« Lire, c’est vivre libre »

« Dans un monde où l’on s’agite beaucoup, la lecture permet de comprendre les choses, les digérer, les vivre autrement », estimait le président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, et libraire, Lionel Quillet, après que le maire du Bois-Plage, Gérard Juin, ait lancé l’inauguration du festival en présence du député, Olivier Falorni, de sa suppléante, Sabine Gervais, de plusieurs maires et élus, parmi lesquels – outre Lionel Quillet (Loix et CdC) – Patrice Déchelette (Saint-Martin), Gisèle Vergnon (Sainte-Marie), Julie Foulquier (adjointe à Rivedoux) et plusieurs élues du Bois-Plage. Pour la conseillère départementale, Véronique Richez-Lerouge, également présente en tant qu’auteure, « un tel salon est le seul endroit où les auteurs peuvent échanger avec leurs lecteurs ».

Le député Olivier Falorni a, pour sa part, rappelé qu’ « une dictature commence par détruire les livres », citant Romain Gary : « Lire, c’est vivre libre. » Auteur de polars mondialement connu, dont les romans sont traduits en vingt-sept langues, invité d’honneur 2024 de L’Île aux Livres, Bernard Minier concluait ainsi l’inauguration : « La lecture permet de comprendre plutôt que de juger », « d’appréhender les aspects multiformes du réel », elle est « un antidote à la conformité ». Nombreux à faire la queue à son stand pour une dédicace, ses lecteurs ne l’auront certainement pas démenti.

Deux prix L’Île aux Livres ont été remis, celui de France Bleu au jeune auteur Max de Paz pour La Manche (Gallimard) et celui de Ré à la Hune à l’auteur rétais Jean-Pierre Bonnet, pour l’ensemble de son oeuvre, tous deux fort heureux de leur prix.

Les tables rondes, rencontres et autres flâneries littéraires, au nombre de douze, ont connu leur habituel succès, faisant souvent le plein, incitant chacun à prendre le temps d’écouter, comprendre, débattre… à faire une pause autour des mots, dans ce monde tumultueux. Les ateliers créatifs, proposés par certains auteurs, ont quant à eux, attiré un nombreux public familial, sous le tivoli, devant le salon

. A l’heure du premier bilan, au lendemain du festival, Stéphane Guillot et Joschi Guitton se disent très satisfaits de cette 16ème édition : « Elle a été très fluide, tout a été harmonieux, nous avons eu de nombreux retours d’auteurs très satisfaits et nous remerciant, les tables rondes drainent toujours un large public et ce que nous avions mis en place l’an passé, l’espace mangas et les ateliers créatifs, ont à nouveau été couronnés de succès. »

« Certes il y a eu moins de monde* que l’an passé, comme partout sur l’île, mais le public du festival est captif, il discute avec les auteurs, achète des livres, assiste aux rencontres littéraires, ce ne sont pas des badauds. La diversité des auteurs et des livres plaît… »

« Voir que notre festival a fait découvrir un jeune de 21 ans, Max de Paz, auteur d’un tout premier roman, remarquable tant sur le fond que sur la forme, au vrai talent littéraire et doté d’un esprit critique, rien que cela est plus que satisfaisant. Nous accueillons chaque année une trentaine d’auteurs auto-édités, ce que la plupart des autres salons ne font pas, ils reviennent chaque année pour ce rendez-vous littéraire de l’été et planifient leurs vacances autour de nos dates. Les mangakas étaient aussi très contents, participer à un salon généraliste et non pas spécialisé sur les mangas élargit leur public, ils veulent tous revenir. »

Si les deux organisateurs travaillent d’arrache-pied pendant des mois pour préparer le festival, rien ne serait possible sans les bénévoles, dont les rangs se sont enrichis cette année de six nouvelles personnes, parmi lesquelles des jeunes. Les subventions et appuis apportés par la Communauté de Communes de l’île de Ré et la Commune du Bois- Plage sont également essentiels aux équilibres financiers et donc à la pérennité de l’évènement.

L’édition 2025 devrait se dérouler du 8 au 10 août, à inscrire d’ores et déjà dans nos agendas !

*Fréquentation estimée à 10 000 personnes cette année.