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L’île des raies
Fin mars, à l’occasion de son Assemblée générale l’APECS (association pour l’étude et le conservation des sélaciens), association basée à Brest, a fait escale dans l’île de Ré à l’invitation de la Communauté de Communes, laquelle appartient au réseau des six structures relais de Charente-Maritime du programme CAPOERA.
Requins et raies, poissons marins à squelette cartilagineux et à la peau recouverte de denticules à l’émail très dur, appartiennent tous deux à la famille des sélaciens.
L’APECS, association à vocation scientifique, a pour finalité d’agir à la conservation de ces poissons en contribuant par ses recherches à l’amélioration des connaissances scientifiques et en développant des actions d’éducation et de sensibilisation afin de changer l’image que l’on peut avoir de certaines espèces, notamment des requins.
Si le requin pèlerin, classé comme « vulnérable », inscrit sur la liste rouge des espèces menacées par l’Union Mondiale pour la Nature et désormais interdit de pêche depuis 2007, il n’est pas rare d’observer au printemps et en été ce deuxième plus gros poisson du monde, pouvant mesurer plus de dix mètres, totalement inoffensif car ne se nourrissant que de plancton, le long de nos côtes. L’un d’eux s’étant même échoué l’an passé sur une plage du nord de l’île.
La raie, un requin aplati !
Là où l’île est très intéressante en matière de sélaciens, c’est pour la présence importante de deux types de raies : la raie bouclée (raja asterias) et la raie brunette (raja undulata). Le département de Charente-Maritime étant par ailleurs le premier département français en terme d’échouage de capsules d’oeufs de raies.
Structure relais entre le public et l’APECS, la Communauté de Communes a depuis deux ans intégré le programme CAPOERA dans ses animations auprès des centres de loisirs et des écoles sous forme de « chasses aux oeufs ». Une façon ludique pour motiver le public à rechercher des capsules et faciliter le retour des données qui peut se faire soit par la poste, soit en déposant sa fiche de relevés à la CdC ou bien encore par e-mail à l’adresse suivante : capoera@asso-apecs.org
Pour Alexis Wargniez, administrateur de l’APECS, « l’interdiction de la pêche de la raie brunette entre Gironde et Irlande décrétée par Bruxelles en 2009 a fait que nous avons décidé de centrer nos recherches sur cette espèce afin de mieux la connaître. Fort de cette connaissance, il nous sera alors possible de négocier en faveur d’une pêche raisonnée et réglementée. L’interdiction s’étant révélée très pénalisante pour les pêcheurs-artisans de nos littoraux. De tels diktats de l’Europe, quant à eux, ne pouvant qu’encourager le braconnage ».
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