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Pour que l’île de Ré rentre dans une démarche de transition énergétique
« La transition énergétique pour et sur l’île de Ré » : le titre de cette rencontre-débat organisée par le Césir, le 30 octobre à Sainte-Marie, était simple mais efficace si l’on en croit les 150 personnes environ qui se sont déplacées. Une soirée très intéressante, qui a le mérite de lancer le débat et montrer ce que les voisins font, l’île de Ré n’étant pas très avancée en la matière… Intéressante mais frustrante à certains égards.
Le président du Césir, Michel Terrasson, la responsable du groupe Transition énergétique, Isabelle Vétois, et ses membres ont réuni un parterre d’intervenants complémentaires, entre spécialistes du sujet et élus territoriaux. Si les rappels de Didier Lenoir, président d’honneur du CLER (réseau pour la transition énergétique), et les explications d’Aurélien Piccicuto, de l’espace info énergie de la CdA de La Rochelle ont constitué un bon préambule, ce sont les interventions de Bruno Noury, maire de l’île d’Yeu et de Jean-Michel Massé, vice-président « développement durable et environnement » de la CdC de l’île d’Oléron qui ont concrètement démontré ce qui pouvait être fait avec une volonté politique et citoyenne.
Que restera-t-il de l’île de Ré en 2100 ?
Regroupant 270 structures professionnelles en France, le CLER soutient plus de 700 équipes d’élus municipaux souhaitant passer en territoire à énergie positive. Didier Lenoir a expliqué comment, en se réchauffant, l’eau des océans se dilate, entraînant une élévation de leur niveau, tandis que l’évaporation crée de la vapeur à effet de serre et que les milieux marins s’appauvrissent. L’air plus instable explique une météo devenue plus imprévisible, avec les différences de températures d’une région à l’autre : ouragans, tempêtes, inondations sur les côtes se multiplient, aux effets parfois ravageurs. Le rapport du GIEC du 8 octobre 2018 annonce une élévation de 59 cm du niveau des océans à horizon 2100 si le réchauffement climatique est de + 1,5° d’ici à 2050 et + 5° d’ici à 2100, comme le prédisent les actuels modèles. Son communiqué alarmant doit provoquer une réflexion et des actions immédiates. « Il s’agit d’un changement d’une ampleur sans précédent que nous devons mener, un changement de civilisation, la transition écologique est une perspective de sauvegarde de la vie sur terre, la transition énergétique n’en étant qu’un chapitre. Les activités humaines, animales, végétales dépendent de l’énergie, nous devons entrer dans une ère nouvelle : l’Homme en maîtrisant la Nature à son service a ignoré les conditions d’équilibre et de vie sur terre. Après six siècles de Modernisme, l’état du globe implique un changement radical de civilisation, dans laquelle l’Homme fait partie de la Nature, dont il doit respecter les équilibres : il s’agit d’une responsabilité individuelle et collective, chaque organisation, collectivité, chaque niveau territorial doit exercer ses responsabilités. Le mouvement est lancé, la production agricole biologique a progressé de + 9,5 % par an entre 2012 et 2017, plus de 700 territoires sont en TEPOS, soutenus par le CLER… » a conclu avec une note plus positive Didier Lenoir.
Qu’est-ce que la transition énergétique ?
Aurélien Piccicuto s’est attaché à définir la transition énergétique : il s’agit de l’ensemble des transformations du système de production, de distribution et de consommation d’énergie visant à réduire les effets négatifs de ce secteur sur l’environnement. On distingue quatre secteurs : le bâtiment et le tertiaire, le transport, l’industrie et l’agriculture. Si le transport est le principal émetteur de gaz à effet de serre, c’est dans le secteur du BTP qu’il y a le plus d’actions à mener. Quelques dates clé : En 1800 les besoins énergétiques étaient assurés par les énergies renouvelables avec des contraintes sur le bois, en 1850 avec la révolution industrielle on découvre l’énergie fossile, 1963 voit la première centrale nucléaire en France à Chinon, tandis qu’en 2000 on connaît une explosion des besoins en énergies de nos sociétés. Aujourd’hui, 85 % de l’approvisionnement mondial en énergie est d’origine fossile, le nucléaire ayant une part très petite dans l’énergie primaire. En France, 75 % de l’électricité provient du nucléaire, qui a l’avantage de ne pas être carboné mais présente beaucoup d’autres inconvénients.
