Marc Guilloteau, ébéniste à Rivedoux, distingué
La Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Charente-Maritime (CMA17) organisait la 11ème édition du concours des Trophées de l’Artisanat, le 25 juin au forum des Pertuis à La Rochelle. Les savoir-faire et parcours de plusieurs artisans du département ont été mis à l’honneur et parmi eux, Marc Guilloteau, artisan ébéniste-restaurateur à Rivedoux.
Marc Guilloteau a implanté « l’Atelier de restauration » au sein de la zone artisanale du fond du Marais à Rivedoux, 32 impasse des Baugoins. Diplômé ébéniste de la prestigieuse École Boulle, cet artisan de 53 ans perpétue une tradition familiale. Un grand père ébéniste et un père menuisier, Marc a aimé très tôt l’odeur du bois et le travail à l’établi.
Lauréat dans la catégorie « Excellence des savoir-faire »
Après un parcours professionnel ouvert sur diverses activités, il s’installe en 2003 et crée son entreprise de restauration de meubles. La clientèle rétaise et de la région apprécie au premier contact son expertise et la manière dont il retrace l’histoire du meuble, son parcours, sa sociologie, son origine, sa fabrication, etc. Les meubles anciens ou de famille ont souvent une grande valeur affective plus que marchande. Leur restauration implique de faire confiance au restaurateur qui va lui redonner sa structure, son habillage et sa présentation d’origine. Le talent de l’artisan, sa compétence professionnelle, sa capacité à faire le choix des essences de bois à l’identique, ses techniques d’assemblage et de collage réversible qui permettront d’autres restaurations, sont autant de garanties pour un résultat spectaculaire, respectueux des pratiques de l’époque de construction du meubles. Ainsi, le cabinet de voyage du XVIIème siècle, plaqué d’ébène et autres bois précieux, le fauteuil de 1800, le somno (petit chevet) ou la travailleuse, retrouveront leurs propriétaires ravis et admiratifs du travail effectué. Marc est passionnant quand il raconte de nombreuses anecdotes, comme celle de l’armoire couardaise de famille, très ancienne, restaurée après Xynthia, qui portait encore la marque des eaux des précédents vimers, ou celle de la balle d’un pistolet chargé par la gueule, encastrée dans un tiroir de meuble.
« Les meubles ne souffrent pas du temps, mais parfois de restaurations aléatoires » dit-il en reprenant son travail, toujours aussi curieux et soigneux, mais heureux cette belle distinction. L’artisanat, la plus grande entreprise de France, montre là tout son talent et son dynamisme.
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