- Économie
- Port Atlantique La Rochelle - Bilan 2016 et perspectives
Une mauvaise année 2016 pour les céréales, mais un réel dynamisme
Le 27 janvier ont été présentés le bilan 2016 et les perspectives 2017 du Port Atlantique La Rochelle. Le trafic s’établit à 9 229 165 tonnes, en recul de 5,9 %.
Michel Puyrazat, Président de l’établissement, le décrit comme un accident « conjoncturel », qui intervient après un record en 2015 et une forte progression sur les 10 dernières années. Le port a en effet subi la pire campagne céréalière (-15 %) depuis très longtemps, liées à de fortes pluies au printemps. La baisse des céréales se répercute sur le trafic ferroviaire.
De belles progressions
Cela ne doit pas masquer le dynamisme de la place rochelaise. Les autres filières augmentent d’1,6 % en moyenne. Les produits forestiers et papetiers affichent +11 % et même +16 % pour la pâte à papier, sur laquelle La Rochelle est le 2e port européen. Tirés par les éoliennes, les colis lourds progressent de 81 %. Les produits cimentiers sont en croissance de 67 % en raison de la montée en puissance d’Eqiom. Le trafic conteneurs augmente de 9 %. Enfin la progression de 3 % des sables manifeste un début de reprise du bâtiment. De leur côté, les produits pétroliers baissent de 0,9 %, après +8 % l’an passé. La saison des croisières a atteint un record, avec 42 000 passagers, et 50 000 sont attendus en 2017, ce qui représente 80 millions d’euros pour le commerce local. « On voit la croissance globale, hormis l’accident de parcours », a déclaré Michel Puyrazat, qui la met au crédit d’« une belle osmose entre le public et le privé » sur la place rochelaise.
2016 a été marquée par la mise en service de l’Anse Saint-Marc 2, l’arrivée de l’activité refit de yachts de Compositeworks et le début de la reconfiguration du port de service. De son côté, le secteur privé a investi plus de 25 millions d’euros.
Une mer de projets
En 2017, sont prévus les contrats pour un nouveau terminal Chef de Baie 4, la modernisation de l’appontement pétrolier Est pour accueillir de plus grands navires et la couverture de la forme de radoub 1 utilisée pour le refit. Un appel d’offres sera effectué pour l’unité de valorisation des sédiments à terre, qui traitera des boues de stations d’épuration. Concernant les grands projets à 3-4 ans, seront lancées les études pour l’aménagement de Chef de Baie, de l’Anse Saint-Marc 3 et de la Repentie.
Philippe Joussemet, Président de l’Union Maritime, a annoncé que 21 entreprises sont désormais signataires de la charte de développement durable de la place portuaire. La démarche MER (Matières Energies Rochelaises) va plus loin en organisant une écologie industrielle et territoriale, notamment pour la réutilisation des déchets. L’Union Maritime devient centre de formation et poursuit ses actions pour l’emploi, le recrutement et le lien avec la cité.
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