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Loix, l’île dans l’île…
Autrefois, le village portait le nom de « L’Oye », qui, en vieux français, signifie « île ».
C’est en 1808, lors de la construction du pont du Feneau, que Loix est définitivement relié au reste du territoire rétais. En franchissant ce passage, qui est un témoin de l’histoire (1), nous traversons les marais salants et leurs petites pyramides blanches. Des cabanes ostréicoles font, également, partie du décor. Au coeur du bourg, La place de l’église accueille, tous les soirs, les passionnés de pétanque. A cet endroit, les gourmets peuvent se restaurer… Non loin de là, la place du marché, entourée de plusieurs boutiques ouvertes à l’année, attire, chaque matin, nombres de badauds. Des commerçants locaux, ou venus de plusieurs endroits de l’île proposent leurs produits. Des artisans présentent leurs travaux, des artistes peintres exposent leurs oeuvres, pour le plus grand bonheur des passants. Dominique et son manège donnent un rendez-vous quotidien aux enfants.
Un village typique, où se cristallisent l’ensemble des clichés caractéristiques de notre île
Les petites ruelles aux murs de pierres tapissés de roses trémières sont des endroits privilégiés pour les promeneurs en quête de photographies. Certaines d’entre elles seront immortalisées par des aquarellistes, amateurs ou professionnels. Des puits, des cadrans solaires, des inscriptions sur les pierres, t é m o i g n e n t d’un passé qui vit toujours dans l’âme des Loidais…
Pour se rendre dans le centre bourg, le touriste peut emprunter la rue du Couvent, où se trouvait l’asile Sainte-Agnès, occupé sous l’Ancien Régime, par les soeurs de la Sagesse. Pour rejoindre la pointe du Grouin, le fort s’impose majestueusement, attirant les regards des curieux. Mais, l’endroit le plus prisé est bien celui où se trouve le moulin à marée, dont la construction remonte au MoyenÂge. Il est situé sur le petit port qui vient de faire « peau neuve ». Cette année, encore, il sera le spectacle de la traditionnelle course dans la vase.
Derrière ce fameux moulin, la piste cyclable invite les estivants à faire plusieurs circuits. En prenant sur la gauche, ils longeront la côte du Pertuis Breton qui mène jusqu’à Saint-Martin. A droite, ils auront le plaisir de se diriger vers le Phare des Baleines, après avoir contourné Ars. En poussant plus loin, ils pourront rejoindre le petit bois de Trousse- Chemise et sa plage… Mais, le touriste peut, également, découvrir le paysage avec « Canoé salé », en pagayant dans les marais, ou le long de la côte, à l’entrée du Fier d’Ars.
Un besoin incessant d’innover
La mairie a édité une petite brochure adressée aux Loidais, bien sûr, mais aussi aux touristes, aux vacanciers : « Carnet d’un voyage à Loix ». Ce carnet est illustré par des oeuvres d’artistes locaux, ou ayant participé à la journée des peintres. Il propose des petits jeux, des énigmes, des dessins, en lien direct avec le village. Au début de l’été, le bureau d’accueil a inauguré une nouvelle formule, dont le thème est celui de la découverte de la commune : « Terra Aventura ». Il s’agit d’une incroyable chasse au trésor, une balade originale qui permet de découvrir le territoire, le patrimoine local et quelques anecdotes, tout en jouant. Cette initiative sera, bien évidemment, reprise l’année prochaine.
Deux labels dévoilant un visage authentique
Récemment classée « Citta slow », la commune illustre à merveille cette distinction. Un village où il fait bon vivre. Tous les étés, les boulistes du « Cochonnet loidais » convient la population à partager des moments festifs et conviviaux sur la plage du Grouin. De son côté, le bureau d’accueil organise, régulièrement, des activités adressées aussi bien aux résidents principaux qu’aux touristes. « Les Greeters » loidais sont sollicités, tout au long de la période estivale, pour faire découvrir leur village, ses rues, leurs noms, ses lieux insolites, son histoire…
Un second titre est venu confirmer le blason bien original de la petite bourgade rétaise : « Village de pierres et d’eau ». La pierre est partout. Témoin des vestiges du passé, elle vit dans les rues. Elle a servi à bâtir les écluses à poissons, expressions authentiques du patrimoine local. D’ailleurs, il en reste une qui est encore en activité, « La Verdonnais ». Toutes les autres sont, aujourd’hui, à l’abandon. On en repère les vestiges, tout au long de la côte, en suivant la digue qui mène vers l’entrée du fier d’Ars. La pierre, elle a aussi servi à construire les digues, ces majestueux remparts qui protègent contre les caprices de l’océan. L’eau, elle, entoure la commune dont la particularité, comme nous l’avons signalé en introduction, reste avant tout, d’être une île dans l’île. Il suffit au touriste de passer le pont, comme le chantait Brassens, pour découvrir ce havre de paix, un lieu de villégiature hors du commun.
(1) C’est à cet endroit que les troupes du duc de Buckingham, présentes sur l’île pour venir soutenir les protestants rochelais, ont été défaites par les forces royalesconduites par le maréchal de Toiras, le 8 novembre 1627.
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