Mobilité à Rivedoux : l’école d’ingénieur de La Rochelle sur le front !
Samedi 13 mars a eu lieu la présentation du plan mobilité à Rivedoux devant les élus du village. C’est Alexis Merceron, ancien élève ingénieur à l’EIGSI de La Rochelle, maintenant diplômé et sur le marché du travail, qui a été chargé de cette étude avec ses camarades de promotion fin 2019 et qui n’avait pas pu la présenter avant du fait des mesures sanitaires
On le sait chaque été, bouchons, klaxons, et pollution sont le lot de la commune rivedousaise et notamment sur les départementales D201 côté Sud et D735 côté nord, jusqu’au pont.
L’école d’ingénieur à la rescousse de la commune Rivedousaise
Monsieur le Maire de Rivedoux, Patrice Raffarin, a ainsi sollicité l’école d’ingénieur de La Rochelle pour venir en aide à sa commune et c’est Alexis Merceron et ses vingt-trois camarades de la promotion Énergie et Environnement, axée sur le transport, qui se sont vu confier, dans le cadre de leur projet de fin d’études, l’étude du plan mobilité de la commune rivedousaise. “On a l’habitude d’être sollicité par des élus à l’EIGSI pour des problèmes de circulation dans leurs communes, mais celui de Rivedoux est particulièrement complexe et nécessite un travail approfondi que nous avons essayé de résoudre à travers notre étude du plan mobilité”, nous explique Alexis.
L’étude réalisée de juillet à décembre 2019 a permis de faire un diagnostic précis de l’état de la mobilité sur la commune rivedousaise grâce à plusieurs techniques d’analyses utilisées par les étudiants ingénieurs pour étudier le trafic en temps réel, le flux de véhicules, la vitesse moyenne par tronçon et le taux de congestion, la pollution atmosphérique, les solutions alternatives au flux motorisés, l’offre de stationnement, mais aussi pour connaître le profil type des usagers.
Des comptages automatiques et manuels des véhicules ont eu lieu en juillet 2019, mais aussi l’installation de plusieurs webcams à des points stratégiques ou encore la mise en place d’une enquête de mobilité faite auprès de 451 personnes sur les plages Sud et Nord de la commune.
Un constat sans équivoque
Cette étude a ainsi permis de faire plusieurs constats. En période de grandes affluences, Rivedoux se retrouve saturée en son centre, et particulièrement dans le sens de la sortie, c’est à dire en allant de l’île vers le continent, car certains véhicules bloqués dans les bouchons des départementales se faufilent dans les rues adjacentes et donc dans le centre-ville qui se voit encombré à son tour.
Le rond-point de la Redoute est à lui seul un des principaux coupables de ce fort ralentissement et de ce blocage avant l’accès au pont puisqu’il forme un goulot en sortie d’île et n’a ainsi qu’une capacité de passage de 1200 véhicules par heure, ce qui prouve un flux tendu. Ceci est également dû à un mauvais aménagement du sens giratoire car il est en pente, il n’a qu’une voie d’insertion et une seule voie sur l’anneau.
L’enquête auprès des usagers a révélé quant à elle qu’il y a autant de visiteurs journaliers que de vacanciers sur les plages de la commune et que les uns comme les autres préfèrent la voiture à l’utilisation du vélo, boudé pour différentes raisons dont la distance trop longue entre leur commune et les plages rivedousaises ou encore un manque de voies sécurisées pour accéder aux plages. Les offres de bus et le covoiturage ont également été étudiées pour connaître les différentes alternatives à la voiture. Il en ressort que des options sont possibles pour inciter les gens à prendre le bus, par exemple en proposant plus de bus aux heures d’affluence répertoriées par les élèves (10-11h, 14h-15h et 17h-19h). Le covoiturage n’est pas forcément une bonne idée car le taux d’occupation est moins élevé qu’un bus et nécessite quand même l’utilisation de voitures… D’autres points négatifs ont été mis en avant tels que les nuisances sonores et des problèmes de sécurité notamment dans les rues empruntées dans le centre-village. L’étude de la qualité de l’air, quant à elle, n’a pas révélé de problème particulier.
Des préconisations pour fluidifier le trafic
Face à ces constats, plusieurs préconisations et solutions ont été données par les élèves de l’EIGSI pour modifier la circulation au niveau du rondpoint de la Redoute, l’objectif étant de rééquilibrer en vitesse les flux sur les départementales Nord et Sud, mais principalement la D201, côté Sud, qui est de loin la grande gagnante des usagers dans le sens retour (île-continent), contrairement à la D735 côté Nord qui est la favorite dans le sens aller (continent-île)…
Ainsi les élèves ingénieurs ont pensé à l’installation de feux tricolores sur le rond-point de la Redoute, un pour chacune des deux sorties de l’île par la D735 et D201, ou un seul au niveau de l’entrée sur le rond-point venant de la D735 pour limiter les flux de la D735 en faveur de ceux de la D201. Une autre solution serait d’allonger le rond-point de la Redoute pour lui faire prendre une forme ovale et ainsi augmenter l’angle d’insertion des automobilistes de la D735 sur le rond-point, les obligeant à s’engager à plus faible vitesse. Autre option, l’implantation d’une voie de bus au niveau de la D735 uniquement dédiée à ces derniers pour inciter les usagers à prendre le bus plutôt que leur voiture. La dernière possibilité concerne l’installation d’une voie d’insertion au niveau de la sortie du rond-point de la Redoute vers le pont, dans l’idée de faire éviter celui-ci aux automobilistes venant de la D201, avec obligation de se rabattre sur cette voie pour ceux arrivant de la D735.
Pour conclure, Patrice Raffarin a tenu à remercier tous les élèves ayant participé à cette étude très complète. Il a tenu à préciser que l’idée des feux tricolores était très bonne mais que si elle était mise en oeuvre elle serait fonctionnelle uniquement aux périodes de forte affluence pour ne pas pénaliser les riverains qui vivent ici à l’année. Un travail conséquent reste à faire avec les élus, et pour cela une réunion se tiendra prochainement à huis clos pour décider de ce qui sera le mieux pour faire de la mobilité à Rivedoux un plaisir autant pour les vacanciers que pour ses habitants. Affaire à suivre.
Lire aussi
-
Social
Les Essentielles sénior
-
Social
Un bateau pour Ré : ça tangue
C’est devant un parterre d’élus locaux et de membres de l’association « Un bateau pour Ré » que s’est tenue mardi 5 novembre l’Assemblée Générale annuelle, Salle Vauban à Saint-Martin-de-Ré.
-
Social
Les Petits Drôles : une nouvelle directrice pour la rentrée
La crèche associative à gestion parentale de Sainte-Marie de Ré accueillait à la rentrée sa nouvelle directrice, Aurore Thibaut. Une présentation officielle a été faite aux élus mi-octobre, dans une volonté de communication transparente avec les partenaires de cette crèche historique sur le territoire rétais, fondée en 1987.
Je souhaite réagir à cet article