- Social
- Solidarité
- Aménagement
L’île de Ré est-elle accessible aux personnes à mobilité réduite ?
C’est à cette question que Paul Reb a répondu en parcourant en fauteuil les espaces et lieux publics de l’île de Ré. Depuis la loi Handicap de février 2005, comment se traduit l’amélioration de l’accessibilité ? Quels sont encore les progrès à accomplir sur les différentes communes ? Le rapport compilant les observations de Paul Reb est entre les mains des dix maires de l’île de Ré.
Mairies, salles des fêtes, établissements de services publics, postes, banques, ports, marchés, toilettes publiques… ont été testés par Paul Reb, membre actif de l’Association des Paralysés de France, pour en évaluer l’accessibilité. Ambassadeur infatigable et grand défenseur de l’égalité des droits et des chances, les avis de Paul sont respectés et argumentés par une solide connaissance de la législation et des règles d’urbanisme.
Ce qui a évolué sur Ré, 10 ans après la loi handicap de 2005
L’île de Ré a amélioré son accessibilité… mais il y a encore à faire. Paul Reb le consigne dans son rapport : les communes sont attentives et sensibilisées à l’accessibilité des lieux publics par les personnes à mobilité réduite. En dix années, de 2005 à 2015, de nombreux travaux de mise aux normes d’accessibilité ont été réalisés.
Sur les dix communes rétaises, cette volonté se traduit par l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite (PMR) d’un nombre de places handicapées gratuites variables réservées sur parkings ou hors parkings, des mairies et salles municipales, des postes de police, des bureaux de poste, des offices de tourisme, des bibliothèques, des écoles, du collège, des salle des fêtes, des salles polyvalentes et salles des sports, des bases nautiques, du centre culturel La Maline, des musées Ernest Cognacq et des Phares et balises, des marchés couverts, des ports, de l’hôpital, du laboratoire d’analyses médicales, de la clinique vétérinaire, de la Communauté de Communes…
Dans chaque commune on trouve des toilettes publiques et sanitaires aux normes handicapés, mais aussi parfois les ateliers municipaux, les salles municipales et, plus rare, un appartement aux Brises Marines accessible aux PMR, dans le nouveau lotissement. La situation des plages est fonction de leur emplacement, mais des aménagements en facilitent souvent l’accès, avec ou sans accompagnement. La mise à disposition de fauteuils Tiralo ou Moby-chair pour les plaisirs de la plage et de la baignade se développe grâce aux donations du Rotary club île de Ré. Les lieux touristiques remarquables de l’île font également l’objet d’attention, comme par exemple la pointe du Grouin, la pointe des Baleines, équipées de parkings et toilettes PMR.
Une prise de conscience irréversible
« Cette loi sur l’égalité des chances instituée par le Président Chirac a permis aux collectivités locales de prendre conscience d’une réelle nécessité d’entreprendre les aménagements qui seuls permettent l’intégration à la société des personnes en situation de handicap » rappelle Paul Reb.
« Tout n’est pas réalisable en dix ans, la France avait un énorme retard sur d’autres pays. Mais les efforts des responsables actifs de l’île de Ré rendent aujourd’hui praticables aux PMR la majorité des lieux publics et des cabinets médicaux de l’île ». Pour les commerces et restaurants des mises aux normes sont réalisées ou en cours. Dans des constructions anciennes, des rampes amovibles en permettent l’accès.
Mais il y a toujours une ombre au tableau. « Les récentes dispositions concernant l’Ad’Ap qui permettent de différer les travaux d’accessibilité de trois, six ou neuf ans, risquent avec la conjoncture économique actuelle défavorable, de freiner certains aménagements », regrette Paul Reb, qui continue sa croisade avec un optimisme à tout épreuve et ne perd pas l’occasion de rire des situations cocasses qu’il rencontre, avec l’humour et la bonhomie que nous lui connaissons.
« Même s’il reste quelques points noirs à traiter, aujourd’hui, dans l’île de Ré, les personnes à mobilité réduite peuvent facilement vivre au quotidien » conclue-t-il.
Lire aussi
-
Social
Les Essentielles sénior
-
Social
Un bateau pour Ré : ça tangue
C’est devant un parterre d’élus locaux et de membres de l’association « Un bateau pour Ré » que s’est tenue mardi 5 novembre l’Assemblée Générale annuelle, Salle Vauban à Saint-Martin-de-Ré.
-
Social
Les Petits Drôles : une nouvelle directrice pour la rentrée
La crèche associative à gestion parentale de Sainte-Marie de Ré accueillait à la rentrée sa nouvelle directrice, Aurore Thibaut. Une présentation officielle a été faite aux élus mi-octobre, dans une volonté de communication transparente avec les partenaires de cette crèche historique sur le territoire rétais, fondée en 1987.
Je souhaite réagir à cet article