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Mathieu Latour, graine d’ornithologue
Jeune rétais passionné d’ornithologie et de photographie, Mathieu Latour a remporté le premier prix de la photo animalière du concours Ramsar le 2 février dernier. Découverte d’un gamin passionnant.
Le 12 janvier 2014, François Blanchard, photographe installé à La Couarde, découvre l’harfang des neiges. La présence de ce hibou, emblème du Québec, également compagnon d’Harry Potter, est exceptionnelle en Europe. Mathieu Latour, 17 ans cette année, passionné d’ornithologie, se met en quête des coordonnées du photographe, finit par le joindre et surtout réussit à le décider de l’emmener voir l’oiseau.
Arrivé dans l’île à l’âge de 4 ans, Mathieu commence à s’intéresser sérieusement aux animaux sauvages dès 7 ans, alors qu’il fait des balades et des voyages dans des pays magnifiques avec ses parents Anne et Frédéric Latour. Dès 13 ans, il parcourt seul les marais de l’île et tous les endroits où il espère découvrir des oiseaux ou des mammifères qu’il suit aussi. Il est parfaitement autonome, grâce à des parents qui ont su lui donner conscience qu’il est seul responsable de sa sécurité. Concernant la protection des oiseaux, personne n’a besoin de lui expliquer ce qu’il doit faire, il le sait et fait preuve d’une étonnante maturité pour son âge.
Une passion précoce
L’adolescent a déjà eu la chance d’aller photographier des animaux au Mexique, en Floride, de découvrir les grands singes de Bornéo et l’oiseau Quetzal du Costa Rica, dont la couleur rouge de la gorge contraste avec le vert du corps et en particulier de sa longue queue. Il s’est récemment envolé pour le Canada où il a trouvé un guide animalier pour l’emmener voir la chouette des neiges dans son habitat naturel. Mais il suit tout autant ce qui se passe dans notre région, qu’il s’agisse de la remise à l’eau de jeunes tortues soignées à l’aquarium de La Rochelle ou de l’apparition en décembre dernier d’un phoque à la pointe du Grouin, à Loix.
Qu’est-ce qui peut expliquer une telle passion, si précoce de surcroît ? La liberté de voler chez les oiseaux le séduit indéniablement. Leur nature différente de l’homme et si variée d’une espèce à l’autre, la manière dont ils résolvent leur problème d’habitat, leurs méthodes de survie et leur intelligence le fascinent. Il éprouve une grande tendresse pour les oisillons dont il fait de superbes photos. Il photographie d’abord pour se rappeler, pour fixer un instant qu’il n’est pas sûr de retrouver et affectionne la macrophotographie qui le fait basculer dans un monde irréel. Il a d’ailleurs effectué un stage de macrophotographie au parc de la Brenne, auprès du photographe Gilles Martin. Il adore la photo sous-marine mais ne possède pas encore d’appareil qui lui permette d’en faire régulièrement, alors il bidouille d’improbables systèmes à partir de téléphones portables.
François Blanchard, qui n’est pas resté insensible à ce personnage attachant, rencontre régulièrement Mathieu depuis un an et l’aide à peaufiner sa technique. Mathieu lit beaucoup, regarde les émissions et documentaires animaliers, s’informe partout où il le peut, a des projets plein la tête et sait déjà ce quoi son futur sera fait : il sera guide animalier, reporter, photographe et pratiquera ainsi toutes ses passions à la fois !
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