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Une nouvelle vie pour la Pointe de Chauveau
La découverte de la Pointe de Chauveau se mérite. Et en ce jeudi 10 novembre, c’est cheveux au vent et pieds dans la boue que les participants à cette petite réunion en plein air ont rejoint le rivage. L’objet de ce rassemblement ? Le lancement des travaux de renaturation de la zone.
Jusqu’à 200 campings cars
Les temps changent. Alors qu’aujourd’hui de nombreux efforts sont portés à la préservation d’espaces naturels dits remarquables, il fut un temps où la vigilance n’était pas vraiment de rigueur. Ainsi la beauté sauvage de la Pointe de Chauveau fut-elle mise à mal. Très prisée pour la pêche à pied, la zone fut naturellement envahie par des activités humaines dérangeant l’équilibre naturel, allant de promenades en stationnements intempestifs jusqu’au camping (sauvage ou non). Comme le précise le maire de Rivedoux Patrice Raffarin, jusqu’à 200 campings cars venaient stationner sur le site et l’on imagine bien les dégâts qui en ont résulté. Même si l’hémorragie du stationnement fut ensuite endiguée, il apparut clairement que le littoral devait être ici strictement protégé. Autrement dit récupéré pour ce qui était des parcelles à camper privées.
L’action du Conservatoire du Littoral
C’est ici qu’il intervient. Comme son nom l’indique, le rôle du Conservatoire du Littoral est, depuis plus de 40 ans, de préserver le littoral français. Une mission qui n’est pas seulement un voeu pieux mais représente la force d’action et de moyens d’une « institution indispensable », selon Lionel Quillet, qui trouve en elle un interlocuteur de poids, très impliqué sur le terrain. Ainsi donc, c’est le Conservatoire du Littoral qui a récupéré les parcelles à camper de la Pointe de Chauveau, par application de son droit à la préemption, le plus souvent à l’amiable. En deux mots, cela signifie que le Conservatoire du Littoral a racheté les parcelles à camper concernées, soit 577 m² au total.
En partenariat avec la CdC
Préempter c’est bien. Mais cela suppose ensuite que les terrains soient gérés. C’est la raison pour laquelle a été signée en 2012 une convention entre le Conservatoire du Littoral et la Communauté des Communes de l’Ile de Ré, convention par laquelle cette dernière prend en charge la gestion des sites. Et à la Pointe de Chauveau, cela commence par des travaux. Car sur cette ancienne parcelle à camper face à l’océan, on trouve un cabanon en dur, les traces d’un barbecue en pierre mais également des espèces végétales n’appartenant pas du tout au paysage local. Les anciens propriétaires s’étaient visiblement aménagés en ces lieux une rustique mais agréable villégiature et on les comprend. Mais aujourd’hui, la nature doit reprendre sa place.
De la destruction à la renaturation
A la Pointe de Chauveau comme ailleurs il a fallu respecter les procédures : obtenir le permis de démolir, puis l’autorisation du Ministère de l’Ecologie, et enfin organiser le plan de travaux. Coût de l’opération : 35 000 €. La renaturation du site aura donc bien lieu et en deux étapes : tout d’abord démolir et évacuer les éléments de bâti mais aussi arracher les espèces végétales intrusives. C’est seulement ensuite que viendra le temps de la renaturation, organisée elle aussi selon un plan précis permettant la réintroduction d’espèces locales. Tout cela pour que la Pointe de Chauveau retrouve enfin sa beauté originelle.
Le Conservatoire du Littoral en quelques chiffres
1975 : création du Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres ;
164 000 : c’est le nombre d’hectares protégés au niveau national ;
2 020 : c’est le nombre de kms de côtes préservées.
En savoir plus sur http://www. conservatoire-du-littoral.fr/
La gestion des sites par la CdC
Trois options sont possibles pour une gestion qualitative des sites en considérant également le PLUI
Laisser faire la nature : c’est la protection pure.
Ouvrir les terrains et les rendre accessibles à tous (sous certaines conditions).
Les confier en gestion à un tiers : ostréiculteur, saunier etc.
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