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Oiseaux échoués : la LPO appelle à la mobilisation
La LPO a dénombré 21341 oiseaux morts entre fin janvier 2014 et le 24 février, du pays Basque au Finistère. Plus de 8000 ont été retrouvés échoués en Charente-Maritime, département le plus touché, majoritairement des macareux moines (5500) et guillemots de troïl (2000). Une trentaine d’espèces sont concernées dans le département, dont certaines inattendues : cigogne blanche et milan royal. 15 % des individus ont été mazoutés. Sur le Golfe de Gascogne, 2784 oiseaux ont pu être acheminés dans les centres de sauvegarde de l’UFCS (Union française des Centres de Sauvegarde de la faune sauvage).
Selon la LPO, il arrive encore tous les jours de nouveaux oiseaux morts. Actuellement, il s’agit surtout de guillemots, espèce nombreuse et assez résistante. On sait qu’il y a encore beaucoup d’oiseaux au large, formant à certains endroits des tapis de cadavres d’oiseaux. Cependant, le pic des échouages pourrait avoir été passé. Sur l’île de Ré (35 % des arrivages), les plages concernées sont surtout celles orientées sud-ouest, comme celles de Sainte-Marie.
Les macareux et guillemots qui arrivent sur les côtes sont souvent en très mauvais état, morts d’épuisement depuis longtemps et ont perdu leur masse musculaire. Ces oiseaux marins ne font pas de réserves et peuvent mourir s’ils ne s’alimentent pas pendant deux jours. Selon Julien Gonin, de la LPO La Rochelle, la situation est « très inquiétante » pour les macareux moines car la population française de cette espèce, qu’on n’a pas l’habitude de ramasser sur les plages, sera très affectée.
Plus de 200 bénévoles ont prospecté le littoral de Charente-Maritime. La mobilisation a été un peu plus faible le week-end dernier en raison du caractère éprouvant psychologiquement de ces opérations et de la météo défavorable. La LPO lance un nouvel appel à la mobilisation pour le week-end des 8-9 mars. La coordination des opérations est assurée par Julien Gonin (julien.gonin@lpo.fr)
Les comptages doivent se faire à marée descendante. Pour ne pas prendre de risque sanitaire , il faut utiliser des gants jetables.
Si l’on retrouve des oiseaux morts, il faut les laisser sur place. S’ils portent une bague ou un émetteur, couper la patte avec une pince coupante et envoyer la bague. Les oiseaux sans bague ni émetteur doivent être comptés et identifiés avec un bout de ficelle aux pattes (pour ne pas être comptabilisés deux fois). Transmettre les données pour chaque plage par voie informatique. Il est important de pouvoir identifier les espèces.
Si l’oiseau est vivant, il faut prendre un carton et mettre du papier au fond. Pour le Nord de la Charente-Maritme, il faut le déposer à l’Aquarium de La Rochelle d’où il sera emmené sur l’île d’Oléron. Pour les environs de Rochefort, c’est l’espace Nature de Rochefort et pour le Sud Charente-Maritime, le centre de soins agréé UFCS du Marais aux Oiseaux, sur l’île d’Oléron.
La LPO compte sur la participation du public.
LPO île de Ré (Maison du Fier) : 05 46 29 50 74
LPO Charente-Maritime (La Rochelle) : 05 46 50 92 21
Voir notre précédent article consacré aux oiseaux morts sur les plages
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