Marie-Christine Dumas, un médecin de campagne à la mer !
Dans sa prime jeunesse, Marie-Christine Dumas vouait une réelle admiration à son bon médecin de famille. S’identifiant à lui, le souhait de pratiquer la médecine germait déjà en elle.
Point de toubib parmi les siens, pourtant elle se savait destinée à cette profession. Ses lectures d’adolescente l’ont confortée dans ce choix, lui inoculant un peu plus la vocation de prendre soin des autres. Elle s’imaginait exercer en Afrique. Pendant les vacances d’été, elle part en Côte d’Ivoire où elle effectue un stage en médecine générale à l’hôpital Treichville d’Abidjan. Stage qu’elle renouvellera les deux années suivantes. Diplômée après sept années d’études, elle intègre le service obstétrique de l’hôpital Le Dantec à Dakar au Sénégal. De retour en France, elle enchaîne les remplacements. Elle est infirmière dans une pouponnière, officie comme médecin du travail, puis dans un dispensaire à Fresnes qui lui ouvre une consultation à son nom.
Lassée de ce nomadisme médical, elle cherche à s’installer à son compte. Attirée par l’Aveyron, c’est finalement une annonce sur l’île de Ré, lieu de ses vacances, qui a sa préférence. Elle reprend en octobre 1981 la patientèle du Dr Ricard au Bois-Plage. Même si sa famille et ses amis parisiens lui manquent, elle se plaît dans l’île où elle est tout de suite adoptée. En 1990, l’association avec le Dr Montauban lui permet de travailler à mi-temps et ce jusqu’à l’adolescence de ses enfants. Marie-Christine, car c’est par son prénom que l’appelle la plupart de ses patients, a pris sa retraite après presque quarante ans au service de la population rétaise.
Elle en a suivi des familles et sur plusieurs générations ! Si la connaissance génétique de ses patients lui importait, elle donnait une place primordiale à la singularité de chacun. Ses yeux bleus savaient voir au plus profond des êtres, son oreille très à l’écoute leur a permis de s’épancher librement, sa voix apaisante, les rassurer. Car si Marie-Christine prenait la tension, elle savait aussi faire redescendre la pression. Bien évidemment, on ne sortait pas remis de son cabinet, mais soulagé et plus serein qu’en y entrant. Quand la santé morale est là, il est plus facile de lutter contre les défaillances physiques.
Un grand merci à elle, pour son professionnalisme, sa vraie gentillesse, son empathie naturelle, son authentique générosité, toutes ses qualités humaines qui ont fait d’elle un médecin très apprécié. Praticienne généraliste, clinicienne particulièrement digne du serment d’Hippocrate, Marie-Christine a fermé les portes de son chaleureux cabinet aux murs couverts de dessins d’enfants. Elle nous manque déjà !
Marielle Chevallereau
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