OIV 2018, c’est parti !
C’est la mode des acronymes mais rien à voir avec Ovni ou UV. OIV, cela signifie Opération Interministérielle Vacances. Le sujet est donc sérieux. Car c’est de la protection du citoyen consommateur client estivant qu’il est question. De quoi s’agit-il ?
L’Opération Interministérielle Vacances est nationale et se déploie du 1er juin au 15 septembre sur tout l’hexagone et a fortiori sur les régions prisées des estivants d’ici et d’ailleurs. En Charente-Maritime, nous sommes bien sûr concernés, d’autant qu’avec quelques 34 millions de nuitées, le secteur touristique est, sur notre département, un véritable moteur économique. Les détails de l’OIV ont été présentés aux médias par le Préfet Fabrice Rigoulet-Roze ici, sur l’Ile de Ré, au Bois-Plage, en présence de l’ensemble des pouvoirs publics concernés et de M. le Maire Jean-Pierre Gaillard. Décryptage.
Mobilisation dans l’intérêt général
« Assurer la sécurité de tous et la protection de chacun », ainsi est formulée stricto sensu la mission de l’OIV dont l’objectif est de « garantir au client un niveau de services, de prestations et de sécurité ». Cela vaut pour tous les établissements, bâtiments et activités liées au secteur touristique et à l’accueil d’une clientèle, et relève tout simplement de la protection du consommateur. Au-delà, c’est bien sûr de l’attractivité touristique qu’il s’agit, la qualité étant évidemment un bon vecteur d’Image. Ainsi, à tous les niveaux, les enjeux sont-ils d’importance.
Les services impliqués
Des actions de prévention, d’information, de contrôle et de sanctions quand nécessaire sont menées conjointement et en complémentarité par plusieurs services de l’Etat.
La DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations) est dédiée aux contrôles vétérinaires et à la répression des fraudes. Depuis le 1er juin, elle a déjà mené 85 inspections avec 21 suites, 6 mises en demeure, 3 PV en cours et 2 fermetures pour risques sanitaires élevés. Ses cibles privilégiées sont cette année les hébergements de plein air et l’offre en ligne, les activités et produits liés au bienêtre, à la détente et aux loisirs ainsi que les services de restauration dans l’accueil collectif de mineurs (autre nom des colonies de vacances).
La DDCS (Direction Départementale de la Cohésion Sociale), s’orientera plus particulièrement sur les colonies de vacances -125 contrôles sont prévus sur 500 séjours, la plupart du temps sur des sites déjà connus ou ayant déjà eu des difficultés ou des injonctions -, les séjours pour personnes handicapées sur des périodes supérieures à sept jours avec comme objectif autant accompagnement que la vérification, et les activités physiques et sportives, pour lesquelles est désigné chaque année une cible particulière avec contrôle systématique et intégral.
La DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) se concentre en l’occurrence sur les activités maritimes avec deux objectifs : la sensibilisation aux risques, sur les équipements de sécurité et la connaissance des moyens d’alerte, mais aussi le respect de la réglementation et notamment le contrôle sans indulgence de la vitesse dans la bande littorale des 300 mètres. Rappelons à toutes fins utiles qu’en 2017, il y a eu 39 décès sur la façade atlantique dont 4 en Charente-Maritime. C’est également la DDTM qui intervient sur les promenades en mer et la pêche à pied.
L’ARS (Agence Régionale de Santé) contrôle quant à elle la qualité des eaux de baignade (et des piscines) avec 90 points de surveillance en Charente-Maritime dont 8 sites en eau douce. Suivie tout au long de la saison, les résultats sur la qualité de l’eau sont envoyés au site national. Le bilan est disponible et transmis aux offices de tourisme. En 2017, la qualité était bonne à 98%.
Des élargissements naturels
A ces missions et actions très élaborées menées par des Inspecteurs il faut bien sûr ajouter le renforcement des forces de l’ordre dans leur ensemble, gendarmerie mobile et CRS sur les routes notamment, sans oublier la mobilisation des pompiers sur la protection de la baignade. Mais d’autres secteurs liés sont également l’objet d’un suivi annuel. Citons pour exemple les agences immobilières, chambres d’hôtes ou gîtes ruraux sources d’hébergement, avec vérification systématique des sites internet quant à la conformité et à la validité des informations fournies aux clients. Et sur des territoires comme l’Ile de Ré, une sensibilisation particulière sera menée auprès des loueurs de vélos, surtout les électriques, ceux-ci induisant une vitesse source de nombreux risques.
Veillant au grain (on peut le dire), les services de l’Etat ne seront eux, certainement pas en vacances dans notre belle région, même ceux venant en renfort des départements voisins 86, 79 et 33, pour ce qui concerne la DDPP. C’est à ce prix que le consommateur peut savourer les siennes (de vacances) en toute confiance.
Pauline Leriche Rouard
Le bilan 2017
739 entreprises ont été visitées avec comme résultats :
– 2 fermetures
– 61 PV
– 84 mises en demeure
– 162 avertissements
Soit un taux d’établissement en anomalie de 42%.
Lire aussi
-
Économie
« Une saison atypique et olympique »
Ré à la Hune s’est entretenu avec le président de Charentes-Tourisme quant au bilan de la saison 2024 et aux enjeux auxquels la filière touristique doit répondre.
-
Économie
La saison en Charente-Maritime et sur l’île de Ré
Charentes-Tourisme et Destination Île de Ré ont communiqué à Ré à la Hune leur premier bilan de saison 2024, des vacances de Pâques aux vacances de la Toussaint.
-
Économie
Rester positif malgré la déception
Car c’est le terme plusieurs fois entendu : si elle n’est pas loupée, la saison 2024 n’a pas tenu ses promesses
Je souhaite réagir à cet article