- Environnement & Patrimoine
- Nature
- Journée mondiale des zones humides
Une mosaïque très diversifiée de milieux offrant une richesse biologique remarquable
Cette journée, qui s’est déroulée le 2 février dernier, nous offre l’occasion de revenir sur la convention RAMSAR. Comme son nom l’indique, un facteur déterminant dans la définition d’une zone humide est la présence d’eau… Cependant, à lui seul cet élément n’est pas suffisant : la diversité importante du profil de ces zones est fonction de l’importance de la submersion des terres, de la salinité de l’eau, de la richesse nutritive de cet espace, du contexte géomorphologique et climatique de la zone…
La convention de Ramsar, qui nous intéresse aujourd’hui, a adopté une définition assez large : les zones humides sont « des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas 6 mètres ».
Pourquoi une Journée Mondiale des Zones Humides ?
Chaque année, et ce depuis le début des années 2000 en France, est célébrée la Journée Mondiale des Zones Humides le 2 février. Cette journée commémore la signature de la « Convention relative à la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources », dite Convention Ramsar du nom de la ville iranienne ou elle a été adoptée le 2 février 1971, seul traité international du domaine de l’environnement portant sur un écosystème particulier, les zones humides. Par la signature de ce traité, les états s’engagent à tenir compte de la conservation des zones humides dans leurs plans d’aménagement, inscrire des sites sur la liste Ramsar et promouvoir leur conservation, soutenir la recherche, la formation, la gestion et la surveillance dans le domaine des zones humides et enfin coopérer avec les autres pays, notamment pour préserver et restaurer les zones humides transfrontalières.
Aujourd’hui, en France, ce sont 43 sites identifiés, soit quelques 3 554 000 ha classés en Métropole et Outre-Mer. La plupart de ces sites sont des aires faisant déjà l’objet d’une mesure de protection ou disposant d’une gestion intégrée.
Et sur l’île de Ré ?
Sur l’île de Ré, le Fier d’Ars a été inscrit sur la liste des sites Ramsar le 2 février 2003 pour une superficie de 4452 ha sur l’ensemble du littoral allant du Fier d’Ars à la Fosse de Loix. Ce vaste ensemble compte de grandes vasières, des marais salants, des bassins d’aquaculture, des prairies, des massifs dunaires… et forme une mosaïque très diversifiée de milieux offrant une richesse biologique remarquable.
C’est cette richesse que le conservateur de la Réserve Naturelle du Fier ainsi que les agents de la LPO ont fait découvrir à une bonne cinquantaine de personnes ce dimanche 1er février à l’occasion d’une visite guidée au sein même de la réserve. Passionnés, curieux de nature, jeunes enfants n’ont pas hésité à profiter de cette belle journée d’hiver pour admirer rapaces, hérons, grèbes, limicoles, sternes… et échanger sur les enjeux de gestion et de conservation d’un tel site.
C’est une autre richesse de cette vaste zone humide qui a été présentée ce lundi 2 février aux élèves de 6e du Collège des Salières par les écogardes de la Communauté de Communes de l’île de Ré : l’anguille argentée. Après un diaporama en classe exposant le cycle de vie de l’anguille (de l’oeuf à l’anguille argentée), son aire de répartition entre la mer des Sargasses et l’Europe, d’où l’importance du Gulf Stream pour la migration, les élèves ont pu manipuler des anguilles jaunes et ainsi jouer aux écogardes. En effet, dans le cadre de la politique européenne de sauvegarde de l’anguille argentée initiée en 2007 suite aux effondrements de populations constatés depuis les années 80 (pression de pêche, pollution des eaux, parasitisme, disparition de leur habitat, obstacles à la migration…), la Communauté de Communes réalise depuis septembre 2014 un inventaire et un suivi de la population du Fier d’Ars. Les élèves ont ainsi pu s’exercer à mesurer, peser les individus et noter leurs relevés sur une fiche inventaire.
Passionnés et intrigués par les mystères entourant la vie de cette espèce, les collégiens ont pu poser de nombreuses questions à Anaïs Lucas et Fabienne Le Gall, nos deux écogardes non moins passionnées…
Lire aussi
-
Environnement & Patrimoine
L’île de Ré et La Rochelle, un destin lié… jusque dans les commémorations
Dans le cadre des 400 ans des guerres de religion, la Communauté de communes de l’île de Ré, la ville de La Rochelle et La Rochelle Université organisent un colloque scientifique, ouvert au grand public, du 27 au 29 novembre.
-
Environnement & Patrimoine
AlimenTerre, engagé pour une alimentation éthique
Les 25 et 26 novembre, le festival AlimenTerre se tiendra sur l’île de Ré. Trois projections documentaires suivies de temps d’échange sont programmées à La Maline. Présentation avec l’un des co-organisateurs sur l’île de Ré de ce festival international, Geoffroy Maincent.
-
Environnement & Patrimoine
Grand Port Maritime : MAT-Ré reste vigilante
Après avoir été longtemps isolée, l’association rétaise entretient désormais des relations avec la gouvernance portuaire, avec les autres associations et élargit ses sujets de vigilance.
Je souhaite réagir à cet article