Les enjeux de la transition énergétique : Sobriété, efficacité, renouvellement
L’Espace info énergie en recense six principaux. Réduire les émissions de gaz à effet de serre est impératif alors que depuis 250 ans on ajoute du carbone dans l’atmosphère avec pour conséquence une augmentation de + 1,2° de la température. Le GIEC a fixé à + 1,5° la barrière à ne pas franchir et prévoit + 5° en 2100 sur le trend actuel si rien n’est fait. L’objectif est de baisser la consommation d’énergie fossile. Sécuriser le système de production et abandonner à terme le nucléaire constitue le second enjeu, avec déjà une réduction de la part du nucléaire à 50 % en 2025. Décentraliser les systèmes de production avec pour objectif d’augmenter la part des énergies renouvelables qui devront atteindre 32 % du mix en 2030 représente le troisième enjeu. Majeur, le quatrième enjeu consiste en la réduction des consommations d’énergie, qui devront être divisées par deux d’ici à 2050 par rapport à 2012, et en l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments. La réduction des inégalités de l’accès à l’énergie et les progrès de l’indépendance énergétique, avec pour objectif de lutter contre la précarité énergétique, constituent le cinquième enjeu. Enfin dernier enjeu et pas des moindres, la protection de la santé publique. L’espace info énergie intervient sur différents territoires comme par exemple avec le déploiement d’une plateforme de la rénovation énergétique à Oléron, le financement participatif de projets photovoltaïques. Tout plan de transition énergétique doit se baser sur un diagnostic et se décliner sur plusieurs axes d’actions, intégrés dans les PLUI.
La mission « Transformation énergétique, Yeu 2030 »
Le maire de l’île d’Yeu, Bruno Noury, accompagné du charge de mission « Yeu 2030 » Samuel Legoff, a témoigné comment son île est un territoire en transformation énergétique. « Avec 4800 habitants, une seule commune (le seul territoire non intercommunal en France) et un éloignement certain du continent (l’île est distante de 18 km des côtes), l’île est dotée de quasiment toutes les compétences sauf la gestion de l’eau, le traitement des déchets et la gestion de l’énergie et des réseaux. Souvent terre d’expérimentation ou à la pointe de certaines innovations, l’île a pour enjeux la mobilité douce, le maintien d’une vie économique, et la limitation des apports extérieurs et des déchets. La Mission « Transition énergétique Yeu 2030 » vise à définir une vision stratégique de développement durable sur l’île, qui se veut exemplaire, innovante et vitrine en la matière, comme l’est l’île Samsö au Danemark. Sur une île cela prend tout son sens. On connaît les flux des entrées et des sorties, nous sommes une microsociété qui permet de mesurer ce qu’il se passe. L’île d’Yeu est fière de son engagement de territoire sur la transformation énergétique. » a-t-il expliqué avant de détailler les actions mises en place en partenariat avec de très nombreux partenaires. S’intégrant de manière transversale dans l’ensemble des missions de la collectivité, la transition énergétique s’inscrit sur le territoire autour de trois objectifs : Les économies d’énergie, l’efficacité énergétique, le développement des énergies renouvelables. Ce projet de territoire a été reconnu « Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte » par l’État en février 2015. « Nous avons appréhendé le PLU et le PADD comme des outils stratégiques pour l’aménagement du territoire, centrés sur une vision d’avenir qui découle de la philosophie du territoire, qu’il appartient à tous de construire. » Ainsi en vrac a-t-il cité les 200 véhicules électriques : « le plus de véhicules électriques par habitant en France », la redevance incitative pour diminuer ses déchets en phase de test et qui passera en phase réelle au 1er janvier 2019, la reconquête de friches agricoles, mais aussi la conciliation de la démocratie représentative avec la démocratie participative via une transition énergétique et sociétale. Cinq groupes de travail ont été constitués : Mobilité, Bâtiment, Énergies renouvelables, Modes de consommation, Éducation, sensibilisation et formation, ensuite tous réunis autour de la table, pour faire émerger des dynamiques collectives. En 2017, la commune s’est dotée de trois véhicules à hydrogène (destinés aux services techniques) et d’une station de production et de recharge qui entrera en fonction début 2019…
Oléron, une île à énergie positive en 2050 ?
