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Loix, une île dans l’île…
Un petit village isolé sur Ré nous dévoile un panel d’aspects attractifs.
Situé au nord du territoire insulaire, Loix enferme dans son écrin le charme discret d’un endroit magique, témoin de la vie de ses habitants, ces marins de la terre, ces terriens de la mer…
« Il suffit de passer le pont »
Comme chantait le poète, il suffit de passer le pont, en l’occurrence celui du Feneau, pour découvrir ce havre de paix. Ce fameux pont a été construit en 1808, jusqu’alors, à marée haute, le village était entouré d’eau. Dès que le touriste a franchi ce passage, il est, aussitôt, plongé dans l’univers des marais salants, ornés de ces petites pyramides blanches qui scintillent sous les rayons du soleil.
Un label approprié
Depuis 2015, la commune est dotée du label « Citta-Slow ». A Loix, chacun prend le temps de vivre dans une ambiance de convivialité que le touriste apprécie particulièrement. La place du marché en est un exemple concret. Blottie au coeur du centre bourg, les rues qui l’environnent deviennent piétonnes, la journée, durant toute la période estivale. C’est un lieu de rendez-vous pour les Loidais, les résidents secondaires et les touristes. Les commerçants participent activement à cette qualité de vie. La vie associative, présente tout au long de l’année, entretient, aussi, cet état d’esprit.
Un autre endroit vient confirmer et justifier l’originalité de ce fameux label : la zone artisanale, un village dans le village. Nombreux sont ceux qui s’y rendent à bicyclette. C’est une étape quand on revient de la paisible petite plage du Grouin, située non loin de là. On y vient faire ses emplettes, visiter la miellerie, la savonnerie, des galeries d’art, l’atelier Quillet, un lieu de culture incontournable, ou encore pour « taper » la balle dans l’imposant complexe sportif qui dispose de quatre courts de tennis, dont deux couverts, et d’un terrain de squash.
Cet écrin renferme plusieurs joyaux
Impossible de fouler le sol loidais sans emprunter la venelle du Communal, l’une des plus petites ruelles de l’île. Tapissé de roses trémières, ce passage est tellement étroit que les cyclistes sont contraints de poser le pied à terre. C’est un endroit qui attire beaucoup de monde notamment des artistes peintres, professionnels ou amateurs qui, sensibles au charme des lieux, viennent avec leurs chevalets.
Parmi les traces de pierres, on repère, tout d’abord, l’église Sainte-Catherine, la doyenne des vestiges loidais, dont la place est un lieu de rendez-vous pour les boulistes, l’été. L’asile Sainte-Agnès, construit en 1775, couvent des soeurs de la Sagesse, se trouve dans une rue qui mène au centre du bourg. A la sortie du village, en prenant la direction de la plage, on peut contempler le fort du Grouin, construit sous Louis XV. Cette réserve de munitions a, ensuite, été occupée par la Garde Nationale durant la Révolution Française. Le fort est, aujourd’hui, une propriété privée. Mais, l’endroit le plus prisé est, sans aucun doute, le petit port qui abrite le moulin à marées. Tous les ans, aux
alentours du 15 août, la traditionnelle course dans la vase y est organisée et depuis peu, une fête du port invite les paddles, canoés et nageurs à relier la plage du Grouin au port avant de célébrer l’amitié autour de sardines grillées.
« Un village de pierres et d’eau »
Tel est le nom du second label qui a été attribué à la commune. La pierre est partout, témoin des vestiges du passé, elle vit dans les rues. Elle a servi à bâtir les écluses à poissons. Le village en comptait quatorze à la moitié du dix-neuvième siècle. Elles représentaient un véritable garde-manger pour la population. Leurs traces, sur l’estran, sont l’expression authentique d’un patrimoine local. D’ailleurs, l’une d’entre elles, la Verdonnais, a été restaurée il y a une dizaine d’années. Elle est ouverte au public pour des visites guidées.
La pierre a aussi servi à construire les digues, ces majestueux remparts qui protègent contre les caprices de l’océan. Nous faisons quelques pas pour atteindre l’extrémité de la digue qui mène au Preau. Nous sommes à l’entrée du Fier d’Ars ; de là, on aperçoit, en face, la plage de la Patache et, au fond, le petit bois de Trousse-Chemise immortalisé par Charles Aznavour. Cet endroit ponctue toutes les balades que l’on peut faire au coeur de ce village exceptionnel. Petit à petit,le soleil va se cacher derrière cette ligne où le ciel et la mer se rejoignent. Les deux éléments ne font plus qu’un…
L’eau est partout, elle entoure la bourgade dont la particularité, comme nous l’avons signalé en titre, reste bien d’être une île dans l’île. Nous conclurons en citant les mots que nous a glissés à l’oreille, un jour, un ancien Loidais : « On ne passe pas par Loix, on y va… ».
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