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L’Île de Ré prend soin de sa jeunesse
Affichant une fréquentation record de 151 jeunes inscrits en 2024, issus des dix communes du territoire, le service jeunesse lancé en 2022 par la Communauté de Communes tourne à plein régime.
Désireuse d’accompagner sa jeunesse vers une citoyenneté éclairée, la CdC de l’île de Ré fait du service Ré Jeunesse une pierre angulaire de sa stratégie éducative. Reprise en 2022, la compétence jeunesse apparaît aujourd’hui comme une composante incontournable de la dynamique rétaise. Avec un service entier dédié aux 11/17 ans, les ados ne sont pas en reste, et la bonne santé affichée par les chiffres le montre.
Trois structures, pour un maillage efficace du territoire
L’objectif est clair pour le service, ne laisser personne au bord du chemin. « Les dix communes de l’Île sont représentées », se réjouit Clément Wallerand, le coordinateur du service jeunesse de la CdC, l’ensemble des catégories socio-professionnelles le sont également. « Avec des tarifs basés sur le quotient familial*, le service est accessible même pour les plus modestes », souligne Gérard Juin, vice-président de la CdC en charge de la jeunesse et des sports. Des objectifs multiples donc, avec d’un côté, assurer une égalité du service sur le territoire en termes de proximité, mais aussi garantir en termes de tarif son accessibilité. « L’ouverture du local d’Ars nous a permis de nous tourner aussi vers la jeunesse du nord de l’Île », explique Gérard Juin. Des aménagements sont à venir à l’horizon 2025, avec ajustements et des agrandissements des structures existantes, afin d’améliorer encore un peu plus les conditions d’accueil des jeunes et le travail des animateurs. Clément Wallerand présente ces évolutions : « A Ars, ils sont à peu à l’étroit, nous évoquons la possibilité de déménager. Au Bois-Plage, il y aura un agrandissement du local, tandis qu’à la Flotte, on fait construire un espace fermé pour les bureaux des animateurs », autant d’évolutions nécessaires devant la croissance de la fréquentation des sites.
Permettre aux jeunes de construire des projets
Ré Jeunesse s’inscrit pour les jeunes comme un « lieu repère » selon Emilie Lebis, directrice de la structure du Bois-Plage. C’est un moyen pour les ados d’être ensemble, mais aussi d’être animés par des projets collectifs. « On construit les programmes avec eux, on fabrique de toute pièce les séjours, on les invite à réfléchir à ce qu’ils ont envie de faire », explique Clément Wallerand. Une façon aussi de coller aux objectifs socio-culturels du projet éducatif défendu par les élus du territoire. « Avec le service jeunesse, on crée du lien social, mais on ne s’affiche pas comme un concurrent aux associations, avec lesquelles on entretient même quelques liens », commente le vice-président.
Pour cette fin d’année 2024, les projets sont nombreux. Une sortie au Festival du Film d’Aventures de La Rochelle, des ateliers sur la réduction des déchets, la participation au festival AlimenTerre ainsi que le colloque sur les 400 ans des guerres de religion, un programme riche et varié, qui permet d’assurer la venue de la culture dans la vie des jeunes locaux.
Eveiller le sens critique et devenir des citoyens
Avec un renouvellement perpétuel d’idée, le service peut compter sur sept salariés à temps plein. Une façon aussi de donner de l’importance à cette jeunesse, et de mieux l’accompagner vers demain. Des actions de prévention sont également menées en partenariat avec le collège, ce qui permet à ceux qui ne connaissent pas ou peu le service jeunesse, de le découvrir. « Au-delà des programmes, on essaye de les intégrer à l’action locale, il y a de l’intégration sociale, et du mélange entre tous les jeunes du territoire », assure Gérard Juin.
Ré Jeunesse conduit par la diversité de ses actions une certaine mixité sociale et culturelle, dans le but d’enrichir et d’aiguiser les esprits. Cela offre aussi la possibilité aux jeunes de trouver d’autres repères que ceux initiés par la famille ou l’école. « On organise des soirées familles, avec les parents, ce sont des temps informels qui nous permettent d’avoir des liens avec les usagers et de mieux recenser leurs besoins », confie Emilie Lebis, avec pour objectif de voir évoluer les jeunes dans leur environnement en présence de leurs pairs. « Les parents sont parfois surpris de les voir faire la vaisselle », sourit Emilie.
Pour 2025, les objectifs sont clairs : se tourner aussi vers les lycéens. Sur les 151 inscrits, 70% sont des 11/13 ans, un chiffre qui ne satisfait pas pleinement Clément Wallerand. « On doit se tourner vers les lycéens, créer des choses pour eux, pour qu’ils aient envie de fréquenter les centres ados ». Pour y arriver, la CdC destine une enveloppe de 20 000€ à chaque structure, pour les coûts de fonctionnement, hors salariat. Un budget qui peut se rééquilibrer par rapport à la fréquentation des locaux. Avec l’évènement “Meet and moove” en septembre dernier, la démarche d’ouverture vers les plus âgés semble enclenchée, mais suffira-t-elle à convaincre ? Réponse en 2025.
*Quotient Familial : Revenu net imposable / nombre de parts fiscales
Ré Jeunesse : https://cdciledere.fr/les-accueils-ados/
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