« Nous avons vécu trois ans avec l’Empereur Napoléon III. »
Écrire le roman « 1870, L’année terrible » a nécessité trois années aux co-auteurs, Jean-Jacques Vergnaud et Catherine Salez, entre les recherches historiques et l’écriture à quatre mains. Le sujet de ce livre tient particulièrement à coeur à Jean-Jacques : « Mon arrière-grand-père, surnommé Badinguet, était le fils naturel de Napoléon III. Il habitait près de Limoges, ville où étaient limogés ceux dont on voulait se débarrasser. De cela, il reste une épingle en or dans la famille. Je me suis mis à fond dans la peau du personnage ».
À travers les lignes, on sent la volonté marquée de réhabiliter le neveu de Napoléon 1er, Louis-Napoléon Bonaparte, premier président de la République française, avant d’être nommé Empereur des Français sous le nom de Napoléon III. La fin de son régime est scellée par la bataille de Sedan le 2 septembre 1870, cette guerre perdue contre les Prussiens dans laquelle il a été contraint de s’engager. « Il est mal connu, mal aimé, décrié. Victor Hugo l’a traité de petit, alors qu’il a accompli des tas de choses positives pour la France » s’emballe Jean-Jacques. « J’aime le personnage honnête et droit. Il a été l’empereur des pauvres en s’intéressant à eux. Les Français l’ont plébiscité et lui en ont voulu après. C’était un humaniste, un généreux, un progressiste. L’homme était malade d’un calcul de la vessie qui l’a prématurément vieilli et affaibli. Il est mort à 53 ans. »
Le livre débute le 2 janvier 1870 et se termine le 20 septembre 1870. Dans les premiers chapitres, les frivolités et moeurs de l’époque sont décrites en détails. « Tout est exact, rien n’est inventé » affirment les auteurs. Seuls deux personnages sont fictifs, Jacques ordonnance de l’empereur et son épouse Clara. Ils servent de fil rouge à ce livre historique. Le lecteur suit leur parcours, leurs interrogations face au drame qui se prépare alors que la vie était facile. La forme du roman est une idée de Catherine, « afin que ce soit plus digeste », tout comme les descriptions de la vie parisienne de l’époque. Les chapitres consacrés à la guerre, les analyses politiques sont écrits de la main de Jean-Jacques. Une de ses pièces de théâtre « Le Portrait » traitait déjà du sujet. Ce roman se déroule comme un film. Il inaugure une nouvelle collection des Éditions de l’Opportun.
L’actualité de Jean-Jacques Vergnaud est dense. Jusqu’à fin septembre, il expose l’autre face de son talent à Rivedoux, dans la Galerie du Port, de Gérard Burkhalter. Des aquarelles colorées, sorte d’instantanés photographiques, « je peins ce que je vois », côtoient des toiles dont les contenus sont porteurs de messages « elles sont proches de ce que j’écris ». Autant les aquarelles sont pacifiées, autant les toiles révèlent une violence sourde. Dimanche 7 juillet, toute la journée, un happening est organisé, avec musique et séance de dédicace, en partenariat avec la mairie de Rivedoux, sur le port, face à la galerie.
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