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- Visite du Garde des Sceaux à Sain-Martin de Ré
Une Ministre très à l’écoute

Pour Christiane Taubira, reconduite dans ses fonctions ministérielles de garde des Sceaux dans le Gouvernement Valls II, son agenda n’a en rien été modifié.
Ainsi, le déplacement à la Maison centrale de Saint-Martin-de-Ré programmé voilà une semaine a bien eu lieu en cette matinée du vendredi 29 août 2014.
Prendre le pouls du personnel pénitentiaire
« Suite aux incidents dramatiques de cet été qui ont touché le personnel de l’établissement martinais, je tenais à venir lui apporter tout mon soutien. Outre la nécessité dans mes fonctions d’envisager l’ouverture ou la fermeture d’établissements, de commander les travaux nécessaires visant à l’amélioration des conditions de détention, les ressources humaines restent ma principale préoccupation. J’entends par là, tout ce qui touche aux conditions de travail des personnels » a rappelé madame la ministre.
Cette priorité se concrétise par le lancement le 3 juin dernier d’un plan de sécurisation des locaux pénitentiaires doublé d’un plan d’amélioration des conditions d’exercice des personnels de surveillance. C’est pourquoi, après avoir écouté attentivement les propos du directeur de la Maison centrale de Saint-Martin, Alain Cheminet, relatifs à l’historique des lieux ainsi qu’au fonctionnement actuel des deux entités de la centrale que sont la Caserne et la Citadelle, Christiane Taubira a souhaité visiter ces deux sites dans leurs moindres détails en faisant ouvrir les portes de certaines cellules, cela en s’adressant tout aussi bien aux personnels qu’aux détenus.
S’en est suivi un échange avec la presse au cours duquel les questions d’actualité posées par certains journalistes relatives au nouveau gouvernement, à la possibilité d’une remise en cause des 35 heures (que madame la ministre a tenu à défendre, qualifiant cette loi de « vrai progrès social ») et à l’Université d’été du PS ont semblé quelque peu hors sujet à la garde des Sceaux qui a préféré s’exprimer sur le plan de sécurisation en cours.

La sécurisation au programme
« C’est un plan à hauteur de 33 millions d’euros qui concerne le déploiement de nouveaux matériels de sécurité dans les prisons, tels des magnétomètres, l’installation de portiques de détection de masses métalliques (près de 300 déjà installés dans une centaine d’établissements), de portiques à ondes millimétriques dans les Maisons centrales, cela autour des zones des parloirs, des promenades et des ateliers. Certains établissements, concernés plus particulièrement par le phénomène de projections d’objets par les détenus, se voient bénéficier de divers travaux de sécurisation : filets, rehaussement de clôtures et de grillage, vidéosurveillance, etc.
Toujours dans cet esprit de sécurisation, deux nouvelles brigades cynotechniques ont été créées à Lyon et à Rennes ». Et madame la ministre de préciser que « l’amélioration de la prise en charge globale de la personne détenue, conciliant sécurité et respect de la dignité humaine ne doit en aucun cas être oubliée. Pour moi, quand on améliore les conditions de détention, on améliore les conditions de travail du personnel ».
Attentive à la sécurité, Christiane Taubira l’est également à l’encontre des personnels. Une attention qui se manifeste par une revalorisation du statut des agents par le biais de plus larges promotions, mais aussi par une meilleure prise en compte de la diversité des carrières et des savoir-faire. A cet effet, 20 millions d’euros ont été alloués à ce volet, lequel se décline en trois axes : renforcer l’accès à la formation des personnels, améliorer le dispositif de prévention en matière de santé et de sécurité au travail, tenter de neutraliser au maximum les phénomènes d’usure et de pénibilité par une meilleure articulation entre organisation et conditions de travail. Rattrapage de postes « oubliés ».
Dernier point sur lequel madame le ministre a insisté : le recrutement du personnel. « 200 postes ont été créés en 2014. Un chiffre qui s’inscrit dans un plan plus large de comblement des postes vacants. Ainsi, 536 postes n’ont pas été affectés bien que figurant dans des lois de finances antérieures à 2012. Ils le seront, à l’échéance de 2017 ».
La presse n’ayant pas été conviée à assister à l’entretien entre madame la Conseillère aux affaires pénitentiaires et les représentants syndicaux de la Maison centrale, ces derniers ont toutefois souhaité faire part de leur mécontentement. Les revendications émises par les deux centrales FO et CGT portent notamment sur les rythmes et conditions de travail et leurs conséquences en dehors du travail.
« À Saint-Martin, il manquerait 26 agents pour garantir le bon fonctionnement de l’établissement en matière de surveillance. N’étant au total que 160 agents, hommes et femmes, pour assurer la surveillance des quelque 390 détenus, ceux-ci souffrent de rythmes de travail qui, outre les heures supplémentaires obligatoires à assurer vont même jusqu’à empiéter sur leurs journées de repos. De fait, la vie sociale et familiale s’en trouve dissolue. Les arrêts de travail vont en se multipliant, et ce mal-être général en a même conduit certains, arrivés à bout, à des actes suicidaires. Alors, de cet entretien, nous aimerions qu’il ne se traduise pas une fois de plus par un simple coup de communication. »
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