Olivier Falorni emprunte « les chemins ardus du bonheur*», très entouré
Avec un certain sens du show, Olivier Falorni et son comité de soutien ont lancé sa campagne pour les Législatives ce dimanche 14 mai à l’Espace Encan, devant 400 amis, sympathisants et curieux, en présence de Jean-François Fountaine, qui n’interviendra toutefois publiquement que lors du grand meeting de l’Oratoire, le 8 juin.
Plusieurs témoignages ont encensé le député sortant et mis en avant sa liberté, ceux de Jean Billaud, Ancien des Forces Françaises Libres, Grand Officier de la Légion d’Honneur, de Colette Chaigneau, député honoraire de la 1ère circonscription et ancienne suppléante de Michel Crépeau, mais aussi émanant de jeunes animateurs du Comité de Soutien. Emue, sa suppléante Patricia Friou a mis notamment en avant sa capacité à dépasser les vieux clivages politiciens. Indépendant, Olivier Falorni l’est comme il l’a montré lors de ce mandat et le restera, car il ne supporte pas les députés qui votent selon des consignes et non selon leur conscience. Il est apparemment peu perturbé par le fait que le mouvement d’Emmanuel Macron ait désigné une candidate, centre-droite, face à lui. A la question : « Cette candidature vous inquiète-t-elle ? », la réponse est à la fois habile et limpide « Si je vous répondais que non ce serait prétentieux, si je vous répondais que oui ce serait hypocrite ! »
Fier d’être classé 5ème député le plus actif parmi 577**
On connaît son sens de la formule, il ne s’en est pas privé devant une salle visiblement aux anges. Fustigeant « la guerre des égos, la guerre des logos », les personnalités politiques qui font « la belle pour changer de label » ou encore celles qui pensent qu’ « une étiquette est le meilleur ticket », exprimant son dégoût de cette forme de politique « J’en ai soupé de toutes ces cuisines d’appareil et de ceux qui vont à la gamelle chercher leur tambouille », il a mis en avant son « éthique en actes ». « Libre de toute contrainte partisane, j’ai toujours fait primer l’éthique sur l’étiquette. Je me suis donc engagé, tout au long de mon mandat, pour la transparence et la moralisation de la vie politique. Cela implique d’être fidèle à son éthique et de la traduire en actes. C’est ce que j’ai fait ».
« Probité, clarté, exemplarité ont caractérisé mon mandat, j’ai tenu mon engagement de non cumul des mandats et mis un point d’honneur à travailler avec tous, sans esprit partisan ».
« Préférer la conscience à la consigne »
Déroulant le bilan de son engagement et de ce premier mandat à l’Assemblée Nationale , il a encore souligné avoir fait sienne la maxime de Victor Hugo, celle de toujours préférer « la conscience à la consigne ».
Concernant l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, il a émis le souhait qu’il réussisse « non pas pour un parti mais pour notre pays ! ». Pour le mandat à venir, s’il est élu, il annonce qu’il soutiendra, dans le cadre d’une majorité présidentielle nouvelle, qu’il souhaite « progressiste et ouverte » toutes les décisions qui lui sembleront aller dans le bon sens. « Je ne serai ni dans l’approbation mécanique, ni dans l’opposition systématique ».
Dans le cadre du programme présidentiel du Chef de l’Etat, il soutiendra un certain nombre d’objectifs majeurs et de mesures clés.
« L’Assemblée Nationale, une cage dorée remplie de perroquets » ?
Parmi celles-ci figurent en bonne place : améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs par la suppression des cotisations salariales et la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des Français, libérer l’esprit d’Entreprise en supprimant le RSI, en réduisant les cotisations sociales employeurs et en combattant la précarité (droit à l’assurance-chômage), trouver un nouveau modèle de croissance en misant massivement sur la transition écologique, la révolution numérique, la modernisation des services publics, rénover la démocratie…
Il estime également prioritaires les questions de sécurité et propose entre autres la création d’un état-major permanent des opérations de sécurité intérieure, de renseignement et de lutte contre le terrorisme, mais aussi de faire exécuter toutes les peines prononcées.
Donner les mêmes chances à tous nos enfants, en mettant la priorité sur l’école primaire et en accordant plus d’autonomie aux équipes éducatives, défendre notre laïcité, faire plus pour la solidarité, relancer une Europe protectrice tout en faisant réussir nos territoires, voilà quelques idées phare qu’il soutiendra.
« L’Assemblée Nationale vaut mieux que d’être une cage dorée remplie de perroquets qui répètent des éléments de langage formatés, se prononcent sur les textes en fonction de leur camp plutôt que sur le fond ».
« Il est libre, Olivier ! », il l’a souvent prouvé en cinq ans et a fait du « Macronisme » avant l’heure, en cassant les habituels codes politiques, en refusant les vieux clivages droite-gauche, et en évitant de s’enfermer dans une logique de parti. Comme Emmanuel Macron, il a prouvé il y a cinq ans que l’on pouvait remporter une élection éminemment politique sans le soutien d’un parti, ce qui met fin à des décennies de pratique politique française. Il lui reste à renouveler son exploit à l’occasion de ces nouvelles législatives, dans un contexte politique national et local très différent…
*Olivier Falorni a cité une formule de Michel Crépeau : « Les chemins ardus du bonheur ne peuvent s’emprunter seul », pour rebondir « je suis tout sauf seul, oui je n’ai pas de parti, mais j’ai beaucoup d’amis ! »
**Bilan de l’Observatoire citoyen de l’activité parlementaire présenté le 1er mars 2017.
Réunions rétaises d’Olivier Falorni
21 mai, à 11h, salle Vauban à Saint-Martin de Ré
5 juin à 18h30, salle des fêtes à Ars-en-Ré
Et Meeting de l’Oratoire à La Rochelle le 8 juin à 20h.
Voir un autre article consacré à la campagne d’Olivier Falorni. Voir les candidats aux législatives Bruno Léal (Les Républicains-UDI) et Otilia Ferreira (La République en Marche)
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