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L’important, c’est la tulipe
L’opération Tulipes contre le Cancer a commencé début novembre avec la plantation des bulbes. Rendez-vous en mars-avril pour la récolte… et la vente des bouquets. Avec l’objectif affiché d’améliorer le confort et le bien-être des malades.
« Un seul regard sur les tulipes et je me sens ragaillardi. » Cette citation du romancier Christian Bobin pourrait résumer à elle seule l’initiative du Lions Club Ile de Ré. Cette année encore, une poignée de volontaires bénévoles se sont retrouvés au petit matin, heureux et déterminés, devant le parking de l’Abbaye des Châteliers. L’opération Tulipes contre le Cancer entrait ce mardi de début novembre dans sa phase initiale, celle, cruciale, de la plantation des bulbes.
Vingt-six ans que cela dure, avec toujours le même enthousiasme et la même énergie déployée par toute l’équipe du Lions, sa présidente Sylvie Lagache en tête. Vingt-six ans que la récolte et la vente de ces bouquets de tulipes, entre mi-mars et mi-avril, rapportent, une fois l’achat des bulbes déduits, entre 16 et 20.000 euros selon les années, entièrement reversés à la Ligue contre le Cancer de Charente-Maritime, présidée par le professeur émérite Jean-Marie Piot. Vingt-six ans que la motivation ne faiblit pas et que la solidarité joue à plein.
Alors sur le terrain, il n’est pas question de perdre une minute, la météo pourrait tourner, on ne sait jamais en novembre. Et puis il y a 72.500 plants à mettre en terre, quand même. L’un va chercher les bulbes dans la camionnette, l’autre vérifie les derniers réglages du tracteur, le troisième scrute le ciel. Au milieu de ce ballet agricole parfaitement chorégraphié, Jean-Louis Neveu, dit « Fanfan la Tulipe », est omniprésent. Ne rate aucune des étapes de la plantation. Dirige ses troupes d’une voix de stentor : « Arnaud, mets-en un peu plus ici. Florence, on va faire encore deux rangées de Barcelona, les gens les adorent… » Non sans une petite pointe de fierté, il avoue volontiers « être là depuis les débuts, fidèle au poste. Mon rôle ici est de bien veiller à ce que la plantation, la pousse et la récolte se déroulent dans les meilleures conditions. Et attention si j’en vois un qui vient cueillir sans mon feu vert, il se fait rouspéter ! »
Pour le confort des malades
De son côté, Sylvie Lagache se félicite d’un succès jamais démenti. Et il est vrai que son bilan parle tout seul : « Depuis nos débuts, on a reversé plus de 350.000 euros au laboratoire. » Avant de se projeter vers la suite et d’insister sur l’année 2025, qu’elle souhaite exceptionnelle à plus d’un titre : « Cette année, au moment de la récolte, on voudrait organiser pour la première fois une conférence sur le cancer. Le professeur Piot, avec lequel nous travaillons main dans la main, insiste énormément sur le confort apporté aux malades et la nécessité pour eux d’être bien installés, de pratiquer une activité physique, ce qui est très important. Nous avons envie de traiter de ces sujets-là au printemps, avec plusieurs experts et intervenants, pour sensibiliser la population rétaise. »
Dans le champ fraîchement préparé et labouré, le tracteur, avec Henri à la manœuvre, est fin prêt. Les sacs de bulbes arrivent deux par deux et sont disposés par rangées bien alignées. Impossible de se tromper, des étiquettes indiquent les différentes variétés de tulipes à planter, pour la plupart importées des Pays-Bas, incontournable bastion de cette fleur iconique. Il y en aura cette année encore pour tous les goûts et de toutes les couleurs, entre la bulbeuse Barcelona, aux coloris fuschia très foncé, l’Attila, parfumée à la violette, ou la star des tulipes, la double Angélique, variété la plus demandée par les amateurs. « Elle ressemble à une pivoine blanche et rose, elle est magnifique ! », s’emballe Sylvie Lagache. Malheureusement on n’en reçoit pas suffisamment pour satisfaire tout le monde. Chaque année, la demande est plus forte que l’offre. »
Qu’importe le parfum pourvu que la marchandise s’écoule. Rendez-vous donc à partir de la mi-mars pour la vente des bouquets. En 2024, il fallait compter dix euros pour s’offrir dix-huit tulipes, un prix défiant toute concurrence… mais qui risque d’augmenter légèrement cette année à cause du prix des bulbes, lui aussi en forte hausse. Les points de vente ? Le parking de l’Abbaye évidemment, en direct du producteur au consommateur, mais aussi les marchés de l’île, grâce aux différentes associations qui servent de relais et participent à l’opération, ou encore les Leclerc et Intermarché de Saint-Martin. Une fois de plus, les Rétais auront l’occasion de démontrer que la tulipe fait partie de leurs fleurs préférées. Et avec elle, surtout, deux mots fièrement portés en étendard : générosité et solidarité.
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