Jean-Michel Massé a succédé à Bruno Noury pour présenter l’ambition pour son « île Nature » d’une « Île d’Oléron à énergie positive » à l’horizon 2050. Précisant au passage « Les pratiques peuvent être identiques sur l’île de Ré et sur l’île d’Oléron, nous sommes une île sans prétention… » Il a détaillé la feuille de route de l’engagement Agenda 21 de l’île d’Oléron labellisé par l’Etat en 2011 avec cinq enjeux identifiés : devenir un TEPOS, renforcer la cohésion sociale, garantir un développement économique responsable, le partage et la préservation des ressources naturelles, la sensibilisation au développement durable. Parmi les actions qu’il a mises en avant figurent les 130 km de pistes cyclables, la navette estivale avec cinq lignes de transport gratuites en juillet/août, le centre aquatique Ileo et sa chaudière bois, l’extinction généralisée de l’éclairage des communes entre 23h et 6 h du matin depuis début 2016, Energ’IO la plateforme locale de rénovation de l’habitat, Oléron zéro déchet labellisé par l’ADEME et ses 47 actions de réduction des déchets sur deux ans (lire notre article RMØ à la Hune en page 9). La démarche TEPOS est l’objectif central du volet changement climatique de l’Agenda 21 depuis 2015, et la CdC de l’île d’Oléron a été lauréate sur 2015- 2018 de trois projets avec 2,39 millions d’euros de financements publics à la clé : soutien aux investissements (1,8 millions d’euros et 7 actions soutenues), TEPOS soutien à la stratégie, à l’animation et à la communication (450 683 € pour 3 emplois plein temps de Chef de projet, mobilité et énergies renouvelables) et enfin plateforme de la rénovation de l’habitat privé (146 250 €, un emploi de coordination).
Un plan d’actions TEPOS ambitieux sur Oléron
Le Plan TEPOS prévoit le développement du solaire thermique et photovoltaïque, avec la réalisation d’un cadastre solaire accessible en ligne, 130 m2 de solaire thermique en phase de construction, 850 kWc en développement en 2018/2019 sur les bâtiments publics et la création d’une société locale citoyenne Oléron Sous le Soleil 17 (OSS 17 ; lire notre article RMØ à la Hune en page 9). Le soutien aux Entreprises responsables et le développement d’une mobilité alternative à la voiture individuelle en sont d’autres axes. De grands projets photovoltaïques sont envisagés avec la volonté de valoriser les sites dégradés de l’île. Si les projets sont contraints par la Loi Littoral et le règlement Site Classé, Jean-Michel Massé a expliqué qu’il a été possible, avec une volonté politique forte, de faire bouger les lignes de la part des Services de l’Etat (DREAL) et des Bâtiments de France en Site classé, en démontrant l’ambition environnementaliste de l’île. Il est par contre plus désabusé par le fait que la Loi Littoral, censée protéger les régions côtières, empêche la réalisation de projets dans le cadre du TEPOS, puisque pour faire du photovoltaïque au sol, il faut un permis de construire. Différentes actions ont été menées auprès de Parlementaires, sans réelle avancée, « ce qui est difficile à avaler pour un élu de conviction » a-t-il conclu.
