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- Analyse des besoins sociaux
Mieux accompagner les jeunes et les seniors
Deux axes de travail, comprenant sept objectifs et dix-sept actions, ont été définis par les élus et les partenaires de la Communauté de Communes de l’île de Ré (CdC) à la suite d’une analyse des besoins sociaux (ABS) du territoire. Développer l’accompagnement des jeunes de 16 à 30 ans et prévenir le risque d’entrée dans la dépendance des personnes âgées ont ainsi été identifiées comme des actions prioritaires.
L’analyse des besoins sociaux sur l’île de Ré et le plan d’actions associé à ce diagnostic ont été présentés le 8 novembre dernier au siège de la CdC. « Nous franchissons une étape importante : nous sommes arrivés au bout du diagnostic engagé avec la nouvelle équipe communautaire. Les actions que nous allons mettre en place progressivement seront le reflet de ce diagnostic sociodémographique mené avec nos partenaires », explique Jean-Pierre Gaillard, maire du Bois-Plage et vice-président de la CdC en charge du social.
L’ABS a été confiée en février dernier à un cabinet indépendant (le Cabinet Mazars), avec l’ensemble des partenaires de la CdC, publics et privés. Cette démarche est prévue par le Code de l’Action Sociale et des Familles.
Une analyse par type de population
L’ABS a d’abord consisté à dresser un état des lieux sur différentes thématiques du territoire et à identifier les besoins actuels, émergents et futurs par type de population. Il s’agissait ensuite de recenser les besoins déjà couverts par les collectivités (CCAS, EPCI, Communes, Département), les associations ou encore les entreprises privées et bien sûr de repérer les besoins non couverts.
Suite à cette analyse approfondie, deux axes de travail ont ainsi été identifiés comme prioritaires en termes d’action sociale pour les cinq ans à venir : l’accompagnement des jeunes et des seniors. « Les actions seront menées collectivement avec nos principaux partenaires, dont la CAF (Caisse d’allocation familiale), qui est en train d’instituer une Convention territoriale globale », ajoute Jean-Pierre Gaillard.
La convention territoriale globale, une démarche partenariale
Le diagnostic présenté par la CdC sera donc d’une grande utilité à la CAF. Certains des objectifs pourront en effet être repris dans cette convention territoriale globale puisqu’ils répondent à la fois aux attentes de la CAF et de la CdC « Territorialiser l’offre de services de la CAF de notre branche famille, en cohérence avec les politiques locales, fait partie de nos objectifs. Nous avons en effet des engagements avec l’État qui nous fixe des objectifs. À travers une convention signée pour la période 2018/2022, les pouvoirs publics souhaitent que la CAF ait une approche plus globale », précise Mélanie Supiot-Dampuré, responsable de service action sociale de la CAF de la Charente-Maritime. « La CAF s’est donc appuyée sur l’ABS de la CdC, plutôt que de refaire un diagnostic de son côté. Notre démarche de territorialisation est en effet basée sur l’animation d’un réseau d’acteurs et sur un travail partenarial », ajoute-t-elle. Avec un regard croisé sur l’offre existante du territoire, cette convention va permettre à la CAF de déterminer des pistes de travail pour les quatre prochaines années.
Accompagnement des jeunes de 16 à 30 ans
Le premier axe de travail concerne les jeunes de 16 à 30 ans. Différentes actions concernant l’insertion socio-professionnelle, l’accès au logement et la mobilité seront menées. À titre d’exemples, plusieurs pistes sont envisagées : mettre en place un service de médiateurs numériques itinérants, développer un réseau social de covoiturage, créer un atelier solidaire d’auto-réparation de vélos et de deux roues. En ce qui concerne l’accès au logement, la création de résidences sociales à destination des jeunes travailleurs ainsi que le développement d’offres de colocation intergénérationnelle seront étudiées.
Prévenir le risque d’entrée dans la dépendance
Le second axe s’intéresse quant à lui aux seniors et plus précisément à la prévention du risque d’entrée dans la dépendance. Quatre objectifs sont considérés comme prioritaires : repérer les situations de fragilité et d’isolement, favoriser l’autonomie et le maintien à domicile, renforcer le réseau partenarial autour de l’accompagnement et sa visibilité et enfin offrir un accompagnement aux aidants familiaux pour prévenir l’isolement. L’ensemble des actions proposées à destination des jeunes et des seniors seront menées par la CdC, mais également par les associations et partenaires locaux déjà engagés dans l’action sociale en faveur des habitants de l’île de Ré.
« Le plan d’action de la CdC devra être validé par le vote des élus communautaires courant décembre avant sa mise en oeuvre concrète », conclut Jean-Pierre Gaillard. La signature de la convention territoriale globale avec la CAF devrait quant à elle intervenir d’ici le début de l’année 2020.
« Travailler en complémentarité »
Adopté par l’Assemblée Départementale le 30 mars 2018, le Schéma départemental de l’autonomie fixe, pour la période 2018–2022, les grands enjeux et orientations stratégiques des actions conduites en direction des personnes âgées et handicapées.
En ce qui concerne l’axe de travail de la CdC consacré aux personnes âgées, « Nous considérons que les actions proposées relèvent de l’intérêt communautaire, et notamment dans l’article 5.3 : compétences facultatives, alinéa 2 : les actions en faveur du secteur social. Pour la CdC il s’agit avant tout de contribuer à faire du lien social, d’informer et de favoriser l’accès aux droits et aux services publics », commente Annie Léauté, directrice des Affaires sociales et culturelles de la CdC. « Pour nos élus il n’est pas question de se substituer au Département, au contraire ils souhaitent que l’on travaille en complémentarité et en cohérence avec les services sociaux présents sur l’île de Ré. Il en va de même pour les CCAS qui sont les premiers acteurs de proximité au sein des villages du territoire », complète-t-elle.
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