NOTRE CAHIER AUTOUR DE L’HABITAT
Ré à la Hune développe dans ce dossier différentes thématiques liées à l’habitat. Nous vous proposons de découvrir le dispositif du Viager, ainsi que les résultats d’une étude immobilière sur les îles métropolitaines.
MARCHÉ IMMOBILIER
Pourquoi le viager est-il tendance actuellement ?
« Le viager », cela vous fait peut-être penser à cette comédie française des années 70 de Pierre Tchernia avec l’acteur Michel Serrault ? Sachez cependant que dans la réalité ce type de vente est vertueux et très encadré par la loi. Le point sur un marché dopé par un contexte économique compliqué pour les seniors et sur cette pratique qui pénètre l’immobilier rétais.
Actuellement, la majorité des retraités ont une petite pension, le coût élevé des maisons de retraite, les aléas de la dépendance, le désir de venir en aide aux enfants, le recul du pouvoir d’achat et l’augmentation de l’espérance de vie, conduisent de nombreux seniors à avoir besoin de rentrées d’argent complémentaires pour améliorer leur quotidien. Souvent leur seul capital est leur résidence principale, la vendre et la quitter serait un crève-coeur. C’est pourquoi certains pensent au viager, mais face à cette pratique encore mal connue, ils restent prudents, ont besoin d’être bien encadrés et en confiance.
La vente en viager de plus en plus prisée
Avec quatre à cinq mille ventes en viager par an en France, on constate qu’il s’agit encore d’un micro-marché, certes en expansion mais qui ne correspond qu’à un peu plus de 1% de la totalité des transactions immobilières. Néanmoins, la crise sanitaire, la rareté des biens immobiliers abordables, rebattent les cartes vers ce marché alternatif du viager. Aussi bien côté propriétaires que côté acquéreurs. C’est l’occasion de se constituer un patrimoine avec une mise initiale relativement faible, complétée par des versements mensuels qui ne sont pas sans ressembler au remboursement d’un prêt.
Certaines zones géographiques sont plus prisées que d’autres. Il s’agit par exemple de la Côte d’Azur qui dépasse les 25% de parts de marché, ensuite l’Ile-de- France et depuis peu toutes les zones stratégiques à fort potentiel comme la côte basque, la côte atlantique…
L’agence Hénault, un acteur incontournable depuis vingt-trois ans du marché immobilier sur l’île de Ré, a créé cette année un département spécialisé dans la vente en viager. L’ensemble des collaborateurs formés à ce marché spécifique peut répondre à toute demande.
Denis Hénault, le fondateur et son fils Olivier se chargent alors d’accompagner de manière tout à fait personnalisée les propriétaires désireux de s’engager dans ce type de vente. Grâce à une bonne connaissance du territoire et de son marché immobilier, une reconnaissance de leur sérieux par leurs clients et leur spécialisation dans la gestion de ce genre de transaction, ils ont la volonté de devenir un référent en la matière sur l’île. Comme nous l’a confié Denis Hénault, « une prise de conscience s’opère depuis peu par les propriétaires retraités sur l’île. Une croissance exponentielle du prix de leur bien et une pension de retraite qui ne suffit plus à couvrir les frais d’entretien, posent un problème d’adéquation. Ils ont également le souhait de pouvoir rester vivre et se faire soigner sur l’île de Ré car ils s’y sentent bien. Comment les aider ? Le viager répond à cette problématique puisqu’il permet de dégager immédiatement un capital pour pallier à leur besoin, les allège totalement des gros frais d’entretien de leur maison et cela leur apporte une rente à vie. Ils peuvent également transmettre à leurs enfants une partie du bouquet ainsi obtenu sous forme de donation. Un autre avantage, quand il s’agit d’un couple, la rente peut être transférée de Monsieur à Madame et vice versa sans aucune taxation. J’ai donc pris conscience il y a deux ou trois ans qu’il fallait aider ces personnes. Plus récemment, le scandale des Ehpad avec la société Orpea a permis le constat qu’il valait mieux rester chez soi quand c’est possible. Nous souhaitons nous démarquer des sociétés nationales implantées dans le domaine du viager comme les mandataires qui ne font que de la vente et de la visite de biens sans accompagnement. Nous apportons un service supplémentaire. »
Pour conclure…
La vente en viager est une solution parfaitement adaptée aux problématiques des seniors qui souhaitent vendre et rester dans leur logement. Pour l’acheteur, c’est un moyen souple de se constituer un capital tout en permettant au vendeur d’améliorer son train de vie…
Florence Sabourin
PRIX IMMOBILIERS
L’Ile de Ré est-elle encore accessible ?