Des initiatives convergentes des élus et des citoyens, pour faire bouger les lignes
Les interventions de Guy Martin, administrateur de l’association « A nous l’énergie, renouvelable et solidaire » allant dans le sens de la création par les citoyens de sociétés coopératives (à l’image d’OSS 17) et de Matthieu Dewas, directeur de la Commission Nationale du Débat Public, ont confirmé la grande acceptation sociétale du défi climatique (les climato-sceptiques s’expriment peu), le consensus sur la baisse de consommation des énergies fossiles, et l’absence de remise en cause de la transition énergétique. Ces sujets sont toutefois complexes et techniques, ils doivent être expliqués, afin que le citoyens se sentent légitimes pour s’en emparer, car les initiatives doivent venir et être menées de la part de tous les échelons des collectivités mais aussi par les habitants eux-mêmes. Des conclusions positives ont été apportées en fin de soirée, après quelques questions assez ponctuelles. Le vice-président de la CdC d’Oléron a souligné que « même si parfois le cadre législatif et réglementaire est rigide, l’essentiel c’est la politique, le choix que l’on porte ». Gisèle Vergnon, qui représentait Lionel Quillet, absent de l’île, a confirmé la volonté des élus rétais d’aller de l’avant sur ces sujets, mais avec les contraintes inhérentes à un territoire aux sites inscrits et classés, tout en précisant « je crois fort en l’investissement personnel et le Césir est un relais collectif de la parole citoyenne. Il faut créer le débat, car je vois mal la DREAL, l’ABF ou encore un Ministre d’Etat ne pas entendre voire contredire des projets locaux allant dans le sens voulu ». Isabelle Vétois a appelé de ses voeux que l’île de Ré, à la pointe sur certains sujets environnementaux, devienne une référence également en matière de transition énergétique. Ou comment mettre élus et Rétais devant leurs responsabilités et les inciter, comme certaines îles voisines du Ponant, à s’engager dans une démarche de territoire à énergie positive.
Nathalie Vauchez
Ré à la Hune vous présente deux initiatives intéressantes menées sur l’île d’Oléron, relatées ces derniers mois dans les colonnes de RMØ à la Hune.
Sur Oléron « la lumineuse », l’union fait l’énergie
Les citoyens insulaires sont appelés à devenir producteurs d’énergie solaire
Lundi 30 avril 2018, à Dolus, en présence d’élus et d’experts, une réunion publique réunissait soixante-dix îliens. Un rassemblement non passif et peu anodin, l’objet étant d’exposer publiquement le projet d’Oléron Sous le Soleil 17, nouvelle société citoyenne productrice d’énergie renouvelable.
« Oléron sous le soleil 17 »
Sélectionnée depuis 2011 en qualité de territoire TEPos (territoire à énergie positive), la Communauté de Communes accompagne ce projet participatif, aux visées tant écologiques qu’économiques et sociales. « Un TEPos, c’est une zone qui vise l’objectif de réduire ses besoins d’énergie au maximum par la sobriété et l’efficacité énergétiques, et de les couvrir par les énergies renouvelables […] dans un engagement politique, stratégique et systémique en faveur du développement local », explique Le Cler, réseau associatif pour la transition énergétique, avant de préciser que « le réseau TEPOS revendique une approche territorialisée, sociale et solidaire des enjeux énergétiques ». C’est à cette fibre sociale et solidaire, cristallisée autour de ces visées éco-citoyennes, que la société OSS 17 souhaite recourir : « Ce qui est très important, c’est que les citoyens s’emparent de la transition énergétique et y participent en faisant vivre OSS 17. Cette société s’est créée sur l’île d’Oléron […] et ses retombées, aussi bien économiques qu’environnementales, resteront sur Oléron », devise Claude Blaque, nommé président d’Oléron Sous le Soleil.
90 actionnaires ont participé au lancement
En dix ans, plusieurs dizaines de sociétés citoyennes ont vu le jour en France. Installant des panneaux photovoltaïques sur des structures publiques et privées ou édifiant même des parcs éoliens, des milliers de citoyens se sont regroupés autour de projets énergétiques. Atout expérientiel, OSS 17 s’accompagne ainsi du guidage de l’association A nous l’énergie partagée et du réseau Cirena en Nouvelle-Aquitaine et financera l’installation de dispositifs de production d’électricité solaire photovoltaïque par le biais de ses actionnaires privés et de subventions publiques. Les bénéfices provenus de la vente d’énergie permettront ensuite de développer d’autres projets, de promouvoir la transition énergétique, ou de reverser des dividendes aux citoyens investisseurs. A ce jour, quatre-vingt-dix actionnaires ont participé au lancement du capital d’OSS 17, à hauteur d’un peu plus de dix mille euros. Avant de solliciter l’aide de la Région, le premier objectif visé par la société citoyenne et son conseil de gestion était d’atteindre quinze mille euros. « C’est la multiplication des actionnaires qui donnera de la force à notre projet commun. C’est vraiment la prise en main par les citoyens de l’île d’Oléron de leur destin… », conclut Claude Blaque.
