Loix se structure et s’autofinance
Le conseil municipal s’est réuni mardi 16 avril pour aborder deux points fondamentaux de la vie de la commune : le budget et les emplois saisonniers.
La clôture des comptes 2023 a été validée à l’unanimité, avec un excédent de 431 000 euros, ce qui, rappelle le maire, représente le plus petit budget de l’île. La particularité de Loix est la part de ses ressources propres, en revenus immobiliers et locatifs. La participation de l’Etat étant toujours plus faible (52 000 euros en 2023, pour un budget dépassant les 3,5 millions), la Commune doit compter essentiellement sur ses recettes fiscales, dans un contexte général de hausse des dépenses. C’est grâce à cet apport supplémentaire qu’elle conserve sa capacité d’investissement.
Le maire insiste dans son exposé des différents postes budgétaires, sur la part de l’énergie, qui atteint les 42 000 euros, ce qui justifie que la Commune se montre sobre dans sa consommation. Bonne nouvelle : plusieurs emprunts arrivent prochainement à échéance, la Commune se désendette, et recouvre ainsi une capacité d’autofinancement, celle qui lui a permis de mener de nombreux travaux de voirie et de refaire l’aire de jeux pendant l’hiver, par exemple. Frédérique Boisjoux (DGS) regrette en aparté qu’une part de ce budget aille aux rachats des panneaux et plaques de rue vandalisés. « Depuis le début de la saison, nous avons déjà dépensé 4 800 euros en remplacement de panneaux. » Le budget prévoit que ceux-ci soient rachetés quatre à cinq fois dans la saison. Un problème que rencontrent toutes les communes de l’île. Les plaques de rue font, semblet- il, de beaux souvenirs de vacances. « On a été obligé de supprimer partout sur l’île le logo du Phare des Baleines », fait remarquer le maire, détail aussi cocasse que véridique.
Nouvelles embauches, de saison, mais pas seulement
Officiellement ouverte depuis le weekend de Pâques, la saison promet d’être animée avec les Jeux olympiques de Paris, dont l’équipe municipale s’attend à ce qu’ils créent une affluence exceptionnelle. Les postes saisonniers ont été mis au vote, dont deux emplois dans l’animation et un dans la police. D’autre part, la mairie propose de recruter un directeur des services techniques. Le départ du DST de La Flotte est une opportunité à saisir, souligne le maire. En effet, Loix est la seule commune de l’île de Ré à fonctionner sans coordinateur des services techniques. Or, six personnes travaillent aujourd’hui sur des chantiers aussi variés que la voirie, les digues et la question de l’érosion. « Nous bénéficierons de ses larges connaissances techniques, pour répondre à des problèmes qui sont aujourd’hui à la charge des élus. » Le personnel de la mairie passera ainsi de douze à seize personnes, d’ici mi-juillet, un chiffre encore en dessous des vingt-et-un postes prévus.
L’énergie solaire à l’étude
Avant de clôturer le conseil, le maire fait un rapide point sur les zones d’accélération des énergies renouvelables. Pour répondre à cette obligation faite par l’Etat, les dix communes réfléchissent aux possibilités d’investissement dans l’énergie solaire, la plus accessible pour l’île de Ré. Des projets de fermes solaires sont notamment à l’étude. A Loix, les terrains manquent pour de telles installations, mais la mairie pourrait faciliter la pose de panneaux en toiture, dans la zone prioritaire que constitue la zone artisanale. Une carte des lieux d’implantation sera remise prochainement aux services de l’Etat. « Nous n’en sommes encore qu’à étudier les potentiels », conclut Lionel Quillet.
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