansuétude à l’égard de ceux qui s’en prennent à la démocratie. »
Rassembler tous les républicains
Quant à la gauche historique, républicaine, jamais elle n’aurait frayé avec l’extrême gauche, a-t-il expliqué en substance, lui qui a connu Mitterrand dès son enfance. « Je suis favorable à l’union de la gauche, oui, mais en se limitant au périmètre des formations politiques des Socialistes, des Communistes, des Radicaux et des Ecologistes, élargi aux républicains sans appartenance politique, mais pas à une alliance avec l’extrême gauche. On ne peut affronter le RN avec efficacité en s’alliant à l’extrême gauche. Il ne faut pas exclure l’aile gauche de l’actuelle majorité, il faut rassembler tous les républicains. »
Ayant eu à gérer, en tant que ministre de l’intérieur, les attentats terroristes du Bataclan, de Charlie Hebdo, de Nice, il se dit fier d’avoir « protégé toutes les églises, temples, synagogues, mosquées de France, car la laïcité porte un principe de tolérance politique, philosophique et religieux, qui constitue la libre conscience. »
« Le pays de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1789 risque de perdre son âme, des années de combat politique, cette parole il faut la décupler, la partager, la diffuser avec la part de gravité qui s’impose. » Dénonçant certaines prises de positions politiques des partis extrémistes dans les conflits qui ravagent actuellement plusieurs pays, il a tenu à rappeler que « la loi sur le Renseignement, la directive contre le trafic d’armes, le blocage actif des sites appelant au terrorisme, les députés RN n’ont voté aucun de ces textes que ce soit au niveau de l’Europe comme de La France, alors qu’ils se prétendent les mieux placés pour lutter contre le terrorisme. »
« Je souhaite que la République prenne tous ses enfants dans ses bras. Le sentiment d’altérité humaine est la capacité à se mettre à la place de l’autre, et donc l’incapacité à lui faire du mal, ces valeurs-là, tellement bien portées par Simone Veil, doivent continuer de nous animer. » « Je ne supporte pas les compromissions, on ne combat pas l’extrême droite sans clarté dans ses convictions, on ne combat pas l’autoritarisme avec un accord électoral pour garder sa circonscription. On ne combat le pire qu’en étant armé de la plus grande sincérité, sans concession à l’essentiel, quand il est en jeu. », a conclu Bernard Cazeneuve, avant d’être ovationné par le public rochelais et rétais.
Réunions publiques avant le 1er tour
– Mercredi 26 juin à 18h30 – salle Vauban (place de la République) à Saint-Martin-de-Ré
– Jeudi 27 juin à 18h30 – salle Emile Combes (38 rue de la Pépinière) à La Rochelle
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Vos réactions
Olivier Falorni est le seul candidat ayant fait toutes ses preuves de député lors de ses précédents mandats d’une part et qui nous assurera une sage et belle continuité de présence locale et d’actions majeures conduites au niveau national.
Voter pour Lui est faire preuve de bon sens local et national.