Maison en partage à Loix : solidaire et originale
C’est dans une chaleureuse ambiance loidaise que Lionel Quillet a inauguré ce concept de logement unique sur l’île de Ré, entouré du secrétaire général de la Préfecture Emmanuel Cayron, du Député Olivier Falorni, d’une bonne partie des élus loidais et de plusieurs maires rétais.
Le logement public à Loix
Ce projet s’inscrit de façon inédite sur l’île de Ré dans la politique de logement. A Loix, 41 familles, soit plus de 100 personnes vivent dans un logement public, soit près de 15 % de la population. Ceux-ci se partagent entre logements communaux en centre-bourg (9), logements à loyers modérés (32). La maison en partage vient rajouter 8 hébergements temporaires pouvant accueillir jusqu’à 16 personnes, faisant ainsi monter la capacité en logement public à 19 logements.
Deux autres projets sont en cours : celui du clos de l’Abbaye avec trois maisons T2, pour lesquelles le marché de travaux est lancé, et celui des Pêcheurs, dont l’étude de faisabilité est en cours, sur la base de dix maisons en locatif et acquisition en BRS (Bail réel solidaire).
Rationaliser les surfaces construites
Voilà longtemps que la Commune avait des vues sur ce terrain déjà bâti de 916 m2, à fort potentiel, situé juste à côté de la place du Marché. La propriétaire lui cède en 2019, pour un montant de 770 K€.
Si certains auraient aimé y voir aménager un parking, le foncier est trop rare et l’endroit trop stratégique pour ne pas le dédier en priorité à du logement. La municipalité a toutefois l’idée de concevoir un vrai projet de vie et de partage. Il est réalisé sur l’ancien jardin de la propriété, la partie du terrain comportant la construction existante, louée à un particulier, constitue de son côté une réserve foncière pour un éventuel autre projet futur. La rue du Communal a pu être agrandie, afin de permettre une meilleure desserte de la place du Marché et de la maison en partage.
« Economiser et rationaliser les surfaces construites est une nécessité environnementale qui prend tout son sens sur une île où l’espace est par essence limité », explique le maire, Lionel Quillet. Ainsi ce projet de maison en partage intègre la mutualisation des espaces de vie tels la cuisine, la salle à manger, la buanderie, le garage à vélos ou encore le jardin, tout en préservant l’intimité des occupants. Salles de douche/bain et sanitaires sont individuels, chaque appartement dispose aussi d’une kitchenette (sauf les simples chambres). Cette mutualisation devrait être propice à la solidarité et aux échanges, évitant l’isolement. Autour de ces espaces de vie, une base de huit hébergements est prévue, modulable selon les besoins, permettant ainsi de passer d’une simple chambre individuelle à un T3. Du fait de sa modularité, la maison peut accueillir jusqu’à seize personnes. La surface des hébergements est en moyenne de 18 m2 pour les chambres individuelles, 24 m2 pour les studios et 41 m2 pour les T2. Les espaces mutualisés représentent 103 m2, dont 37 m2 pour la cuisine et salle à manger et 26 m2 pour les couloirs des deux niveaux. 84 m2 sont dédiés à la jolie cour intérieure…
Hébergement temporaire et cabinet médical secondaire
La maison en partage est destinée exclusivement à un hébergement temporaire et la mixité des publics accueillis est l’objectif. Elle concerne des personnes ayant besoin d’un hébergement temporaire aussi bien pour des raisons économiques, comme des saisonniers ou des apprentis, que pour des raisons sociales, liées à un accident de la vie, une séparation, le décès d’un conjoint, etc.
Le contrat proposé aux occupants est un bail temporaire en meublé. Projet à l’échelle du village, la maison en partage n’est pas réservée uniquement à des Loidais : ce critère fait partie d’un ensemble d’autres critères, parmi lesquels la place demandée, l’urgence de la situation, l’ordre d’arrivée et les besoins exprimés…
La Maison en partage hébergera à partir de cet automne un cabinet médical secondaire d’environ 28 m2 au rez-de-chaussée et 17 m2 en mezzanine, permettant à plusieurs médecins et spécialistes, exerçant ailleurs, notamment à La Rochelle ou dans d’autres communes rétaises, et/ou habitant Loix, de proposer sur rendez-vous des consultations au plus proche des patients loidais.
Un projet de proximité, économe de la ressource
Le projet est respectueux de son environnement, avec une architecture simple et intégrée, économe de l’espace. Le bâtiment assure une transition douce avec les zones d’habitation, il constitue le pivot d’un vrai projet de quartier prévoyant l’aménagement de liaisons douces, piétons et cyclistes.
Econome de la ressource, y compris dans son fonctionnement, la maison en partage est équipée d’une pompe à chaleur Très Haute Performance, d’un parking à vélos avec borne de rechargement électrique, elle est connectée à la fibre et son rez-dechaussée est accessible aux personnes à mobilité réduite.
Le Secrétaire général de la Préfecture – qui avait pris le temps avant l’inauguration d’aller à la découverte de Loix, accompagné par Lionel Quillet – est resté longuement échanger avec les Loidais et îliens présents. Emmanuel Cayron et Olivier Falorni, visiblement heureux de participer à ce moment fort de la vie du village, ont salué cette initiative solidaire, fonctionnelle et unique sur l’île. Le Député a dit son admiration pour la concrétisation de ce projet créatif, soulignant au passage l’action des maires, « briques de base de la démocratie ». Le maire a remercié l’architecte, l’Agence Blanchard- Tétaud-Blanchet de La Rochelle, ainsi que les Entreprises et salué le travail de son adjoint Erick Martineau, ainsi que celui de sa Directrice générale des services, Frédérique Boijoux, qui ont mené à bien le projet.
Coûts
Acquisition : 770 K€
Construction du bâtiment 685 K€
Soit un coût total de 1,45 M€
Le Département a participé à hauteur de 140 K€
Loyers
Les loyers hebdomadaires sont de 53 € pour une chambre, 74 € pour un studio, 120 € pour un studio + 1 chambre.
Les loyers mensuels sont de 225 € pour une chambre, 315 € pour un studio, 510 € pour un studio
+ 1 chambre et 700 € pour un studio + 2 chambres.
Lire aussi
-
Social
Les Essentielles sénior
-
Social
Un bateau pour Ré : ça tangue
C’est devant un parterre d’élus locaux et de membres de l’association « Un bateau pour Ré » que s’est tenue mardi 5 novembre l’Assemblée Générale annuelle, Salle Vauban à Saint-Martin-de-Ré.
-
Social
Les Petits Drôles : une nouvelle directrice pour la rentrée
La crèche associative à gestion parentale de Sainte-Marie de Ré accueillait à la rentrée sa nouvelle directrice, Aurore Thibaut. Une présentation officielle a été faite aux élus mi-octobre, dans une volonté de communication transparente avec les partenaires de cette crèche historique sur le territoire rétais, fondée en 1987.
Je souhaite réagir à cet article