Présence de la mer et évasion garanties dans un environnement souvent exceptionnel au large de la terre ferme… les îles métropolitaines font rêver. Un rêve qui a un prix.
Régénéré par la crise sanitaire et ses confinements traumatisants dans les grandes métropoles, le marché immobilier de la résidence secondaire a le vent en poupe après des années en demi-teinte. Particulièrement plébiscité, le littoral où les îles métropolitaines sont des destinations toujours plus convoitées. Dans une étude dédiée, le site leader de l’estimation en ligne MeilleursAgents met en lumière de fortes de disparités et nous renseigne sur l’Île de Ré.
N°1 en termes de prix
Sans grande surprise, c’est l’Ile de Ré qui arrive en tête des îles métropolitaines les plus chères, avec un prix moyen à 7 658 € le m², bien loin devant la vendéenne Noirmoutier (4 703 € /m²), la bretonne Belle-Ile-en-Mer (4 403 €/m²), la sudiste Corse se révélant moitié moins chère que notre territoire avec un petit 3 556 € par m² quand sa cousine Oléron affiche quant à elle 3 603 € le m².
Une comparaison des prix moyens de référence qui concernent ici les seules maisons, considérant que le parc immobilier de la majorité des communes rétaises en est constitué, la part de maisons atteignant jusqu’à 98% aux Portes et 64% à Saint-Martin, comme le souligne par ailleurs MeilleursAgents.
A noter également des disparités encore significatives selon les villages, le prix moyen des maisons portingalaises frôlant la barre des 10 000 €/m², quand celui des maisons martinaises, flottaises ou encore boitaises dépasse les 8 000 €/m².
Une palme d’or qui ne manquera pas de renforcer l’image d’une « île de riches ».
Et dommage collatéral
Offre restreinte par des règles d’urbanisation stricte quand la demande est stimulée par ailleurs par l’attractivité forte d’un territoire réputé pour son exceptionnelle qualité de vie… les propriétaires de maisons se savent, sur l’Île de Ré, assis sur un tas d’or, n’hésitant pas pour certains à donner dans la surenchère, même quand leur bien ne peut prétendre monter dans les sommets. Jusqu’à quand ? Difficile de faire des prévisions aléatoires. Dans les années 2000 déjà, les prix de l’immobilier rétais semblaient avoir atteint un plafond. Preuve en est aujourd’hui que cette impression était fausse.
Mais le principal dommage collatéral est sans doute ailleurs.
Face au développement exponentiel de la location saisonnière impactant une offre locative à l’année devenue quasi inexistante et souvent dans l’incapacité de devenir propriétaires, les jeunes, primo-accédants ou personnes aux revenus modestes, se trouvent contraints d’aller chercher un toit de l’autre côté du pont où ils devront aussi dépenser de plus en plus pour se loger, les prix de l’agglomération rochelaise tendant eux-aussi à une hausse certaine depuis la crise sanitaire.
Bref, l’équation s’avère de plus en plus complexe pour les pouvoirs publics rétais multipliant les initiatives de création de logements.
Si l’Ile de Ré coûte cher à ceux qui veulent y réaliser leur rêve de résidence secondaire, le prix à payer est également très lourd pour l’Ile de Ré elle-même.
Pauline Leriche Rouard
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