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L’URCAN attentive à de nombreux sujets chers aux associations nautiques
L’Union Rétaise des Clubs Nautiques a mis en évidence la complexité du dévasage des ports lors de son AG du 10 juillet et a ouvert le débat sur la départementalisation de leur gestion.
D’entrée de jeu le président Régis Baudonnière a chaleureusement remercié les élus, le maire d’Ars, Jean-Louis Olivier et son 1er adjoint Michel Jauffrais, de leur présence qui prouve que le nautisme est un sujet de poids à l’île de Ré. L’URCAN, qui réunit les associations nautiques de l’île, formule leurs attentes d’une voix unifiée auprès du Département.
Ses priorités vont au désenvasement des chenaux et des ports, à la mise en service de mouillages autorisés, au stockage à terre, notamment pour les unités qui ne naviguent pas souvent, à la gestion mutualisée des ports et au balisage ou au re-balisage des parcs à huîtres. Enfin l’URCAN porte une attention particulière sur le développement de l’aquaculture.
La gestion des ports
Avec l’application de la loi NOTRe, qui impose aux communes un gestionnaire départemental, le Département a repris la gestion du port de La Flotte « et cela se passe très bien » précise Pierre Bouvier du club nautique de La Flotte. Pour Saint-Martin le dossier est en cours, Ars et Rivedoux ne sont pas concernés et pour Loix, actuellement en gestion départementale, le maire souhaiterait à l’avenir une gestion communale.
Le débat s’est ouvert sur la pertinence de s’opposer à une gestion départementale au vu du budget en jeu. L’autre débat a porté sur la délimitation des emprises des ports. À La Flotte par exemple, le maire a réclamé que les terrasses et les parkings restent à la commune.
La Charente-Maritime gère aujourd’hui sept ports très différents les uns des autres et l’on se pose la question s’il a les moyens, en termes de matériel, pour l’entretien de ces ports. « Tout est devenu très administratif ! » maintenant au port de La Flotte et pour Saint-Martin, dont le port est un enjeu économico-touristique, cela changera nécessairement la tarification des bateaux.
Dragage
Comme sur tout le littoral, les six ports de l’île de Ré sont concernés par l’envasement, notamment ceux d’Ars, qui est desservi par le long chenal du Fier, et du Goisil, situé en fond de baie où l’on observe 30 cm d’envasement en deux ans.
Le dragage de nos petits ports dédiés à la plaisance ou aux pêcheurs locaux, n’est pas prioritaire face aux grands ports comme La Rochelle. Mr Jauffrais précise qu’en pratique, c’est le Département qui répondra à l’appel d’offres.
Une législation environnementale redoutable
L’île de Ré est au coeur du 7ème parc naturel marin (PNM) français, celui de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis dont la gestion vient d’être approuvée, le 26 juin dernier par l’agence française de la biodiversité.
Draguer un port n’est donc plus uniquement une question de financement mais implique l’approbation du PNM qui, elle-même dépendra de la nature des boues. Souvent polluées à l’oxyde de cuivre, comme le montrent les analyses du port d’Ars, ces boues ne peuvent être rejetées telles quelles dans l’environnement et nécessitent une dépollution qui accroît considérablement la note du dragage.
Avant d’envisager le désenvasage d’Ars, il faudra créer une cale de carénage efficace et normalisée, ce qui à l’étude par la Casegec (soit un coût de 200 000€). Lorsque les analyses seront satisfaisantes, le ministère de l’environnement* donnera son aval.
À ce propos, le maire, Jean-louis Olivier, soulève une réflexion sur l’intérêt de la départementalisation qui peut être une aide au dragage. En outre, cette formule a l’avantage de supprimer la candidature des gestionnaires privés (très gourmands) mais il préconise de se munir d’une convention avec le Département afin de ne pas être lésé.
La question de la gestion des chenaux a ensuite été posée, qui revient conjointement au Département et à la CdC, mais c’est au département d’en financer le dragage. Si le dragage du Fier d’Ars est un projet difficile à monter, il est indispensable car l’île de Ré sans ses ports ne présenterait plus d’attrait.
Une avancée notoire, l’enquête publique sur la gestion du littoral
Les membres de l’association ont salué l’enquête publique instaurée par le Gouvernement au printemps dernier sur la stratégie maritime de façade à l’échéance 2030. C’était la première fois que le ministère de l’environnement* lançait une enquête publique sur l’avenir du littoral. Chaque citoyen a pu émettre son opinion et ses suggestions en ligne qui seront prises en compte pour étayer la stratégie attendue pour mars 2019 (voir notre article de mars 2018 du RALH n° 167). Une autre enquête publique était lancée au printemps sur la mise en exploitation de nouvelles structures pour l’aquaculture, à savoir de nouveaux parcs à huîtres. Sur ce sujet aucun retour n’a encore filtré et il faut en attendre les résultats avant de se prononcer.
Projets
Du côté des projets du port de Rivedoux, 40 places au ponton sont à l’étude et l’on attend la validation des services de l’État. À Ars, l’extension et le port à sec sont à l’étude mais ne suscitent pas l’engouement des services de l’État « Ça va être tendu » anticipe Jean-Louis Olivier. Quant au balisage du chenal du Fier, Mr le maire explique qu’après moultes demandes aux Phares et Balises, la commune ayant balisé elle-même le chenal à l’aide de perches, elle a enfin vu leurs services accourir pour repositionner les bouées. « C’est dommage de devoir se mettre en marge de la loi pour être entendu » a-t-il conclu.
Véronique Hugerot
* Désormais appelé ministère de la transition écologique et solidaire
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