- Environnement & Patrimoine
- Clôture du Mois de l'environnement
« L’île de Ré est un laboratoire à ciel ouvert pour le monde entier »
Le mois de l’environnement s’est clôturé le 2 mai à la Communauté de Communes par une journée d’animations – le temps très pluvieux a contrarié l’implantation prévue au parc de la Barbette – et par la signature de la Convention de la Maison du Fier par Bruno Toison, délégué régional du Conservatoire du Littoral, Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO et Lionel Quillet, président de la CdC de l’île de Ré.
Financé par l’écotaxe, le mois de l’environnement se tient tous les deux ans. Cette seconde édition qui avait pour thème « Petites bêtes et grandes histoires : insectes et araignées » a associé la culture et l’environnement pour sensibiliser un nouveau public à la préservation des petites bêtes.
Ainsi, la CdC et 16 partenaires locaux ont proposé des animations auxquelles ont assisté plus de 5300 participants selon la CdC. Les 70 animations grand public – exposition de land art, conférences, dégustations d’insectes, projection de films, sorties nature – ont drainé 2700 participants. Plus de 640 enfants ont bénéficié d’animations sur toutes les communes, dont 9 ateliers pédagogiques, et la volière à papillons a épaté 1700 visiteurs.
Une première convention tripartite a été signée le 13 octobre 2000, entre la CdC, le Conservatoire du littoral et la LPO pour la mise à disposition de la Maison du Fier afin d’informer et sensibiliser le public aux patrimoines naturel et culturel du Fier d’Ars.
La signature du renouvellement de la convention de mise à disposition à titre gracieux des locaux de la Maison du Fier à la LPO pour une durée de 6 années fait suite aux travaux de réhabilitation et de mise aux normes de la Maison du Fier réalisés en 2012/2013 par la CdC et le renouvellement complet de l’espace muséographique.
« La biodiversité n’est pas un luxe, mais une nécessité »
Allain Bougrain-Dubourg a rappelé qu’ « alors que la loi sur la biodiversité passera au Sénat en juin, celle-ci n’est pas un luxe mais une nécessité. Il y a 40 ans la politique de préservation de la nature consistait à savourer la nature en la mettant sous cloche, alors qu’aujourd’hui on fait l’inverse avec la conviction qu’en partageant le patrimoine naturel avec le plus grand nombre, si chacun se l’approprie, il sera d’autant mieux préservé. L’île de Ré est exemplaire, à un moment où les Français regrettent le millefeuille administratif, sur l’île la mayonnaise a pris, grâce à une combinaison des compétences dans l’intérêt général ».
« L’île de Ré est un exemple pour le reste du monde, un laboratoire à ciel ouvert, on peut travailler à moyen et long terme et l’important est que les choses se fassent » a-t-il conclu, pas simplement qu’elles se disent…
« Le Conservatoire du Littoral oeuvre quant à lui depuis 40 ans, le président de la République ayant créé en 1975 cette institution », a souligné Bruno Toison, les Réserves Naturelles datent, elles, de 1980, celle de Lilleau des Niges ayant vu le jour en 1982. Depuis, le Conservatoire du Littoral a acquis 650 hectares sur l’île de Ré sur 2400 parcelles, le Département étant de son côté propriétaire de 483 hectares insulaires.
Associer les habitants et professionnels à la gestion des espaces naturels rétais
Par convention signée le 1er décembre 2012, le Conservatoire a confié à la CdC la gestion des sites terrestres et l’île de Ré (hors réserve naturelle de Lilleau des Niges). Depuis, la CdC a réalisé l’inventaire et l’état des lieux de toutes les parcelles, fait assermenter un écogarde comme garde du littoral, procédé à l’enlèvement de dépôts de déchets et à la remise en état naturel d’anciennes parcelles à camper, fait des travaux de gestion des espèces végétales invasives et effectué un inventaire des populations d’anguilles avant le remplacement d’ouvrages de marais.
La CdC et le Conservatoire co-signent des conventions de gestion avec des sauniers, des ostréiculteurs ou des agriculteurs : 8 ont été signées depuis 2013. « On essaie de faire avec les gens, avec les professionnels, ainsi 15 à 20 sauniers sont installés sur nos terrains, c’est fondamental. A l’époque les sauniers n’avaient plus leur place sur l’île de Ré, la coopérative était très limitée ».
« La politique mise en place bénéficie largement de l’écotaxe, qui permet d’aller beaucoup plus loin, tout comme le partenariat entre associations, Conservatoire du Littoral et CdC qui permet d’oeuvrer dans le même sens : le Conservatoire rachète les terrains, la CdC réalise les travaux, les associations, comme la LPO, animent les espaces. C’est la même chose pour les marais salants ».
« Toutefois le travail n’est pas terminé, cela fait une génération que nous avançons, pour caler l’ensemble il faudra une seconde génération. Oléron a réagi beaucoup plus tard que l’île de Ré, on voit les difficultés que rencontre aujourd’hui l’île voisine » a-t-il conclu.
Habitué des cadeaux originaux, Lionel Quillet a ensuite offert à Allain Bougrain-Dubourg un ouvrage datant de 1912, issu des fonds de l’école d’Ars rachetés par la Librairie Quillet et ayant pour titre « Grâce pour les Oiseaux » édité par le Ministère de l’instruction publique, tandis que Bruno Toison a reçu l’équivalent de son poids en gros sel de l’île de Ré, avant de remettre à l’écogarde du littoral le sac à dos que l’ensemble des 650 gardes du littoral français se passent de main en main, en symbole de l’immense travail accompli et encore à accomplir.
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