Elise Battut
Une année d’animations éthiques au top !
Relayé par la Régie Oléron Déchets, le Club zéro déchet de la Communauté de Communes a fêté son premier anniversaire.
Dans le cadre de sa reconnaissance Agenda 21 France, délivrée par le ministère de l’environnement et du développement durable en 2011, la Communauté de Communes a multiplié les actions. Au coeur de cet engagement, la volonté de faire d’Oléron la première île française produisant davantage d’énergie qu’elle n’en consomme. « Au titre du développement durable encore, la CdC a engagé son territoire dans la démarche « Zéro gaspillage, zéro déchet » et s’inscrit dans les objectifs du Grenelle 2. Nous avons ainsi réduit nos ordures ménagères de 10,7% et nos déchets enfouis ou incinérés de 16,5% », commentait Pascal Massicot, président de la CdC, cinq ans après ses premiers positionnements éthiques.
Un accompagnement vers le changement d’habitudes
Depuis 2016 et à l’aube des prochains bilans, la Communauté de Communes étaye sans cesse son plan d’actions et a célébré en outre l’anniversaire du Club zéro déchet en avril dernier. Initié en 2017 à la suite d’une conférence donnée par Jérémie Pichon, auteur du guide Famille (presque) zéro déchet, le nouveau banneret citoyen recense plus d’une douzaine d’ateliers et une cinquantaine de membres, parmi lesquels résidents à l’année et résidents secondaires. Un constat motivant mais insuffisant à l’échelle insulaire selon Agathe Dubar, chargée de mission réduction des déchets pour la Régie Oléron Déchets de la CdC, qui souhaite provoquer de nouvelles adhésions, et pas forcément un public déjà convaincu par les enjeux environnementaux. « Il n’y a pas d’uniformisation au niveau national sur la question des déchets, et il y a un manque de prise de conscience collective. On achète, on jette. Ces ateliers sont donc un accompagnement vers le changement d’habitudes, une consommation raisonnée et une économie circulaire ». Pour ce faire, « la Régie Oléron déchets a ainsi commencé par organiser des ateliers aux thématiques féminines, puis masculines pour créer quelque chose à l’échelle citoyenne », précise-t-elle. Cosmétiques naturels, décorations, couture, cuisine zéro gaspi, réparation de vélo ou fabrication d’objets en bois de palettes, chaque rassemblement mensuel est destiné à faire connaître, valoriser et véhiculer le réemploi. « Notre volonté c’est que les gens repartent avec un savoirfaire à reproduire chez eux, et qu’ils échangent sur cette thématique du zéro déchet », ajoute la chargée de mission, qui travaille en partenariat avec les associations ou entreprises locales (Maison de la nature, O.C.E.A.N., La Cantine des cocottes, Les arts en sortent, etc.). Surfant sur la vague économique et créative du Do it Yourself, Agathe anime ces ateliers alliant l’aspect santé à la convivialité, puis à la responsabilité : « Face aux ressources en baisse, c’est de notre devoir de diminuer notre empreinte écologique, d’être acteur de notre consommation et de transmettre des alternatives ». La période estivale n’échappe pas à la démarche, sauf en août, coupure annuelle du collectif. Tandis que le 25 juin, le Club zéro déchet se consacrait à la confection d’une crème solaire maison, l’atelier du jeudi 26 juillet, à l’Ecopôle, enseignera les techniques de fabrication d’emballages réutilisables à la cire d’abeille. A la rentrée, curieux et adeptes retrouveront le club dimanche 15 septembre à la Maison Paysanne, à l’occasion du festival Oléron Durable.
Elise Battut
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