Maison en partage à Loix : un projet de solidarité unique sur l’île de Ré
Retardé d’un an par la crise sanitaire, le projet devrait démarrer en septembre 2021, pour être livré au printemps 2022. Il s’inscrit dans la tradition d’accueil et de solidarité du petit village niché au coeur d’une presqu’île…
Voilà longtemps que la Commune avait des vues sur ce terrain à fort potentiel, situé juste à côté de la place du Marché. La propriétaire lui cède en 2020, pour un montant de 800 K€.
Si certains auraient aimé y voir aménager un parking, le foncier est trop rare et l’endroit trop stratégique pour ne pas le dédier en priorité à du logement. La municipalité a toutefois l’idée de concevoir un vrai projet de vie et de partage.
« Economiser et rationaliser les surfaces construites est une nécessité environnementale qui prend tout son sens sur une île où l’espace est par essence limité » explique le Maire, Lionel Quillet. Ainsi ce projet de maison en partage envisage la mutualisation des espaces de vie tels la cuisine, la salle à manger, la buanderie, le garage à vélos ou encore le jardin, tout en préservant l’intimité des occupants. Salles de douche/bain et sanitaires seront individuelles. Cette mutualisation devrait être propice à la solidarité et aux échanges, évitant l’isolement. Ainsi, chaque candidat locataire devra présenter le qu’il envisage d’apporter à la vie collective.
Autour de ces espaces de vie, une base de huit hébergements est prévue, modulable selon les besoins, permettant ainsi de passer d’une simple chambre individuelle à un T3.
La maison en partage sera destinée exclusivement à un hébergement temporaire et la mixité des publics accueillis sera l’objectif. Elle concernera des personnes ayant besoin d’un hébergement temporaire aussi bien pour des raisons économiques, comme des saisonniers ou des apprentis, que pour des raisons sociales, liées à un accident de la vie, une séparation, le décès d’un conjoint, etc.
Le contrat proposé aux occupants sera un bail temporaire en meublé. Projet à l’échelle du village, la maison en partage ne sera pas réservée uniquement à des Loidais : ce critère fera partie d’un ensemble d’autres critères, parmi lesquels la place demandée, l’urgence de la situation, l’ordre d’arrivée et les besoins exprimés…
Le projet sera respectueux de son environnement, avec une architecture simple et intégrée, économe de l’espace. Le bâtiment fera une transition douce avec les zones d’habitation, il constituera le pivot d’un vrai projet de quartier prévoyant l’aménagement de liaisons douces, piétons et cyclistes.
Econome de la ressource, y compris dans son fonctionnement, la maison en partage sera équipée d’une pompe à chaleur Très Haute Performance, d’un parking à vélos avec borne de rechargement électrique, elle sera connectée à la fibre et son rez de chaussée sera accessible aux personnes à mobilité réduite.
L’appel d’offres pour les travaux est en cours, la remise des dossiers des entreprises est prévue d’ici fin avril 2021, le lancement des travaux programmé à partir de septembre, pour une durée d’environ neuf mois. Les travaux sont estimés à un million d’euros, dont 700 K€ pour la maison, la Mairie ayant prévu également d’autres travaux d’élargissement de la voirie (la rue du Communal est très étroite) et d’aménagement de quelques espaces de stationnement le long de la rue.
La Maison en partage devrait ainsi être livrée à la fin du printemps 2022. Le projet aura coûté in fine 1,5 M€, les aménagements de voirie 300 K€. La Commune est en recherche de subventions et autres aides, afin d’alléger le coût global.
La propriété acquise par la Commune a été scindée en deux, la maison des anciens propriétaires étant maintenue en l’état, pour un futur usage à définir.
Le projet vient se positionner sur l’espace vert de la propriété.
La modularité du projet en détail
Rez-de-chaussée : Espaces communs : 101 m2 2 studios de 23,5 m2 et une chambre de 21 m2, pouvant à la demande se transformer en un studio et un T2
A l’étage : 3 chambres de 15 m2 et 2 T2 de 41 m2 pouvant se transformer à la demande en 2 T3 et une chambre, ou 1 T2, 1 T3 et 2 chambres
Lire aussi
-
Social
Les Essentielles sénior
-
Social
Un bateau pour Ré : ça tangue
C’est devant un parterre d’élus locaux et de membres de l’association « Un bateau pour Ré » que s’est tenue mardi 5 novembre l’Assemblée Générale annuelle, Salle Vauban à Saint-Martin-de-Ré.
-
Social
Les Petits Drôles : une nouvelle directrice pour la rentrée
La crèche associative à gestion parentale de Sainte-Marie de Ré accueillait à la rentrée sa nouvelle directrice, Aurore Thibaut. Une présentation officielle a été faite aux élus mi-octobre, dans une volonté de communication transparente avec les partenaires de cette crèche historique sur le territoire rétais, fondée en 1987.
Je souhaite réagir à cet article